Monica Lewinsky se lance sur Twitter et condamne le harcèlement en ligne

par Jennifer LESIEUR
Publié le 21 octobre 2014 à 8h50
Monica Lewinsky se lance sur Twitter et condamne le harcèlement en ligne

RESEAU - A jamais associée à l'ancien président Bill Clinton pour leurs jeux sexuels à la Maison Blanche, Monica Lewinsky a fait ses premiers pas lundi 20 octobre sur Twitter, immédiatement suivie par des milliers de followers. Elle compte bien se servir de sa notoriété pour dénoncer les humiliations dont elle a été victime.

C'est la première fois depuis 13 ans qu'elle s'exprime publiquement. Monica Lewinsky, 41 ans, a lancé son compte Twitter lundi 20 octobre par ces mots : "#HereWeGo" ("On y va"). Elle s'y présente comme une "militante sociale, intervenante publique, qui contribue à Vanity Fair et tricote des choses sans manches". Ce premier message, retweeté plus de 1 700 fois, n'a pas tardé à mettre le réseau social en ébullition. Vingt-quatre heures et deux tweets plus tard, elle avait déjà dépassé les 49 000 followers.

Les années Clinton : l'amour puis la honte

Après des années de silence, celle qui avait failli coûter au président Clinton sa présidence en 1998 pour leur liaison, a par ailleurs pris la parole lors d'un sommet à Philadephie, consacré aux jeunes talents. "Je m'appelle Monica Lewinsky, bien qu'on m'ait souvent conseillé de changer de nom", a-t-elle déclaré d'entrée de jeu, lors du sommet "Under 30" organisé par le magazine Forbes.

Elle a ensuite raconté qu'elle était "tombée amoureuse de (son) patron", qui était "tout" pour elle, entre 1995 et 1997. Elle a dit sa "honte" après que le "Drudge Report", site internet alors peu connu, eut rendu l'affaire publique en janvier 1998. Monica Lewinsky s'est décrite comme "la première personne à avoir eu sa réputation complètement détruite dans le monde entier par internet".

"D'un jour à l'autre, je suis passée d'une personne complètement privée, à une (personne) humiliée publiquement", a-t-elle ajouté. La jeune femme a raconté qu'en 1998, elle avait même eu des idées suicidaires. "Ayant survécu, je veux maintenant aider d'autres victimes de ce jeu de la honte à survivre aussi", a-t-elle ajouté. "Je veux donner un sens à mon passé".
 


Jennifer LESIEUR

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