L'écrivain a engagé une procédure pour faire interdire le film "Kirac 27", réalisé par un collectif néerlandais.Dans la bande-annonce, on peut voir l'auteur torse nu embrasser une jeune femme dans un lit.Il estime que celle-ci qui porte atteinte à son honneur, mais surtout à sa femme, dévastée par les mensonges diffusés sur elle.
Michel Houellebecq est consterné. L'écrivain a chargé ses avocates d'engager "toutes les démarches amiables et contentieuses, tant au civil qu'au pénal", pour obtenir l'interdiction du film Kirac 27 qui le met en scène. Dans la bande-annonce de ce long-métrage réalisé par un collectif néerlandais et qualifié de pornographique, on peut voir l'auteur de Soumission torse nu, en train d'embrasser une jeune femme dans un lit.
En voix off, on entend le réalisateur, Stefan Ruitenbeek, raconter par ailleurs que Michel Houellebecq lui avait écrit que son voyage de noces au Maroc avait été annulé, alors que son épouse avait, selon lui, "passé un mois pour arranger des prostituées à l'avance".
Des déclarations "graves et mensongères"
Le couple a "découvert avec consternation et dégoût" que la bande-annonce de Kirac 27, dont la sortie est prévue le 11 mars, contenait "des déclarations les mettant en cause, graves et mensongères, portant violemment atteinte à leur dignité", comme l'écrivent Mes Angélique Bérès et Maïa Kantor, dans un communiqué.
Il a donc chargé ses conseils de "faire immédiatement cesser ces atteintes par tous moyens" en faisant "retirer cette bande-annonce des plateformes et réseaux sociaux dans le monde entier", et en interdisant au réalisateur et au collectif "toute exploitation, commerciale ou non commerciale, sous quelque forme que ce soit, du film (...) et autres images qu'ils pourraient détenir des époux Houellebecq".
Selon Maître Bérès, contactée par l'AFP, "les démarches précontentieuses ont déjà été engagées auprès du réalisateur et des plateformes" pour obtenir l'interdiction du film, en particulier si celui-ci contient les propos en voix off de la bande-annonce.
Dans un courrier envoyé au réalisateur, dont l'AFP a eu connaissance, Michel Houellebecq évoque "la déflagration de violence" de la bande-annonce, "qui porte atteinte de manière irrémédiable à (sa) vie privée, (son) honneur mais surtout, ce qui est plus grave encore, à (sa) femme, dévastée par les mensonges" diffusés sur elle.