Mort de la chanteuse Angelique Ionatos : "C'était une grande dame avec une grande âme"

Publié le 9 juillet 2021 à 13h21
Mort de la chanteuse Angelique Ionatos : "C'était une grande dame avec une grande âme"
Source : EROS Y MUERTE ALBUM

DISPARITION - La chanteuse grecque Angelique Ionatos, installée depuis des années en France, est décédée mercredi des suites d'une longue maladie. Une artiste qui s'est toujours attachée à défendre ses origines grecques dans son répertoire.

La chanteuse grecque Angelique Ionatos, qui s'est produit sur les plus grandes scènes de France, où elle vivait depuis plus de 40 ans, est décédée mercredi à l'âge de 67 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé jeudi à l'AFP son fils, Alexis Sévenier. Angelique Ionatos, dont le père était marin, était née à Athènes en 1954. Elle avait quitté son pays avec ses parents, qui avaient fui en 1969 la dictature des colonels pour la Belgique, avant de choisir la France. Son dernier album, "Reste la Lumière", remontait à octobre 2015, et la chanteuse avait donné son dernier concert au Triton, un club des Lilas, dans la banlieue de Paris, le 6 avril 2018. A l'annonce de sa disparition, l'animateur Nikos a fait part de son "Immense tristesse" sur Twitter. "Angélique Ionatos était une grande artiste, une grande dame avec une grande âme".

Après la sortie de son premier disque en 1972, "Résurrection", en duo avec son frère Photis, en langue française, elle avait choisi de privilégier le grec dans ses chansons. Longtemps, cette interprète et compositrice s'était attachée à défendre, avec sobriété et pureté mais non sans une certaine théâtralité, des poésies du patrimoine grec, ancien et moderne. Cavafy, Mortayas, Anagnostakis, ou encore Odysseus Elytis, Prix Nobel de littérature en 1979, figuraient à son répertoire. Elle avait exhumé sur un des ses albums des poèmes grecs vieux de 2.500 ans.

Ses cendres seront dispersées en Grèce

Angelique Ionatos s'entourait de musiciens de divers horizons, comme le contrebassiste Claude Tchamitchian connu dans le monde des musiques improvisées, le bandonéoniste argentin Cesar Stroscio ou le violoniste Michael Nick.

Elle pouvait aussi interpréter en espagnol des poèmes du Chilien Pablo Neruda, des textes du journal intime de la célèbre peintre mexicaine Frida Kahlo, ou s'ouvrir au tango. Outre le grec, elle pouvait chanter en espagnol et en français.

Si Angélique Ionatos avait choisi très tôt de vivre en France où elle avait rencontré au début de sa carrière son futur époux, Claude Sévenier - qui fut le directeur du Théâtre de Sartrouville-, elle était restée profondément attachée à son pays d'origine et à sa culture. Ses cendres seront dispersées en Grèce.


La rédaction de TF1info

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