"Daisy Jones and The Six" : l’envoûtante série rock de Prime Video

Publié le 4 avril 2023 à 17h36
"Daisy Jones and The Six" : l’envoûtante série rock de Prime Video

Source : Lacey Terrell/Prime Video

Adaptation du best-seller du même nom, ce drame musical raconte le succès mondial mais éphémère d’un groupe fictif des 70s.
Dix épisodes narrés sous la forme d’un faux documentaire, portés par Riley Keough qui a hérité de son grand-père, Elvis Presley, un indéniable charisme sur scène.
Le plus de cette série Amazon Prime Video ? Une bande originale savoureuse, enregistrée par les acteurs eux-mêmes.

Leur plus grande performance sera la dernière. Vingt ans plus tard, ils se décident à raconter face caméra ce qui s’est vraiment passé et rembobinent leur histoire avec le spectateur. Les premières minutes de Daisy Jones and The Six donnent le ton d’une série qui, durant dix épisodes, s’attache à relater le parcours cabossé d’icônes fictives de la musique des années 70. De la route semée d’embûches vers le succès à l’implosion en pleine gloire. 

Dans le garage familial, Graham Dunne forme avec ses amis un groupe que rejoint rapidement son aîné Billy derrière le micro. Les Dunne Brothers s’étoffent et deviennent The Six. Parti à Los Angeles pour faire carrière, le groupe voit sa trajectoire bouleversée par leur rencontre avec Daisy Jones, une jeune femme pleine d’ambition à la plume rare. Leurs routes se sépareront un soir d’octobre 1977 après un ultime concert à Chicago. Mais à qui la faute ?

Disponible en intégralité sur Prime Video et produite par Reese Witherspoon, Daisy Jones and The Six respire le meilleur comme le pire d’une décennie indissociable du triptyque sexe, drogue et rock’n’roll. Adaptée du best-seller du même nom sorti en 2019, la série dresse un parallèle évident entre la difficulté de la création artistique et la construction de tout un chacun en tant que personne. 

"Je voulais écrire à propos du conflit entre les personnages qui ont cette incroyable capacité à créer des choses ensemble, mais des relations personnelles qui sont bien plus tendues", notait l’autrice américaine Taylor Jenkins Reid auprès du Guardian lors de la publication du roman, citant en exemple Stevie Nicks et Lindsey Buckingham. "Fleetwood Mac est un groupe et un soap opera", soulignait-elle.

Un album, un vrai

Animés par une même passion de la musique, Billy et Daisy sont aussi torturés par les mêmes démons de l’addiction. L’alcool pour lui, la drogue pour elle. De leur collaboration, naît au fil des épisodes un album fictif qui s’est invité dans les charts bien réels aux États-Unis. "Aurora" s’est classé numéro un des ventes sur iTunes outre-Atlantique début mars, comme une récompense au travail des acteurs. Tous ont appris à chanter et à jouer de divers instruments à distance pendant la pandémie, commençant à former leur groupe lors de longues sessions en visio avant un tournage marathon de neuf mois.

Les chansons restent en tête, notamment grâce à l’interprétation remarquable de comédiens devenus apprentis chanteurs. Popularisé par la saga Hunger Games, l’Anglais Sam Claflin incarne un Billy plein de sensibilité. À l’image de ses flamboyantes tenues de scène, Riley Keough déploie ses ailes dans les costumes de Daisy. Émouvante et charismatique, la petite-fille du King Elvis Presley mène tambour battant une série dramatique au casting attachant. 

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Longtemps étiquetée "ex de Leonardo DiCaprio", l’ancienne mannequin Camila Morrone se révèle excellente dans le rôle de Camila, photographe qui ne pourra assister qu’impuissante à la connexion instantanée entre son mari Billy et Daisy. On serait bien resté plus de dix épisodes avec cette réjouissante bande qui s’aime autant qu’elle se déchire. Si la série se clôt parfaitement en offrant à chacun une conclusion définie, une saison 2 n’est pas à exclure. Taylor Jenkins Reid assure à Variety déjà penser à une éventuelle suite.


Delphine DE FREITAS

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