Miss Belgique va-t-elle être destituée après avoir comparé un homme de couleur à une crotte ?

Le cliché a été posté en mai dernier sur son compte Instagram. Mais personne ou presque ne l’aurait remarqué si Romanie Schotte n’avait été élue Miss Belgique, le 14 janvier dernier. Native de la Bruges, la jeune femme, 19 ans, pose dans les transports en commun, un large sourire aux lèvres. Derrière elle est assis un homme noir, visiblement surpris de se retrouver dans le viseur du photographe. Parmi les commentaires postés par les internautes, on peut lire "That Nigga" (ce nègre en français – ndlr). Ce à a quoi Romanie répond "I Know" (je sais – ndlr), accompagné de l’émoticône… D’une crotte.

Rapidement, le web belge s’enflamme. Et accuse sa nouvelle reine de beauté de racisme. Dans un premier temps les organisateurs concourent tentent de minimiser "l’incident". "Romanie n’est absolument pas raciste. Elle a utilisé cet émoticône comme un smiley, mais pas du tout de manière négative", explique Darline Devos, l’organisatrice du concours. Jusqu’à ce que la jeune femme livre sa version des faits.

"Je suis ouverte à toutes les cultures et pour tous les gens. Mon père travaille en grande partie en Afrique, je ne pourrais jamais être raciste", va-t-elle d'abord déclarer dans un communiqué. "Je suis désolée si j'ai fait du mal à quelqu'un et aux gens qui se sentent insultés (…) Je veux devenir une bonne Miss Belgique". Mais la jeune femme  va s’enfoncer en livrant une interview surréaliste à Sudpresse... 

"Je ne suis pas raciste. Je suis ouverte à toutes les cultures. Les gens veulent me faire du mal", répête-t-elle d’abord, avant de justifier cet émoticône d’une manière plutôt surprenante, voire farfelue : "En Flandre, ce n’est pas un caca, c’est un cornet de glace au chocolat", assure celle qui fut désignée Première dauphine de Miss Flandre occidentale avant de remporter la couronne de Miss Belgique.

Pourrait-elle la perdre ? Une pétition pour réclamer sa destitution a été mise en ligne le 16 janvier et a récolté déjà près de 6 000 signatures. Une deuxième, destinée à la soutenir, a été mise en ligne ce jeudi. Elle n’a recueilli, pour l’heure, que 26 signatures… Le cliché polémique, lui, a disparu de son compte Instagram.