Nouveau visage de TF1, Isabelle Ithurburu anime désormais les émissions rugby pendant la Coupe du monde et remplace Nikos Aliagas dans l’émission 50mn Inside.Dans le podcast Expertes à la Une, elle raconte son parcours et explique comment le rugby est devenu sa passion.
Mai 2014, stade Ernest-Wallon. C’est la mi-temps du match de barrage de rugby entre le Stade Toulousain et le Racing Métro 92. Les supporters toulousains ne s’enthousiasment guère et leur équipe se fait éliminer. Isabelle Ithurburu, en bord de terrain, résume les enjeux. Soudain, le public scande son nom pendant de longues minutes. Neuf ans après, la journaliste sportive confie son émotion : "Je m'en souviendrai toujours. Ça faisait à peine deux saisons que j’animais Jour de Rugby sur Canal+. Je remercie les supporters toulousains encore aujourd'hui parce qu’à ce moment-là, je souffrais encore du syndrome de l'imposteur. Mais je me suis dit que les gens qui aiment le plus ce sport m’ont accepté, donc c’est gagné."
À Pau où elle grandit, terre de rugby, Isabelle Ithurburu tombe par hasard sur un match de rugby. "C’était pendant la coupe du monde 1999. Mon père nous pique notre télé, outil de récréation avec mon frère, pour regarder ce sport complètement incompréhensible pour nous. Il me dit qu’il ne faut vraiment pas manquer la demi-finale contre les All Blacks parce que c’est la plus grande équipe de tous les temps. Devant la télé, c'était encore plus fort de suivre cette victoire, un des plus gros exploits du sport français" raconte-t-elle à Christelle Chiroux dans le podcast Expertes à la Une à écouter au début de cet article.
Elle se dit plutôt passionnée qu’experte. Depuis presque 15 ans, la journaliste dévore une dizaine de matchs de rugby par week-end. Pourtant, rien ne la prédestine à analyser du rugby. Elle se tourne d’abord vers une école de commerce : "Je voulais travailler au plus vite, ça doit venir de mes parents épiciers. Je voulais être vite opérationnelle et je voulais partir à l’étranger."
A la télé grâce au culot
Deux stages en Espagne et en Angleterre plus tard, Isabelle Ithurburu vit à Paris la dernière Coupe du monde de rugby organisée en France. "On se retrouve avec mon conjoint d’alors à faire des soirées autour du rugby. Quelqu'un me repère en comprenant que j’aime vraiment ça. Il m’explique qu’Infosport, une chaîne du groupe Canal+ à l’époque, cherche de nouvelles incarnations féminines avant tout passionnées." Pas formée dans le domaine, avec un poste qui lui plaît, elle se lance : "Je me dis allons pousser les portes de Canal+, ça ne durera sûrement pas, mais ce sera marrant." Elle apprend sur le tas, part en reportage au bord du terrain dans le froid et dans la boue et Isabelle Ithurburu en redemande : "J'étais dans mon élément, j'étais au bord de la pelouse, je voyais les joueurs devant moi. Ça m'a permis de gagner en crédibilité."
Isabelle Ithurburu reconnaît que la féminisation du journalisme sportif a mis du temps. Mais elle voit de plus en plus de femmes accaparer des plateaux. "Je trouve que ça va dans le bon sens. J’ai été recrutée par une chaîne de sport qui a voulu promouvoir des filles pour de bonnes raisons. Les journalistes sportives que je vois ailleurs s’installent pour l’instant. Ça prouve qu’on est à notre place."
Tournant à TF1
Tout au long de la Coupe du monde de rugby, Isabelle Ithurburu animera des après-match. Une mission qu’elle qualifie de peu évidente : "Le plus dur va être d'apprendre des choses aux experts tout en restant très didactique pour le grand public qui va découvrir le rugby. Cette mayonnaise est difficile à prendre. Parfois, les experts se sentent lésés parce qu'ils trouvent qu'on est un peu trop grand public. Mais on ne peut pas laisser sur le bord de la route les personnes qui regardent ce sport pour la première fois. Ce sont eux qui remplissent les stades."
Au-delà du rugby, Isabelle Ithurburu reprend l’émission 50mn Inside. Un exercice complètement différent pour la Paloise qui reconnaît avoir demandé des conseils à celui qui a incarné l’émission pendant plus de 15 ans : "Je ne veux pas faire de copier-coller. Nikos Aliagas me pousse à rester moi-même, authentique."
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