Le dessinateur de BD est accusé depuis plusieurs semaines de faire la promotion de l'inceste et de la pédocriminalité dans des ouvrages et des déclarations publiques.Une association de protection de l'enfance a porté plainte mardi contre lui pour des infractions de pédopornographie, ainsi que contre certaines maisons d'édition qui l'ont publié.
Une vive polémique secoue le monde de la BD depuis plusieurs semaines, autour des honneurs que devait réserver le Festival d'Angoulême fin janvier 2023 au dessinateur vedette Bastien Vivès, accusé de promouvoir l'inceste et la pédocriminalité dans ses œuvres mais aussi par des propos tenus lors d'interviews. L'affaire sera désormais portée devant la justice : l'association Innocence en danger a déposé plainte mardi pour des infractions de pédopornographie visant l'auteur de bandes dessinées et les maisons d'édition qui ont publié trois de ses œuvres en 2011 et 2018.
"Ces ouvrages présentent une image dégradante des mineurs qui sont soumis à des traitements inhumains et crus", estime l'association dans sa plainte, révélée par RMC et consultée par l'AFP. Elle vise précisément La décharge mentale (éd. Les Requins Marteaux, 2018), Les Melons de la Colère (éd. Les Requins marteaux, 2011), ainsi que Petit Paul ( éd. éditions Glénat, 2018), trois albums dans lesquels "des mineurs sont représentés tant dans le cadre d'activités sexuelles avec des majeurs qu'exhibant leurs parties intimes", accuse-t-elle.
La plainte, envoyée mardi au parquet de Paris, vise des faits de diffusion d'images pédopornographiques, incitation à la commission d'agressions sexuelles sur mineurs et diffusion à un mineur de messages violents. Selon Innocence en danger, le dessinateur comme les maisons d'édition "avaient parfaitement conscience de la minorité des personnages et du caractère pornographique des situations dans lesquelles ils se retrouvaient". Par le passé, un signalement adressé à l'époque par l'association Face à l'inceste avait demandé le retrait de Petit Paul. Mais il a été classé sans suite pour "absence d’infraction" en février 2019, selon le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.
Bastien Vivès, 38 ans et figure du 9e art, devait être à l'honneur du Festival d'Angoulême fin janvier, mais la direction de celui-ci a annoncé la semaine dernière l'annulation de son exposition, invoquant des "menaces" visant l'auteur et les organisateurs. L'auteur avait de son côté indiqué avoir déposé une main courante après avoir fait l'objet d'intimidations.
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