Candidat de la France à l’Oscar du meilleur film international, "Saint Omer" ne figure pas dans la liste des nommés, dévoilée ce mardi.C’est la troisième année consécutive que le cinéma français n’est pas représenté dans cette catégorie.La dernière victoire française remonte désormais à 30 ans avec "Indochine" de Régis Wargnier.
Nouvelle déception pour le cinéma français. Saint Omer, le drame judiciaire d’Alice Diop, qui figurait parmi les quinze derniers candidats à l’Oscar du meilleur film international, n’a pas été retenu dans la liste finale des cinq nommés, annoncée ce mardi. Un sort similaire à celui de Titane, la Palme d’or de Julia Ducournau, évincée l’an dernier au même stade. Le 27 mars prochain, le trophée se disputera entre À l'Ouest, rien de nouveau (Allemagne), Argentina, 1985 (Argentine), The Quiet Girl (Irlande), Close (Belgique) et EO (Pologne).
Depuis la création de cet Oscar en 1948, la France a été nommée 39 fois – record absolu – et elle l’a emporté 9 fois, ce qui en fait le pays le plus primé dans cette catégorie derrière l’Italie avec 11 récompenses. Parmi nos lauréats emblématiques : Mon Oncle de Jacques Tati (1959), Un homme et une femme de Claude Lelouch (1967) ou encore La nuit américaine de François Truffaut (1974). Ces dernières années, en revanche, c'est moins glorieux.
Un problème avec le cinéma français ?
La dernière victoire tricolore ? C’était il y a tout juste trente ans avec Indochine de Régis Wargnier. Depuis, la France a souvent été candidate mais ne l’a plus jamais emporté dans cette catégorie où elle a figuré pour la dernière fois en 2021 avec Les Misérables de Ladj Ly, finalement battu par le film sud-coréen Parasite de Bong Joon-ho. De là à dire que notre cinéma n'a plus la cote Outre-Atlantique...
S'agirait-il d'un problème de choix ? L'an dernier, l’échec de Titane avait poussé le Centre National de la Cinématographie (CNC) à revoir la composition du comité sélection du candidat français, sous l’impulsion de la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, en excluant notamment Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes et la présidente des César Véronique Cayla.
Pour les Oscars 2023, Saint Omer avait été choisi par un jury de professionnel composé des producteurs Philippe Rousselet et Didar Domehri, des exportateurs Hengameh Panahi et Grégoire Melin, des réalisateurs Jacques Audiard et Michel Gondry et d’Ariane Toscan du Plantier, directrice de la communication et du patrimoine chez Gaumont. Ce nouveau couac va-t-il de nouveau redistribuer les cartes ?