INTERVIEW - Le sémillant coach de "The Voice" publie un quatrième album aussi enjoué qu'introspectif, intitulé "No place in heaven". Rencontre en français dans le texte avec une personnalité à la liberté de parole réjouissante.
On parle beaucoup d'un retour aux sources pour votre nouvel album. Mais finalement l'amour a toujours traversé toutes vos chansons ?
Par rapport à la pochette précédente qui était une rupture, ça change oui. Mais l'amour reste un fil conducteur, qu'il soit beau, violent, doux ou dégueulasse, c'est une qualité qui fait de nous des humains. C'est une évidence que ça va traverser mes chansons, même quand elles sont politiques, sinon ça ressemble à un simple discours. Je ne comprends pas qu'on me parle de retour aux sources, c'est une mélancolie créatrice qui n'est pas très utile.
Peut-on parler de retour à soi ?
Il y a une transparence dans le son, les sentiments affichés, je ne suis pas en train de demander la permission. J'avais construit mon précédent album comme un objet symphonique, beaucoup moins accessible. Souvent ça parle de valeurs très personnelles, c'est légèrement engagé, parce que j'ai ça au fond de moi.
La pop music peut-elle transmettre un message ?
Il faut être sûr que ce ne soit pas trop théâtralisé, trop visible. Par exemple, les Beatles ont réussi à créer des titres qui sont des drapeaux pour énormément des causes, comme Elton John ou Jacques Brel à leur façon. La pop fonctionne grâce à une certaine forme d'abstraction qui donne de la puissance à l'image. Une chanson comme "Good guys" peut devenir engagée et donner de la force si on le veut bien. Mais je ne fais pas de la politique.
C'est la première fois que vous placez le mot "gay" dans une chanson avec "Good Guys"...
Je l'ai fait pour moi parce qu'en fait, ce n'est pas si compliqué que ça. Je voulais faire un album très personnel, intime et mélodique, comme un journal intime. Mais je suis fier que ce ne soit pas agressivement commercial, je l'ai fait avec beaucoup d'amour et ça me donne la possibilité de continuer mon parcours de songwriter, qui est au-dessus de tout ce que je fais, plus que chanteur ou homme de télé.
"Dans 'The Voice', j'aime mettre de la bière dans mon verre"
Le fait d'avoir un statut de "mentor" dans "The Voice", ça vous conforte dans ce sens ?
Le statut, ce n'est rien, c'est une illusion, c'est comme le Musée Grévin ! Je donne des conseils à ceux qui veulent bien les entendre, avec toute ma franchise. Mais je ne me regarde jamais à la télévision, et je m'exprime comme si je parlais à un musicien dans un pub ou un studio d'enregistrement. C'est pour ça que j'aime bien avoir une bière dans mon verre, ça me met dans de bonnes conditions, même si à la fin de la soirée, on est un peu perdus et on grimpe sur les fauteuils (rires). Enfin, on est loin d'être ivre !
C'est le premier album que vous publiez tant que coach, qu'est-ce que ça change concrètement ?
Quand on rentre à ce point dans le salon des gens, c'était naturel pour moi de faire quelque chose d'intime. J'aurais pu appeler tous mes potes et faire des chansons très commerciales pour frapper un grand coup. Ça me réchauffe le cœur que l'album fonctionne, même sans avoir de gros single comme locomotive. Aujourd'hui, j'ai envie de faire des albums qui ont une certaine cohérence, qui fonctionnent en tant qu'entité, comme un vrai voyage.
L'album est aussi un voyage dans le temps puisque vous rendez hommage à plusieurs de vos idoles, comme Freddie Mercury, Arthur Rimbaud, James Dean ou Nina Simone...
Je trouve qu'aujourd'hui, on n'a pas assez d'icônes qui se sont sali les mains, qui ont été ridiculisées et adorées à la fois, qui ne sont pas lisses. Ce manque-là a peut-être provoqué cette volonté de rendre hommage aussi ouvertement à des gens comme ça.
Même Miley Cyrus ?
C'est quelqu'un qui a une très longue carrière avec beaucoup d'artistes dans sa famille. Pour moi, il est encore trop pour juger. C'est une artiste pop qui fait son job à 150 %, c'est du divertissement avec des chansons accrocheuses pour faire danser et transporter.
