NOUVELLE VIE – La nièce de l’empereur Nahurito a enfin dit oui à son fiancé ce mardi 26 octobre après des années de polémique sur fond de différend financier, de furie médiatique et de stress post-traumatique.
Leurs adieux ont été des plus sobres. Il n’y a que dans les bras de sa sœur aînée qu’est tombée la princesse Mako, qui a pris soin de garder une bonne distance avec ses parents devant qui elle s’est inclinée. Une marque de respect dans la plus pure tradition japonaise pour celle qui a brisé les codes millénaires de l’empire.
La jeune femme de 30 ans a officiellement quitté les siens ce mardi 26 octobre après avoir convolé en justes noces avec son fiancé roturier Kei Komuro. "Les documents matrimoniaux ont été présentés et acceptés", a déclaré un représentant de l'Agence impériale à l'AFP.
Better video of Kako sama initiating a hug with older sister Mako sama as she leaves her home to start the next chapter in her life as a commoner. I hope she and Kei Komuro live happily ever after. #PrincessMako #royalwedding pic.twitter.com/9J7Jf78ZC7 — 🌾Food Sake Tokyo🍙 (@YukariSakamoto) October 26, 2021
En se mariant, Mako a renoncé à tout ce qui faisait sa vie. Son titre, son statut social ainsi qu’un paiement forfaitaire pouvant atteindre 1,2 million d’euros habituellement accordé aux femmes de la maison impériale qui épousent des roturiers. Le début d’une nouvelle vie pour le couple mais surtout la fin d’un calvaire médiatique dont souffre l’ex-princesse depuis quatre ans. Le 3 septembre 2017, Mako annonce ses fiançailles à Kei âgé comme elle de 25 ans. Le coup de foudre avec ce beau brun qui travaille dans un cabinet d’avocats a eu lieu à l’université de Tokyo. Le futur marié précise lors d’une conférence de presse avoir demandé sa princesse en mariage trois ans plus tôt.
Les noces sont programmées pour l’été 2018, de quoi laisser à la princesse le temps de se préparer à quitter la famille impériale en raison d’une loi controversée qui ne s’applique qu’aux femmes. Car l’empereur Akihito et ses deux fils ont eux pu épouser des roturières sans perdre leur statut pour autant. Six mois plus tard, la cérémonie est repoussée jusqu’en 2020 en raison d’un "manque de temps pour faire les préparatifs nécessaires". Sauf que dans le même temps, des articles de presse se délectent des problèmes d’argent de la mère du futur époux. Cette dernière aurait emprunté l’équivalent de 30.000 euros à son ancien compagnon pour financer les études de son fils sans jamais lui rembourser. Suffisant pour faire scandale et éclabousser la réputation de Mako, qui n’y était pourtant pour rien. Dans la foulée, Kei est parti aux États-Unis poursuivre ses études de droit. Et n’est rentré que le mois dernier au Japon, précise l’AFP.
J'aime Mako et j'aimerais dorénavant être au côté de l'amour de ma vie
Kei Komuro, le jeune marié
La presse nippone n’a pas été tendre avec le couple, l’Agence impériale allant jusqu’à annoncer que la princesse Mako souffrait de stress post-traumatique en raison de cette couverture médiatique excessive. Ce mardi, les jeunes mariés se sont présentés souriants face aux journalistes après avoir échangé leurs vœux. La nièce de l’empereur en a profité pour "remercier ceux qui se sont inquiétés pour elle, ceux qui les ont toujours soutenus Kei et elle, sans écouter les rumeurs infondées". Des accusations qui ont provoqué chez elle "peur, tristesse et douleur". "Kei est un être irremplaçable", a-t-elle poursuivi. "J'aime Mako et j'aimerais dorénavant être au côté de l'amour de ma vie", a ajouté son époux qui s'installera très prochainement à New York avec sa princesse.
Au Japon, les comparaisons se multiplient avec le prince Harry et Meghan Markle. Sauf que les Sussex ont quitté de leur plein gré la famille royale britannique pour vivre en Californie. Et qu’en Angleterre, la règle de primogéniture masculine a été abolie en 2013. Le trône japonais ne peut toujours être transmis qu’aux membres masculins de la famille impériale. Après Naruhito, son frère Akishino (le père de Mako) et le fils de ce dernier, Hisahito, encore adolescent, sont dans l'ordre de succession les héritiers du trône. Mais pour la suite, il n'existe actuellement aucun héritier mâle, et la chaîne de plusieurs siècles de succession par les hommes pourrait se voir brisée si Hisahito n'a pas de fils.
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