#NotMyKing : Charles III chahuté en déplacement par des militants anti-royalistes

Au milieu des smartphones et des appareils photos, une voix s’élève et se fait entendre plus que les autres. "Charles, pourquoi gâchez-vous notre argent pour votre couronnement ? Charles ? Ne fuyez pas !", lance cet homme alors que le roi d’Angleterre s’éloigne. Enregistrée jeudi 16 février, la séquence a été partagée sur les réseaux sociaux du groupe Republic, qui milite pour l’abolition de la monarchie. Une dizaine de militants du mouvement s’étaient donnés rendez-vous à Milton Keynes, où le souverain venait fêter cette localité devenue officiellement une ville lors du jubilé de platine d’Elizabeth II.

Selon l’envoyé spécial du Sun, les manifestants étaient "largement noyés parmi la centaine de badauds amicaux". Mais c’était la première fois qu’ils les voyaient lors d’un engagement officiel depuis l’accession au trône de Charles III en septembre. Sur leurs pancartes ? "Not my king", en français "Pas mon roi", une campagne qui a gagné en vigueur depuis l’annonce de la date du couronnement. Republic dénonce "une pantomime inutile qui coûtera des dizaines de millions de pounds pour que (le roi) puisse faire étalage du pouvoir héréditaire et du privilège".

Les anti-royalistes entendent transformer la date du 6 mai en grand mouvement de protestation pacifique dans tout le royaume pour "promouvoir une alternative", à savoir l’élection d’un chef d’État au sein d’une république. "La reine était la monarchie. La monarchie était la reine. Avec Charles sur le trône, tout est possible en ce qui concerne le futur de la royauté", notent-ils sur une page d’appels aux dons. Leur cagnotte en ligne a déjà récolté près de 18.000 pounds (20.000 euros). Sur Twitter, Republic partageait fièrement les photos de leurs pancartes jaunes en arrière-plan du roi, venu en solo à Milton Keynes car Camilla se remettait du Covid. Mais leur leader Graham Smith, l’homme qui s’est adressé au souverain, s’est dit "inquiet du récent harcèlement policier de manifestants pacifiques aux évènements royaux".

"Nous sommes déterminés à partager le message qu’il est possible de manifester contre la famille royale", a-t-il ajouté. Le dernier à s’être attaqué à Charles III est actuellement dans l’attente de son procès pour avoir lancé des œufs dans la direction du roi à York en novembre dernier. Un autre jet d’œufs, cette fois en décembre à Luton, au nord de Londres, avait valu à un autre contrevenant une amende de 100 pounds, soit environ 112 euros.