Opéré d’un cancer du rein en début d’année, Patrick Sébastien "n’a pas voulu le médiatiser"

Il n’a pas l’habitude de garder les choses pour lui. Mais Patrick Sébastien, 68 ans, a préféré attendre avant de parler de son combat contre le cancer. Le deuxième, 12 ans après un cancer de la peau. Dans le livre Vivre et renaître chaque jour, à paraître le 29 septembre, il révèle avoir été opéré d’un cancer du rein au début de l’année. "Sur le plan de la santé, c’est un beau tsunami qui s’est abattu sur moi", précise-t-il à Gala. Au Figaro, il parle de "chancer" pour souligner qu’il a été chanceux.

"Ça fait deux fois que ça m’arrive. Ce sont des cancers découverts par hasard", dit-il. Une échographie de contrôle qui débouche sur le pire des diagnostics. Patrick Sébastien a échappé à la chimio mais pas une "grosse opération" avec "huit heures d’anesthésie". "La rééducation et la convalescence ont été compliquées", poursuit-il, ajoutant dans la foulée qu’il était de retour sur scène "deux mois après". S’il a "encore une cicatrice de 40 centimètres", il assure aller "très bien aujourd’hui". Et se dit même "apaisé".

Son livre est pour lui un moyen de partager "ses méthodes pour rester debout". Il assure que "le mot cancer ne l’effraie pas". Il n’en parle que neuf mois plus tard car "c’est intéressant à médiatiser quand il est guéri". "L’apitoiement sur soi-même est la pire des choses pour parvenir à renaître (…). L’important, c’est de faire et de rester debout. Et si ça peut aider certaines personnes à tenir un peu mieux… Je croise plein de gens qui vivent mieux grâce à mes bouquins. C’est une vraie satisfaction", insiste-t-il. Évincé avec fracas de France Télévisions il y a quatre ans, l’ancien trublion du PAF ne lie pas son licenciement et sa maladie. "Mais il y a un lien entre le stress et la santé", souligne-t-il, évoquant son mélanome après la mort de sa mère.

Séparé de Nana, dont il partageait la vie depuis 30 ans, Patrick Sébastien refuse d'être pessimiste sur l'avenir. "Je ne me fâche pas contre l’inéluctable. Ça aide à mieux vivre", glisse-t-il, louant "la futilité de vivre, ses chansons et ses conneries qui sont essentielles à sa vie". "Aujourd’hui, je ne picole pas, je ne me drogue pas, je ne prends pas de tranquillisant et je ne vais pas voir de psy", énumère-t-il. La télévision ne lui manque pas non plus. De quoi lui permettre d’aborder avec sérénité son arrivée prochaine chez les septuagénaires.