De "Monsieur cinéma" à "Magic Tchernia", itinéraire d'un enfant de la télé

A.R.
Publié le 8 octobre 2016 à 13h10, mis à jour le 9 octobre 2016 à 15h07

Source : Sujet TF1 Info

DISPARITION - L'homme de télévision, Pierre Tchernia, est décédé à l'âge de 88 ans. Dernier monstre sacré de l'âge d'or de la télévision, Pierre Tchernia a marqué plusieurs générations de téléspectateurs.

Une figure de la télévision française s'est éteinte. Pierre Tcherniakowski, dit Pierre Tchernia, est décédé à l'âge de 88 ans dans la nuit de vendredi à samedi. "L'état de santé de papa s'est dégradé il y a 8 jours, il est mort à 3 heures du matin dans nos bras", a annoncé à l'AFP Antoine Tchernia, son fils. 

Né en 1928, à Paris, d'un père ukrainien et d'une maman française, Pierre Tchernia a grandi à Paris. Spectateur assidu d'un petit cinéma de quartier du côté de Levallois-Perret, c'est là, qu'était né son goût pour le cinéma. Un goût qui ne l'a jamais quitté, depuis le début de ses études secondaires, jusqu'à son décès. 

Pierre Tchernia, homme de télévision

Après de hautes études cinématographiques aucours desquelles, il rencontre le cinéaste Yves Robert, Jean-Marc Thibault et Jean Richard, il démarre sa carrière comme régisseur d'une troupe de théâtre en Allemagne. L'année suivante, il participe à la création du tout premier journal télévisé mais c'est en tant que "Monsieur cinéma", qu'on le connait. 

Une émission qu'il présentera entre 1967 et 1980 et qui demeurera grâce à son très célèbre "hélas non, monsieur", adressé à un candidat qui avait mal répondu à une question.  Puis c'est à la présentation de la cérémonie des Césars, entre 1976 et 1982, qu'on le retrouve ensuite. Dès 1994, il anime aux côtés d'Arthur, "Les Enfants de la Télé"  où ses souvenirs et ses anecdotes font merveille. Il conquiert ainsi une nouvelle génération de téléspectateurs et se voit affublé d'un autre surnom "Pierre Magic Tchernia". Son physique imposant, sa bonhomie et sa simplicité font de lui l'un des symboles du petit écran où il a été présent durant plus de soixante ans. Si sa notoriété doit beaucoup à la petite lucarne, le cinéma est sa deuxième passion.

La grande aventure cinéma...

Côté cinéma, sa grande aventure, il réalise et scénarise ses premiers films, comme La Belle Américaine (1961), avec Robert Dhéry et l'équipe des Branquignols dont Louis de Funès et Jean Carmet. En 1962, il écrit le scénario de son premier long-métrage Le Viager avec Michel Serrault. Le film sera grand un succès. D'autres suivront Les Gaspards (1974), La Gueule de l'Autre  (1979), L'Huissier (1990), toujours avec Serrault. 

Les plus jeunes d'entre nous se souviendront  de lui en tant que narrateur des aventures d'Astérix à qui il a prêté sa voix à de nombreuses reprises dans les adaptations cinématographiques. En 1976, il en scénarise d'ailleurs un, "Les Douze travaux d'Astérix". En 2002, il renoue avec les aventures du petit personnage gaulois pour "Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre" et en 2008, "Astérix aux Jeux Olympiques". C'est d'ailleurs cette année-là, qu'il fera sa dernière apparition à la télévision, dans "Vivement Dimanche". En 2003 il publie ses mémoires sous le titre de Magic Ciné. Veuf et grand-père de quatre petits-enfants, ce cinéphile ne se lassait pas de regarder de vieux classiques et déclarait "être toujours amoureux de Danielle Darrieux".


A.R.

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