Et Kendji ?
Il pourra devenir une icône s'il travaille comme un fou comme il est en train de le faire. Mais sa démarche est très bonne, il réussit à rassembler beaucoup de gens. Et en même temps, il représente la différence. Musicalement, si on met ses chansons sur quelqu'un d'autre, ça ne va pas marcher. Il a le courage instinctif de rester lui-même. Quand je me suis retourné, j'ai vu quelqu'un qui communiquait avec les yeux. Et j'adore les gens qui n'ont pas peur de chanter la gorge ouverte, il y a très peu de gens qui le font.
Concernant "The Voice", allez-vous signer pour une nouvelle saison ?
La prochaine tournée sera très intense, ils veulent rajouter des dates, notamment en Asie. J'ai envie de le faire, c'est la première fois que je le dis. Ça veut dire que je vais travailler comme un fou, je fais déjà l'émission en Italie, j'ai un nouveau projet de mise en scène à venir en Angleterre. Mais c'est mon métier qui exige ça, je me suis échappé très jeune grâce au cirque, c'est un énorme privilège et je ne peux pas me plaindre.
A VOIR AUSSI >> Ecoutez le single de Mika, "Talk about you"
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 2Vague de chaleur : fera-t-il réellement jusqu'à 46°C à la mi-juillet ?Publié le 4 juillet 2022 à 17h27
- 3Procès Johnny Depp : Amber Heard demande l’annulation du verdict pour une raison surprenantePublié le 4 juillet 2022 à 11h49
- 4Johnny Depp change de look avant le tournage de son nouveau film en FrancePublié hier à 17h54
- 5Chèques-vacances : ces endroits où on ne pense pas forcément à les utiliserPublié aujourd'hui à 10h36
- 6Bac 2022 : découvrez tous les résultats, académie par académiePublié hier à 6h00
- 10
- 1VIDÉO - Après le canular d'un passager, un vol EasyJet escorté par un avion de chassePublié aujourd'hui à 12h13
- 2Covid long : les anticorps développés contre la maladie à l'origine d'inflammations dans le cerveau ?Publié aujourd'hui à 11h54
- 3Trains complets : quelles solutions de repli ?Publié aujourd'hui à 11h48
- 4Inflation : la hausse de prix de ces trois produits est-elle justifiée ?Publié aujourd'hui à 11h37
- 6Scopelec, sous-traitant d'Orange, va licencier "plusieurs centaines de salariés"Publié aujourd'hui à 11h26
- 7Économie : la France fait face à "un risque de récession"Publié aujourd'hui à 11h15
- 8Trains complets et grève SNCF : la galère des voyageursPublié aujourd'hui à 11h08
- 9Covid-19 : Israël devient le deuxième pays au monde à vacciner les bébés avec Pfizer et ModernaPublié aujourd'hui à 11h00
- 10Royaume-Uni : un troisième ministre de Boris Johnson démissionnePublié aujourd'hui à 10h54
- 1Johnny Depp change de look avant le tournage de son nouveau film en FrancePublié hier à 17h54
- 3Procès Johnny Depp : Amber Heard demande l’annulation du verdict pour une raison surprenantePublié le 4 juillet 2022 à 11h49
- 5"Votre vie, votre choix" : les filles de Paul Walker et d’Alec Baldwin défendent l'avortement en parlant du leurPublié le 28 juin 2022 à 13h07
- 6VIDÉO - David Guetta ouvre les portes de sa maison à "Sept à Huit"Publié hier à 9h49
- 7Ilona Smet, la petite-fille de Johnny Hallyday, annonce la naissance de son premier enfantPublié le 4 juillet 2022 à 11h26
- 8VIDÉO - Les prénoms de ses enfants, ses origines modestes... Jamel Debbouze se confie dans "Sept à Huit"Publié le 4 juillet 2022 à 15h25
- 9Tom Cruise fête ses 60 ans : comment il est redevenu le roi à HollywoodPublié le 3 juillet 2022 à 7h00
- 10"Stranger Things" : comment le groupe Metallica s’est invité dans le final foudroyant de la saison 4Publié le 4 juillet 2022 à 16h55