"Netflix vous êtes des pigeons" : Stéphane Tapie ne digère pas la série sur son père

Depuis mercredi, les abonnés de Netflix peuvent découvrir Tapie, la série de Tristan Séguéla et Olivier Demangel avec Laurent Lafitte dans le rôle principal. Parmi les premiers spectateurs : un certain Stéphane Tapie, pas franchement fan du résultat. Dans une série de tweets postés dans la soirée, le fils de l’homme d’affaires s’est lâché contre ce projet que son père avait refusé de son vivant. Et auquel sa famille n’a pas été associée durant sa fabrication.

"Bon bah ça, c’est fait. 5 épisodes et franchement…… Dans la famille Séguéla, il faut avoir une Rolex (le père) et être un très bon vendeur (le fils). Faire une série qui s’appelle Tapie et être aux antipodes de la réalité, Netflix vous êtes des pigeons", a-t-il écrit. "Bonne série à tous mais n’attendez pas d’apprendre quelque chose !!!!". Interpellé par un internaute, il estime par ailleurs que "seul Bernard Tapie peut faire du Bernard Tapie".

Ancien présentateur télé, reconverti dans la production puis la presse écrite, Stéphane Tapie est l’un de deux enfants que Bernard Tapie a eu avec sa première épouse, Michèle Layec. Il a une sœur aînée, Nathalie. L’ancien patron de l’OM a eu ensuite deux autres enfants, Laurent et Sophie, avec sa deuxième épouse Dominique.

Dans la série, ses créateurs n’ont donné que deux enfants au personnage, une fille avec sa première femme, un garçon avec la deuxième, pour des raisons scénaristiques, mais pas seulement. "Quatre personnages, c’est toujours plus difficile à gérer que deux", s'est justifié Olivier Demangel auprès de TF1info. "Et aussi parce qu’on n’avait pas envie qu’ils puissent se reconnaître. On a même changé les prénoms."

Stéphane est le deuxième membre de la famille à réagir à la sortie de la série. "La vie de mon père était tellement riche en soi qu'on pouvait la raconter comme telle", a déploré mardi sur France Bleu son demi-frère Laurent, qui a visiblement pu voir la fiction en amont de sa mise en ligne. "Là, le spectateur ne sait pas si ce qu'il voit, c'est de la fiction ou la réalité", regrette-t-il.

Il évoque notamment la place occupée à l'écran par sa mère, interprétée par la comédienne Joséphine Japy. "Dans la série, ils en ont fait une version woke", a-t-il regretté. "C'est un peu comme toute l'époque d'aujourd'hui : les hommes, on est tous des cons et ce ne sont que les femmes qui sont formidables (…) Ce n'est pas injure à ma mère que de dire que le cerveau, c'était mon père. Ce n’était pas ma mère."

Dans l'interview qu'ils ont accordé à TF1info, les créateurs de la série assument de ne pas être absolument fidèles à la réalité. "On s’est inspiré de beaucoup de déclarations que Bernard a faites sur son enfance, sur son passé", explique Olivier Demangel. "Des choses qu’il a lui-même racontées ou qui ont été racontées dans ses biographies. Ou qu’on a pu pressentir dans des reportages d’archives qui ont été faits sur lui. Et puis après, il y a une grande part de fiction, d’invention. Avec l’ambition de donner un sens à tout ça".