"Dragon Ball" revient bientôt au ciné, 34 ans après ses débuts dans le "Club Dorothée"

Publié le 22 août 2022 à 17h04, mis à jour le 24 août 2022 à 12h33

Source : JT 20h Semaine

Un nouveau film inspiré du célèbre manga sortira en France en octobre prochain.
Aux États-Unis, il s'est installé le week-end dernier en tête du box-office, du jamais vu.
La preuve que l’animation japonaise est devenue une valeur sûre, après des débuts controversés hors de ses frontières.

Souvenez-vous. En 1988, les téléspectateurs du "Club Dorothée", sur TF1, découvrent Dragon Ball, leur porte d’entrée dans l’univers du manga. À la fois drôles, tragiques et spectaculaires, les aventures de Son Goku fascinent les plus jeunes et effraient une partie des adultes - encore peu habitués à l’animation japonaise -, comme Ségolène Royal, la future candidate à l’élection présidentielle, qui va se lancer à l'époque dans une véritable croisade médiatique contre le programme. 

Dans son ouvrage intitulé Le ras-le-bol des bébés zappeurs, paru en 1989 chez Robert Laffont, celle qui était alors députée des Deux-Sèvres dénonce "coups, meurtres, têtes arrachées, corps électrocutés, masques répugnants, bêtes horribles, démons rugissants". Selon elle, les dessins animés japonais expriment "la peur, la violence, le bruit avec une animation minimale et des scénarios réduits à leur plus simple expression".

Un phénomène sans frontière

34 ans plus tard, Ségolène Royal n'est pas entrée à l'Élysée. Et les amateurs de manga ont complété leur collection grâce au pass culture. Son Goku, lui, fera son retour sur grand écran en France le 5 octobre prochain dans Dragon Ball Super : Super Hero. Il s’agit du 21ème long métrage inspiré de la saga, mais le tout premier réalisé en 3D. Sorti le week-end dernier, il a engrangé 20,1 millions de dollars de recettes, un record pour ce type de production, décrochant la première place du box-office devant le film d’action Beast, avec Idris Elba.

Fruit de l’imagination de l’auteur japonais Akira Toriyama, Dragon Ball est apparu pour la première fois en 1984 dans les pages de l’hebdomadaire Shonen Jump. Son Goku, son héros, est un jeune orphelin qui se lance à la poursuite de sept boules de cristal qui, une fois réunies, permettent de faire apparaître le dragon Shenron, capable d’exaucer n’importe quel souhait.

À partir de 1989, les fans peuvent suivre en parallèle Dragon Ball Z, une version plus mature – et violente aussi - où le personnage principal affronte des créatures encore plus redoutables. Déclinée en dessins animés, en long-métrages, en jeux vidéo et en toute sorte de produits dérivés, la saga est l’une des plus lucratives de l’histoire du manga. Signe de sa popularité, Son Goku a même été la mascotte des récents Jeux olympiques de Tokyo.

Écrit par Akira Toriyama, aujourd’hui âgé de 67 ans, Dragon Ball Super : Super Hero a été mis en images par Tetsuro Kodama, un réalisateur qui était encore ado à la naissance du phénomène. Dans la droite ligne de ses prédécesseurs, il met en scène le combat entre Son Goku, Piccolo et leurs autres héros emblématiques avec des cyborgs menaçants créés par la terrifiante armée du Ruban Rouge, qui avait déjà eu droit à son propre film dans les années 1990. 

En France, ce long-métrage est d’autant plus attendu qu’il est déjà sorti au Japon, en juin dernier. Les puristes regretteront sans doute la 2D. Mais si l'on en croit l’engouement actuel pour l’animation japonaise en salles, il a tout pour être l’un des cartons de cette fin d’année. Sorti cet été, One Piece : Red, autre film dérivé d’un manga célèbre, a attiré plus de 500.000 spectateurs en moins d’une semaine.


Jérôme VERMELIN

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