Un think tank conservateur a demandé à avoir accès au dossier de visa déposé par le duc de Sussex, installé en Californie depuis trois ans.Il estime que les confessions de l’homme de 38 ans, qui dans son autobiographie dit avoir consommé de la cocaïne, du cannabis et des champignons hallucinogènes, n'auraient pas dû l'autoriser à entrer sur le sol américain.Un juge a donné une semaine au ministère de la Sécurité intérieure pour accélérer le traitement de la requête.
Son nom est partout dans les tribunaux. Des deux côtés de l’Atlantique. Alors qu’il est actuellement à Londres pour témoigner dans le procès qu’il intente à l’éditeur du tabloïd le Daily Mirror, le prince Harry se retrouve bien malgré lui au cœur d’une surprenante demande. Heritage Foundation, un think tank conservateur américain, en appelle à la justice pour avoir accès aux informations remplies par le duc de Sussex lors de sa demande de visa pour les Etats-Unis, où il vit depuis trois ans avec son épouse Meghan Markle.
La loi américaine rend normalement de telles personnes inéligibles à l'entrée
Avocat de Heritage Foundation
S’appuyant sur le Freedom of Information Act, la loi sur la liberté de l’information, le groupe met en avant "l'intérêt des médias" pour justifier sa demande qu’a examinée un juge fédéral de Washington DC mardi. Au cœur de leurs interrogations ? Les révélations du prince Harry dans Le Suppléant sur sa consommation de drogue. Dans ses mémoires, il parle notamment de cannabis, de psychotropes, de cocaïne. Il raconte aussi avoir pris des champignons hallucinogènes chez l’actrice Courteney Cox à Los Angeles en 2016. Un épisode sur lequel elle-même est revenue en interview.
"Les drogues psychédéliques m'ont aussi fait un peu de bien. J'en ai pris pour m'amuser pendant plusieurs années (...) puis à des fins thérapeutiques, médicales", écrit-il dans son livre, cité par l’AFP, se présentant comme un jeune "malheureux" prêt à tout tenter pour "changer le statu quo". Le prince Harry "a admis publiquement (...) un certain nombre de délits de drogues aux États-Unis et à l'étranger", relève le think tank dans son recours. Or, ajoute-t-il, "la loi américaine rend normalement de telles personnes inéligibles à l'entrée" dans le pays.
Le visa d'une personne est... confidentiel
Avocat du ministère de la Sécurité intérieure
Heritage Foundation prend en exemple d'autres personnalités, dont le footballeur Maradona ou la chanteuse Amy Winehouse, qui eux se sont vu refuser l'entrée sur le sol américain à cause de leur consommation de drogues. L’association veut notamment pouvoir lire le questionnaire à remplir pour entrer aux États-Unis, où chaque candidat doit dire s'il a déjà consommé des drogues. L'avocat du groupe, Samuel Dewey, estime que la requête ne viole pas la vie privée du prince puisqu'"il a beaucoup parlé et écrit" à ce sujet. Devant le juge Carl Nichols, il a plaidé que ce dossier "portait surtout le ministère de la Sécurité intérieur et son respect de la loi".
Jusqu'ici, Heritage Foundation a essuyé des refus de trois entités du ministère, mais n'a pas encore eu de réponse de la direction de ce dernier. Tout en reconnaissant que ces documents "peuvent présenter un certain intérêt pour le public", le gouvernement a estimé que les grands médias américains ne s'étaient pas penchés sur le statut légal du prince et qu'il n'y avait aucune urgence à agir. "Le visa d'une personne est... confidentiel", a lui réagi l'avocat du ministère de la Sécurité intérieure, John Bardo.
À l'issue de débats très techniques selon l'AFP, le juge a demandé à l'administration de voir si la direction du ministère pouvait prendre une décision ou accélérer le traitement de la requête d'ici à mardi prochain. Dans le cas contraire, "je rendrai une décision", a-t-il dit, tout en soulignant qu'elle ne porterait pas à ce stade sur le fond du dossier, mais sur la nécessité d'accélérer l'examen de la demande de documents.
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