Julie Gayet joue une femme prête à tout pour innocenter sa fille accusée de meurtre dans "Une mère parfaite", ce soir sur TF1.La comédienne, toujours aussi engagée, s'est confiée auprès de TF1info au sujet de ce rôle à part dans sa carrière.
Connaît-on vraiment ses enfants ? C'est une des questions que pose Une mère parfaite, la mini-série de TF1 diffusée ce jeudi soir sur TF1 avec Julie Gayet. L'histoire ? Hélène Berg, une mère de famille vivant à Berlin voit sa vie voler en éclat quand elle apprend que sa fille Anya (excellente Eden Ducourant), étudiante à Paris, est soupçonnée de meurtre. Persuadée de l'innocence de son enfant, elle décide de mener son enquête avec Vincent (Tomer Sisley), son amour de jeunesse qu'elle n'a pas vu depuis 20 ans.
Qu'est-ce qui vous a séduite dans cette histoire ?
Je pense que la fiction a éveillé ma fibre maternelle, car j'ai deux fils de 21 et 23 ans. Ce que vit Hélène, c'est le pire cauchemar de tout parent. Et puis j'ai toujours besoin de m'engager dans des projets sincères et là, c’était le cas Une mère parfaite traite de nombreuses problématiques qui me touchent comme la place de la femme dans la société ou la violence faites aux femmes. Tout cela coïncide avec le travail que je fais pour La Fondation des femmes.
La série brasse de nombreux sujets dont celui du mensonge. Connaît-on vraiment ses enfants ?
C'est l'angoisse absolue de tous les parents, je pense, même s'il faut savoir laisser ses enfants vivre leurs expériences. On ne peut pas tout maîtriser, c'est difficile. Il faut essayer de créer un espace de discussion, c'est pour cela que j'aime l'idée des déjeuners dominicaux ou des dîners en famille.
C'est plus, compliqué pour une femme de s'exprimer, de dire non
Julie Gayet
En voyant la fiction, on se dit que les mères sont toujours jugées, quoi qu'elles fassent. Le ressentez-vous ?
Oui complètement ! Et encore plus en Allemagne, où vit Hélène. Les femmes ont cette pression terrible de la société qui martèle cette vieille idée de la psychanalyse que, durant les cinq premières années de la vie d'un enfant, le rôle de la mère est primordial. Donc si elle travaille, c'est une mauvaise mère. On voit tellement de femmes qui culpabilisent et abandonnent leur carrière. Il ne faut pas oublier que les pères aussi ont, eux aussi, leur place dans l'éducation des enfants.
Pensez-vous que c'est plus difficile d'élever une fille dans notre société ?
Probablement. Et je pense que c'est important d'élever les garçons avec cette conscience-là. Simone de Beauvoir disait "On ne naît pas femme, on le devient". De la même manière, on ne naît pas homme non plus, on le devient. Il y a une vraie responsabilité. Après il y a dans la fiction cette idée que les femmes doivent choisir entre la sécurité ou la liberté. Elles ne peuvent pas sortir seules le soir, elles doivent faire attention à la façon dont elles s'habillent. Les hommes n'ont pas cette pression-là.
La série parle aussi de viol et de consentement. Un sujet très actuel...
Oui la série parle de cela aussi, du consentement et de la libération de la parole. C'est plus, compliqué pour une femme de s'exprimer, de dire non. Je trouve que cette libération de la parole engendrée par le mouvement MeToo permet enfin une vraie discussion. Avant, les femmes se sentaient chacune seules et ne parlaient pas. Aujourd'hui, il y a un vrai mouvement et c'est important car, comme dit l'adage, ensemble on va plus loin.
J'ai été longtemps l'objet des paparazzis, mais aussi des politiques qui m'utilisent pour décrédibiliser mon compagnon
Julie Gayet
Avez-vous toujours eu cette fibre de l'engagement en vous ?
Oui, j'ai toujours été comme ça, avant même d'être actrice. Mais comme beaucoup de Français. Je crois d'ailleurs que la France est un des pays où il y a le plus d'associations. Moi, j'ai toujours eu cette envie de vouloir faire bouger les choses. Je me souviens quand j'étais à l'université avec Eric Toledano (l'un des réalisateurs de Intouchables - ndlr), par exemple, on avait milité pour que la moitié de la carte orange soit payée pour les étudiants, à l'image de ce qui se fait dans les entreprises.
Vous avez récemment publié sur Instagram une photo avec François Hollande. Après avoir longtemps été la cible des paparazzi, avez-vous enfin trouvé la sérénité ?
