Pamela Anderson se met à nu sur Netflix : "À part les cheveux, les seins et les chaussures, tout est naturel"

Publié le 27 janvier 2023 à 12h00, mis à jour le 31 janvier 2023 à 10h32

Source : Sujet TF1 Info

L’icône des années 90 reprend le contrôle de son histoire dans un passionnant documentaire disponible ce mardi 31 janvier sur Netflix.
Construit autour de ses journaux intimes et d’archives inédites, "Pamela, a love story" présente une femme amoureuse de l’amour, combattive, altruiste et surtout pleine d’humour.
Un film qui permet de comprendre comment la vie de l’actrice a basculé bien malgré elle.

Dans ses placards, elle retombe sur de vieilles cassettes emballées dans un sachet plastique et une VHS dont l’étiquette indique "Quand Pammy rencontre Tommy". "J’ai peur, j’espère que ce n’est pas du nu", souffle-t-elle en la glissant dans le magnétoscope intégré à son téléviseur. Peu auraient osé ouvrir le documentaire qui leur est consacré avec une allusion à peine masquée au scandale qui a failli les briser. Elle, si. Car Pamela Anderson a choisi de ne rien cacher de sa vie tumultueuse, celle d’une jeune femme fragilisée que le monde n’a pas hésité à piétiner après l’avoir idolâtrée.

C’est dur de revivre ça, c’est comme si c’était la première fois
Pamela Anderson

Disponible sur Netflix le 31 janvier, Pamela, a love story promettait de dresser "un portrait intime" de l’actrice dont les médias se sont souvent joués. Elle assurait qu’elle "ne pouvait que nous surprendre". L’ex-naïade d’Alerte à Malibu a vu juste, nous envoûtant telle une sirène avec ses témoignages sans fard. Littéralement. C’est en tenue blanche virginale et sans maquillage qu’elle rembobine son parcours. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour celle qui n’a longtemps été considérée que comme un corps, ça veut dire beaucoup. Comme un autre clin d’œil à la série qui l’a rendue mondialement célèbre, elle donne une partie de ses interviews sur la plage. Pas celle de Californie, mais de l’île de Vancouver, au Canada, où elle a grandi avec ses parents Carol et Barry, qui apparaissent dans le film.

Depuis l'enfance, Pamela Anderson consigne tout dans ses journaux intimes. "Ma vie n'est que blocs-notes", dit-elle dans le documentaire "Pamela, a love story".
Depuis l'enfance, Pamela Anderson consigne tout dans ses journaux intimes. "Ma vie n'est que blocs-notes", dit-elle dans le documentaire "Pamela, a love story". - Netflix

Peu avant le début de la pandémie, Pamela Anderson s’est réinstallée à Ladysmith, petite bourgade de 8990 habitants. "Je rentre toujours ici quand je suis perdue et je sais toujours quoi faire en partant. C’est comme un sérum de vérité", dit-elle. Sa boîte de Pandore prend la forme de dizaines de grandes boîtes en plastique où sont soigneusement rangés les journaux intimes qu’elle tient depuis l’enfance. "Ma vie n’est que blocs-notes", sourit-elle, expliquant "écrire les choses pour ne pas les oublier". Ces mots servent de trame au documentaire et sont lus par une autre voix que la sienne. "C’est dur de revivre ça, c’est comme si c’était la première fois", insiste-t-elle.

Playboy lui a permis de "reprendre le contrôle sur sa sexualité"

L’histoire de Pamela Anderson, c’est celle d’une femme qui a passé son temps à se réapproprier ce qui lui a été volé. Son innocence, son image et cette vidéo privée qui a "tout explosé". Elle révèle les maltraitances de sa baby-sitter qui "a abusé d'elle pendant trois ou quatre ans" et son viol à l’âge de 12 ans par un homme qui en avait 13 de plus. Elle explique comment son début de carrière pour Playboy "lui a donné du pouvoir" et l’a "libérée" pour "reprendre le contrôle sur sa sexualité". Puis comment la mise en vente sans son consentement de la VHS de ses ébats avec son mari Tommy Lee a fait d’elle "une caricature". Une blonde écervelée dont le tour de poitrine intéressait plus que ce qu’elle avait à dire.

Netflix

"À part les cheveux, les seins et les chaussures en plastique, tout est naturel chez moi", s’amuse-t-elle aujourd’hui. La meilleure arme de Pamela Anderson ? L’autodérision. Une éclaircie parmi les orages d’une fausse couche lors du tournage de son premier et unique long-métrage, puis des violences conjugales de Tommy Lee, qui l’enverront six mois en prison. Son histoire avec le footballeur français Adil Rami, qu’elle a accusé de violences, est expédiée en deux minutes. Sans que son nom ne soit jamais cité. Ses fils Brandon et Dylan la taquinent sur ses nombreux divorces – "sa passion, c’est de tomber amoureuse". Ils la défendent bec et ongles face à ceux qui l’accusent d’avoir gagné de l’argent avec sa sextape, louant une femme altruiste qui était "souvent endettée". "L’activisme, c’est sexy", sourit la défenseuse de la cause animale avec PETA.

Et notre responsabilité dans tout ça ?

Chamboulée par la série Disney+ Pam & Tommy qui rejouait l’affaire de la sextape l’an dernier, Pamela Anderson "en a fait des cauchemars" et "aurait aimé qu’on la consulte". Au même moment, elle fait enfin "quelque chose pour elle" et incarne Roxie Hart à Broadway dans la comédie musicale "Chicago". Un personnage en quête de rédemption au parcours étrangement semblable au sien. "C’est bien d’innover à 50 ans", glisse-t-elle. Comme un ultime clin d’œil à ses mémoires, qu’elle a écrites sans aucune aide et qui sont publiées le même jour que son documentaire.

À bien des égards, Pamela, a love story provoque le même électrochoc que les récents documentaires consacrés à Britney Spears. Une expérience cathartique évidente pour l’actrice, presque réparatrice. Pour le spectateur, il sonne comme une prise de conscience de notre responsabilité collective dans le destin contrarié de femmes qui ne demandaient qu’à vivre comme elles l’entendaient. À voir absolument.


Delphine DE FREITAS

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