"Le Serpent" : Charles Sobhraj veut porter plainte contre la série Netflix avec Tahar Rahim

Publié le 26 décembre 2022 à 15h42, mis à jour le 26 décembre 2022 à 16h43
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Libéré de prison pour raisons médicales, Charles Sobhraj, alias Le Serpent, est rentré en France le week-end dernier.
D'après son avocate, il s'apprêterait à porter plainte contre Netflix et la BBC, co-producteurs de la série avec Tahar Rahim.
Une fiction qui lui donnerait "une réputation complètement falsifiée" puisqu'il nie tous les crimes qui lui sont imputés.

Le Serpent contre-attaque. De retour dans l’Hexagone après sa libération par les autorités népalaises pour raisons médicales, Charles Sobhraj compte bien rétablir sa vérité. Son avocate, Me Isabelle Coutant-Peyre, a confirmé samedi sur Franceinfo son intention de poursuivre l’État du Népal qui l’avait condamné en 2004 à la perpétuité pour le meurtre en 1975 de l’Américaine Connie Bronzich et de son compagnon alors qu’il serait "innocent".

Mais ce n’est pas tout puisque ce personnage sulfureux, aujourd'hui âgé de 78 ans, a également l’intention de porter plainte contre la BBC et Netflix, co-producteur de la mini-série policière Le Serpent, diffusée en début d’année, avec le Français Tahar Rahim dans le rôle principal. Pour l’avocate, cette fiction "lui donne une réputation complètement falsifiée, où il n'y a que 30% de vérité".

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Écrite par les scénaristes anglais Richard Warlow et Toby Finlay, Le Serpent ne laisse planer guère d’ambiguïté sur la culpabilité de Charles Sobrahj, également soupçonné d’être impliqué dans la mort d’une vingtaine d’autres personnes, la plupart des touristes étrangers voyageant en Asie. Plusieurs personnes l'ayant côtoyé à l'époque, comme la Française Nadine Girès, ont apporté leur contribution au tournage en Thaïlande, à l'été 2019.

Lors de la promo de la série, Tahar Rahim lui-même disait n’avait aucun doute sur la nature son personnage. Sur le plateau de Quotidien, il avait expliqué à Yann Barthès avoir songé rencontrer le vrai Charles Sobrahj en prison. "Je voulais savoir comment il allait tenter de me manipuler, de m'escroquer", révélait-il. "Finalement, j'ai très vite changé d'avis par respect pour les familles des victimes, et par éthique, je ne voulais pas donner trop d'attention à un meurtrier".

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Interrogé par un journaliste de l’AFP présent à bord de l’avion qui le ramenait vers la France, Charles Sobrahj a de nouveau nié toute responsabilité dans l’ensemble des crimes qui lui sont imputés. "Tout a été bâti sur de faux documents", a-t-il martelé. "Le juge, sans interroger le moindre témoin et sans permettre à l'accusé de présenter le moindre argument, a écrit le verdict", a-t-il ajouté. "Les tribunaux du Népal, tous les juges, étaient partiaux".

Charles Sobrahj avait été arrêté une première fois en Inde en 1976 où il a passé 21 ans en prison, une période marquée par une brève évasion en 1986 après avoir drogué ses gardiens. Libéré en 1997, il s’était retiré à Paris avant de refaire surface en 2003 au Népal, où il sera repéré à Katmandou et interpellé une seconde fois.


Jérôme VERMELIN

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