ON A AIMÉ - Ellen Page passe du côté obscur des séries télévisées dans cette adaptation à la fois sombre et délirante des comics et romans graphiques du même nom, disponible dès vendredi 15 février sur Netflix. Dix épisodes à dévorer de toute urgence avant que l'apocalypse ne se produise.
Rien que la séquence d'ouverture donne des frissons. Pas la peine de crier au spoiler, il s'agit exactement de celle de la bande-annonce qui donne le ton de cette "Umbrella Academy" - "Académie du parapluie" si le titre avait été traduit - qui débarque sur Netflix vendredi 15 février. Le point de départ donc ? 43 femmes accouchent dans le monde un même jour d'octobre 1989. Sauf qu'aucune d'elle n'était enceinte la veille. Sept de ces enfants miracles "aux dons extraordinaires" sont recueillis par le riche Sir Reginald Hargreeves, qui les prend sous son aile et les forme à combattre le mal au sein de la fameuse "Umbrella Academy". Leur objectif final ? Sauver le monde d'une apocalypse imminente.
Après les super-héros Marvel ("Luke Cage", "Jessica Jones", "Iron Fist" et "Daredevil"), Netflix s'attaque avec brio à l'adaptation des comics et romans graphiques à succès écrits par Gerard Way, co-fondateur du groupe My Chemical Romance, et illustrés par Gabriel Bá, tous deux producteurs exécutifs de la série. Dix épisodes d'une heure en moyenne lors desquels on sursaute, on rit beaucoup et on pleure aussi. L'ensemble détonne dans le paysage actuel, s'amusant à perdre le spectateur pour mieux le retrouver. Voici trois bonnes raisons d'y plonger.
Parce que les super-héros n'ont jamais été aussi humains
L'idée d'une académie de super-héros est alléchante, non ? Sauf que la série se déroule 17 ans plus tard, après la mort de Hargreeves. Ce qui rend le tout d'autant plus intéressant. Car les années ont passé, les crises d'ado aussi et la fratrie recomposée n'a pas été épargnée par les histoires de famille, les peines de cœur et les addictions en tout genre. "Notre famille est complètement dingue, elle l'a toujours été", martèle dans la bande-annonce Numéro Cinq, seul à avoir conservé le numéro d'identité qui leur a été attribué par leur père adoptif. Les retrouvailles de cette famille super dysfonctionnelle ressemblent au final à celles de Monsieur et Madame tout le monde se revoyant pour la première fois après des années de séparation. Moins que leurs pouvoirs, c'est au final à leur humanité qu'on a envie de se raccrocher. Et c'est assez rare pour être souligné.
Parce que le casting est surprenant
Certains visages très familiers figurent parmi les protagonistes de "Umbrella Academy", Ellen Page en tête. La star de "Juno" est Vanya, un Numero Sept un peu à part dans cette folle bande car sans pouvoir. Alors même si son jeu gagne en intensité à mesure que l'intrigue avance, elle est forcément plus effacée que le fantasque Robert Sheehan, qu'on prend un sacré plaisir à retrouver. Le comédien anglais est tout aussi déjanté que dans la série "Misfits". On vous défie de ne pas fondre pour son personnage, Klaus, autre vilain petit canard à sa façon. Mais dans la fratrie, c'est le jeune Aidan Gallagher, 15 ans, qui écrase la concurrence dans la peau de Numéro Cinq, un sexagénaire coincé dans le corps d'un ado. A noter aussi, la présence de la chanteuse Mary J. Blige dans le rôle à contre-emploi de "Cha-Cha", une tueuse à gages qui voyage dans le temps. Un cocktail inédit et détonnant qui fait aussi le succès de la série.
Parce que la BO est envoûtante
Du rock. Beaucoup de rock. Et des classiques qui vous chatouilleront les oreilles et vous feront dire, "je connais ce morceau. C'est de qui, déjà ?" On y trouve du Queen, des Doors, du Noel Gallagher, du Hooverphonic et du Radiohead pour ne citer qu'eux. Nos héros s'autorisent même une incartade pop sur "I Think We're Alone Now" de Tiffany. On vous défie de ne pas taper du pied devant cette scène qui intervient en début de saison et qui ferait pâlir tous les pro de "Danse avec les stars". Ou pas. Allez donc jetez un coup d'œil à la playlist officielle disponible sur Spotify. On vous promet que vous ne serez pas déçus.