J'ai publié cette photo parce que je la trouvais belle, tout simplement. C'était la première fois qu'on faisait une photo posée de nous et j'avais juste envie de partager cela. C'est aussi une façon de ne pas entrer dans le jeu des paparazzi, de dire que je ne me cache pas non plus. J'ai été longtemps l'objet des paparazzi, qui essaient de détruire et de salir ma vie privée, mais aussi des politiques, qui m'utilisent pour décrédibiliser mon compagnon. C'est très violent, car j'ai toujours tout fait pour protéger mes enfants et mon couple.
Sur le
même thème
- Dounia Coesens : "Demain nous appartient fait vraiment avancer les mentalités"Publié le 28 janvier 2023 à 9h00
- VIDÉO - Alexandra Lamy réalise "Touchées" : "Il y a bien plus de victimes de violences sexuelles qu’on le croit"Publié le 22 septembre 2022 à 8h00
- Angèle revient sur son ascension fulgurante dans "Sept à Huit"Publié le 21 février 2022 à 10h09
- VIDÉO - Juliette Binoche, femme de ménage dans "Ouistreham" : "Jeter les choses derrière soi, c’est une façon de mépriser"Publié le 13 janvier 2022 à 8h32
- VIDÉO - Audrey Diwan, la réalisatrice de "L'Événement" : "En matière de droits des femmes, rien n'est acquis"Publié le 23 novembre 2021 à 18h31
- Michaël Youn dans "Fugueuse" : "Je ne crois pas au mythe de la prostituée heureuse"Publié le 14 octobre 2021 à 16h30
- Romane Jolly dans "Fugueuse" sur TF1 : "Les scènes de violence et de nudité n'ont pas été les plus difficiles à jouer"Publié le 14 octobre 2021 à 17h15
- Blandine Bellavoir dans "Une affaire française" : "Jouer Christine Villemin m'a complètement chamboulée"Publié le 20 septembre 2021 à 17h46
- Mélanie Laurent : "Grâce à Amazon, 'Le Bal des folles' sort dans 240 pays le même jour à la même heure"Publié le 17 septembre 2021 à 17h38
- Eden Ducourant, dans "Une mère parfaite" : "C'est une fiction qui dérange autant qu'elle questionne"Publié le 6 septembre 2021 à 14h52
Tout
TF1 Info
- 1Mort de Sihem : que sait-on de Mahfoud H., mis en examen ce jeudi ?Publié hier à 14h55
- 2
- 4Des soldats ukrainiens combattent-ils sous l'effet du Captagon, cette drogue dérivée d'amphétamines ?Publié le 1 février 2023 à 16h47
- 6Israël : sans billet pour son bébé, un couple tente d'embarquer sans luiPublié le 1 février 2023 à 17h10
- 7VIDÉO - Ne jetez pas votre vieux portable, il peut rapporter plusieurs centaines d'eurosPublié le 31 janvier 2023 à 16h44
- 8Disparition d'Héléna à Brest : un nouvel appel à témoins lancéPublié hier à 15h04
- 9Épargne : Livret A vs assurance-vie, où vaut-il mieux placer son argent ?Publié le 1 février 2023 à 21h24
- 10Cannes : alerté après des loyers impayés, un propriétaire découvre son locataire mort depuis quatre ansPublié le 1 février 2023 à 12h12
- 3
- 4EuroMillions : "Une pluie de millionnaires" va inonder l'Europe ce vendrediPublié hier à 23h04
- 5VIDÉO - Quand un étrange tourbillon lumineux apparait dans le ciel d’HawaïPublié hier à 22h47
- 8Un Œil sur le Monde du 2 févrierPublié hier à 21h53
- 10Météo du 2 février 2023 : Prévisions météo à 20h45Publié hier à 21h01
- 3Box-office : quel démarrage pour "Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu" ?Publié hier à 15h58
- 5"The Last of Us" : les petits secrets de la romance gay qui nous a brisé le cœurPublié le 1 février 2023 à 16h38
- 6"Je suis plus en phase avec le polyamour" : Angèle se confie sans fard sur sa vie amoureusePublié le 1 février 2023 à 12h03
- 8Figure des médias, le journaliste Philippe Tesson est mort à l'âge de 94 ansPublié hier à 11h00
- 9
- 10Beyoncé passera par Paris et Marseille avec sa prochaine tournée en 2023Publié le 1 février 2023 à 16h55
- Police, justice et faits diversPortée disparue, Sihem, 18 ans, retrouvée morte dans le Gard
- InternationalMort de Tyre Nichols : la nouvelle affaire qui choque l'Amérique
- Sujets de société31 janvier, 2e round contre la réforme des retraites
- InternationalL'Occident se résout à livrer des chars à l'Ukraine
- TransportsUn "incendie volontaire" paralyse la gare de l'Est