Le fils de Charles et Diana s'est rendu à deux reprises en Afghanistan, pour combattre les talibans aux côtés des troupes britanniques.Sa première mission, en 2008, avait toutefois été tenue secrète.TF1 Info vous raconte cet épisode.
Un départ incognito. Le 14 décembre 2007, le prince Charles part en Afghanistan, alors dévoré par la guerre. Il est déployé dans la province d'Helmand, dans le sud du pays. Sous le nom de code "Widow six seven" (littéralement "Veuve 6-7"), il y officie surtout comme contrôleur aérien. Sa mission consiste notamment à assurer la couverture aérienne des troupes au sol ou à autoriser le bombardement de positions talibanes. Il se trouvait parfois à quelque 500 mètres du front.
Particularité, très peu de personnes en Grande-Bretagne ou même dans le reste du monde sont mis au courant de cette expédition. Une façon de contourner l'obstacle de son rang et de sa célébrité, qui l'avait empêché de partir en Irak quelques mois plus tôt, car constituant une cible de choix pour toute organisation terroriste. Après ce refus, Harry avait d'ailleurs menacé de quitter l'armée.
Un accord inédit depuis la Seconde Guerre mondiale
À l'époque, le fils de Diana et Charles, nouveau roi d'Angleterre, a donc fait l'objet d'un accord secret entre les médias et le ministère de la Défense britanniques. Dès septembre 2007, le chef d'état-major de l'Armée de terre, le général Richard Dannatt, a réuni quelque 25 responsables des médias britanniques pour les sonder sur la mise en place d'un black-out pour les organes de presse.
Après quatre mois de discussions, un terrain d'entente est trouvé sur le modèle existant pour le traitement des enlèvements (dans ces affaires, la police a le droit de requérir le secret pendant les négociations pour la libération d'un otage, la presse ayant l'assurance, en contrepartie, d'être totalement informée dès l'épilogue).
En l'occurrence, les médias ont obtenu, en contrepartie de leur silence, de pouvoir interviewer, photographier et filmer le prince avant son départ, lors de son opération et après son retour. Seul un titre de presse étrangère est mis dans la confidence. Ses journalistes s'étaient faits insistants, ne croyant pas les raisons invoquées pour expliquer l'absence de Harry aux réunions de fin d'année de la famille royale.
Évacué pour des raisons de sécurité
Dans une ère où les réseaux sociaux comment à gagner en viralité, le secret est conservé pendant dix semaines. La présence de Harry en Afghanistan finit par se savoir. C'est un site internet américain, ayant une audience planétaire, qui évente la nouvelle. Le gouvernement britannique est alors forcé de réagir, l'accord prévoyant que si l'embargo était brisé, le duc de Sussex quitterait l'Afghanistan.
L'intéressé est évacué le 1er mars 2008. "Cette décision a été prise principalement parce que la couverture médiatique mondiale de la présence du prince Harry en Afghanistan pourrait avoir un impact sur la sécurité de tous ceux qui sont déployés dans ce pays, et présenter des risques pour lui-même en tant que soldat", avait alors précisé le ministère britannique de la Défense.
Pour l'anecdote, le prince Harry retournera en Afghanistan quelques années plus tard, en 2012, en tant que pilote d'hélicoptère.
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