Le Festival de Cannes annonce rajouter "Le Retour" de Catherine Corsini à la liste des films candidats à la Palme d’or.Le 13 avril, il en avait été écarté à la dernière minute suite à la révélation d’une scène de sexe entre mineurs non déclarée qui a entraîné le retrait d’une subvention du CNC.Des soupçons de harcèlement pèsent également à l’encontre de la réalisatrice française.
Surprise au générique du 76ème Festival de Cannes. Alors qu’il avait été écarté de la sélection annoncée le 13 avril dernier, suite à des révélations troublantes concernant sa fabrication, Le Retour de Catherine Corsini sera finalement en compétition pour la Palme d’or puisqu’il fait partie d’une liste complémentaire, dévoilée ce lundi soir par les organisateurs.
Le Retour, c’est l’histoire de Kheìdidja, une quadragénaire d’origine africaine qui travaille pour une famille parisienne aisée. L’été arrivant, ses employeurs lui proposent de s’occuper de leurs enfants durant leurs vacances en Corse. Pour la jeune femme, c’est l’occasion de retourner sur l’île de Beauté avec ses propres filles, Jessica et Farah, des années après une tragédie qui les a contraintes à partir. Sur place, ces dernières vont faire leurs premières expériences amoureuses…
Le film victime d'une "erreur administrative ?
Alors que le film avait été retenu par les équipes du délégué général Thierry Frémaux, le Festival de Cannes avait été informé à la dernière minute d’une décision rare du Centre National Cinématographie à son encontre. L’instance publique a en effet retiré à la production une subvention de 680.000 euros en raison de la présence d’une scène de sexe simulée impliquant une actrice mineure de moins de 16 ans, non déclarée à la commission chargée d’étudier les demandes de tournages.
Dans les colonnes du Parisien, la productrice Elisabeth Perez avait plaidé "une erreur administrative". La scène en question a été "réécrite à partir d’une première version et rajoutée au moment du tournage", expliquait-elle, précisant que les comédiens impliqués, âgés de 15 et 17 "ont joué de manière totalement consentie et totalement simulée".
Maladresse ou pas, l’affaire a pris une dimension judiciaire puisque le parquet de Paris a indiqué qu’un signalement dénonçant des scènes sexualisées mettant en scène des adolescents lui a été adressé en novembre 2022. Il a été transmis à la Brigade des mineurs chargée d’effectuer les vérifications d’usage et de déterminer, le cas échéant, la qualification juridique des faits dénoncés et le parquet compétent.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. D'après l’AFP, un signalement relatif aux conditions de travail est en effet remonté pendant le tournage à l'instance chargée de ces sujets. La cause : des soupçons de violence verbale à l'encontre de Catherine Corsini et de possibles gestes inappropriés d'autres membres de son équipe. Des faits sur lesquels ni elle, ni sa productrice ne se sont encore expliqués. Il y a peu, la direction du Festival de Cannes disait au Parisien vouloir "en savoir plus sur la situation de l’œuvre". A-t-elle obtenu des garanties sur ces différents points ?
Ce lundi soir, la sélection officielle du 76e Festival de Cannes s’est également enrichie de Black Flies, un film de Jean-Stéphane Sauvaire avec Sean Penn en compétition. Mais aussi de plusieurs films français comme L’Abbé Pierre – Une vie de combats de Frédéric Tellier avec Benjamin Lavernhe présenté hors compétition, L’amour et les forêts de Valérie Donzelli avec Virginie Efira et Melvil Poupaud en section Cannes Première et Une nuit dans lequel Alex Lutz dirige et joue avec Karin Viard en section Un certain regard.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Culture, médias et divertissementDécès de Jean-Pierre Elkabbach à 86 ans
- Sujets de sociétéTaxes, carburants, inflation... Les Français face à la vie (très) chère
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès