Julie éliminée de "Koh-Lanta" à l'orientation : "J'ai décidé d'arrêter ma carrière de footballeuse"

Fin de partie pour Julie Debever, la footballeuse professionnelle de "Koh-Lanta : le feu sacré". Mal préparée de son propre aveu à la terrible épreuve d'orientation, elle a laissé filer Nicolas, Tania et Frédéric vers les poteaux mardi soir. Un épisode à revivre ou découvrir dès maintenant sur MYTF1. Avant la grande finale la semaine prochaine, cette aventurière combattive revient sur son parcours aux Philippines. Et nous confirme avoir décidé de mettre fin à sa carrière de sportive...

Qu’auriez-vous pu faire différemment sur cette épreuve pour éviter cette quatrième place, la pire dans "Koh-Lanta" ?

La pire, c’est certain ! Déjà j’aurais pu m’entraîner davantage, ce que je n’ai pas fait du tout avant de partir. Pour plein de raisons. D’abord parce que le foot me prenait beaucoup de temps, ensuite parce que je pensais surtout miser sur mes qualités sportives durant cette aventure. Ce qui ne m’a pas forcément réussi puisque je n’ai remporté aucune épreuve individuelle ! Sur la course d’orientation, spécifiquement, j’étais partagée entre deux visions. Lorsque vous nous voyez chercher le poignard avec Tania sur deux zones différentes, je me dis qu’il y en a une qui se trompe, et l’autre non. J’ai voulu me faire confiance, alors que j’aurais pu la suivre à la trace, me dire que la plus chanceuse des deux trouverait. Mais je n’aimais pas trop cette stratégie, je ne trouvais pas ça fair-play. Je n’ai pas été bonne, c’est le jeu. J’accepte même si c’est frustrant.

Ce sont les trois meilleurs aventuriers qui se retrouvent sur les poteaux ? 

À l’issue de l’orientation, oui. Moi je suis à ma place en tout cas.

Nicolas, Frédéric et Tania, vous les imaginiez aller en finale si on remonte un peu en arrière ? 

Nicolas, oui. C’est le seul que j’imaginais aller au bout depuis le début. Je connaissais moins Frédéric, je l’ai découvert à la réunification, comme Clémence et Quentin. J’aurais bien vu Martin aller plus loin, parce que c’était vraiment un bon aventurier. Humainement il ne plaisait pas à tout le monde parce qu’il avait un tempérament de leader. Mais le seul que je voyais avec certitude, c’était Nicolas.

Tania, c’est la miraculée permanente ? Le "phoenix" comme elle dit ? 

C’est clairement une rescapée de ce "Koh-Lanta". Je l’ai connue assez tard elle aussi. Au début on ne se parlait pas des masses. Et quand je vois son parcours, avec une élimination, un retour sur abandon, une deuxième élimination et un nouveau retour sur le duel face à Esteban… Tant mieux pour elle ! J’imagine que certaines peuvent l’envier. Mais c’est une fille qui est gentille, toujours positive et ça nous a fait du bien sur le camp. Elle a bénéficié de plusieurs coups du destin, et il faut l’accepter car ça fait aussi partie du game. Quelque part, c’est une bonne leçon de vie.

Elle vous doit en partie d’être allée aussi loin puisque c’est vous qui avez sonné la révolte des "cheveux longs" lorsque les garçons pensaient aller tous ensemble jusqu’au bout. C’est une fierté ?

Oui même si le constat était unanime de la part de toutes les filles. À partir de l’épreuve du tir à l’arc, on s’est toutes rendu compte que les garçons avaient décidé d’avancer ensemble et que nous n’étions que des plantes vertes ! C’est ce qui nous a poussé à éliminer Gilles, même si je sais qu’il nous en a voulu. Ce qui est dommage, c’est que les destins liés soient arrivés juste après. Et là les filles se sont retrouvées à voter les unes contre les autres. Ça a cassé cette belle stratégie et c’est dommage parce qu’elle aurait pu faire très mal. D’ailleurs en regardant l’émission, je me suis demandé pourquoi lors du conseil surprise, Laura n’avait pas protégé une fille. On s’en est parlé depuis et on a réalisé que lors d’une aventure comme celle-là, on n’a pas toujours le recul nécessaire pour faire les bons choix. Mais c’est ce qui fait aussi la beauté de "Koh-Lanta".

Vous avez mentionné l’élimination retentissante de Gilles. Il nous a confié ne pas avoir digéré vos mots à son égard. Là avec le recul, vous regrettez ? 

Non, ce que je regrette ce sont les critiques qu’il y a pu avoir contre moi dans les médias alors que je n’ai rien fait de plus qu’une autre fille. Je ne comprends pas pourquoi Gilles a mis sur moi tout le poids de son échec. Moi ça m’a beaucoup agacée. Il a eu des mots forts, il a mis en cause mes valeurs, et ça m’a même un petit peu blessée. J’étais en colère et vraiment je ne comprends pas pourquoi j’ai été la cible de ses critiques. Peut-être parce que je n’ai pas rejoint le jury final assez tôt pour en discuter… Je suis déçue parce que la décision de l’éliminer était collégiale. On s’est toutes rendu compte qu’il faisait des promesses à tout le monde.

Avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixés en venant faire "Koh-Lanta" ? Votre décision d’arrêter le foot est-elle liée à cette aventure ? 

J’étais venue chercher le dépassement de soi, le fait de tester ses limites. Et je peux dire que je suis allée au-delà de ce que je me croyais capable d’accomplir. Vous savez, j’ai postulé à "Koh-Lanta" parce que je voulais vivre cette aventure avant toute chose… même si je n’aurais pas craché sur les 100.000 euros ! Concernant le foot, je me suis aperçue en rentrant en France que la remise en route s’avérait très compliquée. J’avais vraiment perdu beaucoup de muscles. J’allais sur mes 35 ans et je me suis demandé si j’allais être capable de retrouver le même niveau de performance. Et puis je ne jouais pas car mon équipe tournait très bien sans moi. Tout ça m’a fait prendre conscience qu’il était préférable que je mette un terme à ma carrière. 

Sans regrets ? 

Sans regrets ! S’arrêter à 35 ans, c’est une belle carrière. Et j’ai d’autres projets après, comme construire une famille avec ma compagne. C’est tout aussi beau.