Mort d'Elizabeth II : le jour où Sarah Ferguson a échappé à sa femme de chambre devenue meurtrière

C'est peu dire que Sarah Ferguson, l'ex-belle fille de la reine d'Angleterre, a embarrassé à de nombreuses reprises la famille royale, commettant gaffes, entorses au protocole et infidélités. 

Pas forcément en odeur de sainteté, l'ex-femme du Prince Andrew - privé quant à lui d'uniforme militaire après son retrait de la vie publique suite à l'affaire Epstein - ne figure pas parmi les invités des différents hommages rendus à Elizabeth II, morte le 8 septembre dernier. "Elle n'a pas reçu d'invitation en raison de leur divorce", rapporte le Daily Mail. 

Comme plusieurs autres membres de "la firme", la duchesse d'York, surnommée "Fergie", a connu des mésaventures rocambolesques : elle a ainsi côtoyé pendant des années, sans le savoir, une assistante psychopathe, Jane Andrews, qui deviendra une meurtrière.

L'affaire éclate en 2000 : Jane Andrews, jeune femme respectée, partage sa vie avec le millionnaire Thomas Cressman, un concessionnaire de voitures de collection. Lorsque celui-ci refuse de l'épouser, l'ex-assistante de Sarah Ferguson prend un autre visage. Elle l'assomme dans son sommeil à coups de batte de cricket, puis le poignarde. L'homme d'affaires décède tandis qu'elle décide de prendre la fuite. 

Elle est retrouvée quelques jours plus tard, dans sa voiture, victime d’une overdose et sera jugée en 2001. Alors qu’elle est accusée d’avoir tué son compagnon par dépit amoureux, elle affirme avoir agi pour se défendre, la victime l'ayant déjà violée par le passé, selon elle. Elle tente également de justifier son crime en racontant son passé douloureux fait de tentatives de suicides et de troubles psychologiques. 

Après douze heures de délibération, elle est déclarée coupable de meurtre et condamnée à la prison à vie. Huit ans plus tard, Jane Andrews s'évade. Lors de sa cavale de quatre jours, la duchesse d'York tentera de lui faire entendre raison, lui adressant des messages sur son répondeur et l'encourageant à se rendre aux autorités. Réincarcérée, elle est finalement libérée pour bonne conduite en 2015, après avoir purgé 14 années derrière les barreaux pour le meurtre de son compagnon, avant d’être de nouveau emprisonnée quelques mois en 2018 pour harcèlement envers un homme.

À l’époque, cette histoire fait la Une des médias britanniques, car Jane Andrews est une proche de la famille royale. Depuis toujours, celle qui rêvait de quitter la classe ouvrière où elle avait grandi pour devenir styliste, répond un jour à une annonce de Sarah Ferguson qui l’engage comme assistante et dame de chambre. Pendant neuf ans et jusqu'en 1997, elle sera son habilleuse et sa confidente et l'accompagnera dans ses déplacements à l'étranger. 

Toutefois, en 1995, la jeune femme avait déjà fait les gros titres de la presse britannique en devenant "l'assistante qui a égaré les joyaux de la Couronne" dans un aéroport new-yorkais. Un bracelet et un collier sertis de diamants offerts par la reine d'Angleterre avaient été dérobés dans une mallette non fermée dont l'habilleuse avait la charge. Les bijoux avaient une valeur de 250.000 livres (416.000 euros). Un employé du service des bagages de l'aéroport avait été arrêté plus tard par le FBI, blanchissant l'employée de la duchesse. Elle fut quand même congédiée deux ans plus tard, soupçonnée une nouvelle fois d’avoir volé des bijoux.