"Le Mans 66" : on vous raconte la passionnante histoire vraie qui a inspiré le film avec Matt Damon et Christian Bale

Publié le 12 novembre 2019 à 21h30

Source : JT 13h WE

HISTORIQUE - James Mangold ("Walk the line", "Logan") fait dans "Le Mans 66", en salles mercredi 13 novembre, le récit d'un épisode clé de la plus mythique des courses automobiles. Une rivalité mécanique entre Ford et Ferrari, portée par l'aventure humaine de deux pilotes d'exception.

Les plus grands exploits trouvent souvent leur origine dans des guerres d'ego aussi vives que déplacées. Celui décrit dans "Le Mans 66", en salles ce mercredi 13 novembre, n'échappe pas à la règle. Le réalisateur James Mangold narre la manière dont le constructeur américain Ford a travaillé d'arrache pied pour battre le rival italien Ferrari sur le circuit sarthois, dans ce qui est encore aujourd'hui l'une des courses automobiles les plus mythiques au monde. Les fameuses "24 heures"...

Un bras de fer mécanique qui donne d'ailleurs son titre original au film, "Ford v Ferrari". "Vous avez là probablement le plus célèbre et puissant PDG en Amérique, Henry Ford II, face à Enzo Ferrari, l'homme le plus narcissique à avoir foulé cette terre, mais à juste titre car il était un génie. Vous ne pourriez pas écrire mieux", explique au site spécialisé Popular Mechanics A.J. Baime, auteur d'un livre sur ce duel qui a donné naissance à la Ford GT40, l'un des bolides de course les plus marquants de l'histoire.

Caroll Shelby et Ken Miles, duo en or

On rembobine jusqu'au début des années 1960. Ford souhaite se lancer dans le sport automobile et voit d'un bon oeil un rachat du champion italien, qui l'emporte partout où il passe. Des représentants de la firme américaine se déplacent à Maranello, QG de la marque au cheval cabré, pour régler les derniers détails. La séquence, qui met en scène un Jon Bernthal (Lee Iacocca, bras droit de Monsieur Ford) complètement lost in translation dans "Le Mans 66", est savoureuse. Tout semble sous contrôle jusqu'à ce qu'Enzo Ferrari fasse marche arrière et annule tout. 

Les pilotes au départ de la course des 24 Heures du Mans en 1966 (à gauche). Matt Damon et Christian Bale dans le film "Le Mans 66" de James Mangold (2019).
Les pilotes au départ de la course des 24 Heures du Mans en 1966 (à gauche). Matt Damon et Christian Bale dans le film "Le Mans 66" de James Mangold (2019). - AFP/FOX

Qu'à cela ne tienne, l'argent qui devait servir à mettre la main sur le savoir-faire italien sera réaffecté à la création d'une toute nouvelle voiture. Objectif : battre Ferrari à tout prix. C'est à Caroll Shelby, ancien pilote qui a remporté les 24 Heures du Mans quatre ans plus tôt avec Aston Martin, que revient cette tâche. "Ford est arrivé avec leur Mustang et ils m'ont demandé si je pouvais en faire une version sport. En 45 jours, nous avons gonflé le moteur, mis des freins plus puissants et une suspension plus dure", dit le Texan à l'ORTF en 1966, dans une interview enregistrée avant les 24 Heures et relayée par l'Ina. Il parle alors de sa Shelby GT350, son premier galop test avec Ford.

Les essais s'accélèrent, les changements se multiplient jusqu'à obtenir la voiture capable de tout rafler, la GT40. La mission n'est remplie qu'avec l'aide d'un pilote d'exception, le Britannique Ken Miles. Sans ce duo - porté à l'écran par le duo inédit Matt Damon (Shelby) et Christian Bale (Miles), rien n'aurait été possible. Et c'est au fond le message diffusé "Le Mans 66", qui n'oublie pas l'humain au milieu de scènes de courses spectaculaires. Une histoire, forcément romancée pour les besoins du cinéma, d'hommes menés par leur passion commune qui fera se cramponner à son siège tous les spectateurs.

Pour prolonger l'expérience...

Rendez-vous au Musée des 24 Heures du Mans jusqu'au 23 février 2020 pour découvrir l'exposition "Le Mans 66", qui retrace cette course pas comme les autres avec notamment des véhicules d'époque, mais aussi des costumes et décors du film de James Mangold. Plus d'informations sur le site officiel du musée.


Delphine DE FREITAS

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