Le chanteur belge Arno défend Bruxelles et qualifie Donald Trump de "psychopathe"

par Sabine BOUCHOUL
Publié le 29 janvier 2016 à 12h08
Le chanteur belge Arno défend Bruxelles et qualifie Donald Trump de "psychopathe"

RIPOSTE - Suite aux propos tenus par le candidat à la primaire républicaine Donald Trump sur la ville de Bruxelles, qu'il qualifie de "trou à rats", le chanteur-poète belge Arno a tenu à lui répondre dans une très longue lettre ouverte. Et vous allez voir, c'est plein de poésie...

Arno n'est pas réputé pour avoir la langue dans sa poche. Il n'est pas réputé non plus pour son langage politiquement correct. Arno, c'est le chanteur sans filtre qui, lorsqu'il a des choses à dire, il ne prend pas quatre chemins. Il prend sa plume et l'écrit. En l’occurrence, son clavier. Récemment, Donald Trump s'en était pris à la ville de Bruxelles, qu'il ne trouvait pas belle. Au contraire, dans une interview accordée à Fox Business Network, il la qualifie de "trou à rat" où les Musulmans ne parviennent pas à s'intégrer. Arno a donc écrit une longue lettre ouverte publiée sur Het Laatste Nieuws.

Ecrite en flamand, elle a été traduite en français par plusieurs sites belges. L'amoureux de la Belgique se fait porte-parole des Bruxellois et qualifie l'improbable candidat à l'investiture républicaine de "bonhomme dangereux" et défend corps et âme (parfois de manière étrange) "la capitale de l'Europe".

"L’odeur d’une bonne merde"

Pour Arno, "Bruxelles est une ville qui en inspire plus d’un : cela explique aussi pourquoi tant d’artistes atterrissent ici", il cite notamment Lemmy de Mötorhead, Edith Piaf, Ian Curtis Joy Division, Madonna se promenant à vélo, David Bowie assis à une table en terrasse... Avec ses punchlines absurdes et son raisonnement de poète surréaliste, il n'hésite pas à dire que "Bruxelles est probablement la ville la plus laide au monde. C’est un gros bordel, et ça pue la merde. Mais c’est l’odeur d’une bonne merde".

Arno ne le cache pas : il y a "plein de trucs qui ne tournent pas rond ici, chaque grande ville a ses problèmes. Il y a beaucoup de jeunes chômeurs d’origine étrangère, il y a du racisme partout... Des gros cons, on en trouve partout. Aucune communauté ne pourra en revendiquer l’exclusivité".

Et fini par s'adresser directement à Donald Trump : "en toute franchise : je trouve que toi, tu es un bonhomme dangereux, un psychopathe. Un type qui se met à bander dès qu’on lui accorde un peu d’attention. Quelqu’un qui verrait bien un retour aux années 1930". Et de conclure : "Quand les choses vont mal et que les gens ne sont pas rassurés, il est beaucoup plus facile de leur faire croire que tout est de la faute de l’autre."

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Sabine BOUCHOUL

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