CLAP DE FIN - Les détenues de Litchfield tirent leur révérence avec une saison 7, disponible ce vendredi 26 juillet sur Netflix, à la fois très émouvante et ancrée dans l'actualité. Des adieux justes qui viennent conclure l'ensemble des histoires de ces femmes pas comme les autres qui ont contribué à la popularité de la plateforme de streaming.
Dire au revoir n'est jamais chose facile, en particulier dans l'univers des séries télé. On ne sait jamais vraiment si on va avoir droit à la saison de trop ou à une fin qui n'en est pas vraiment une. Après un parcours plutôt ciselé en termes de qualité des intrigues - la preuve, on ne se souvenait même plus du contenu de la saison 6 avant de lancer la 7... - "Orange is the New Black" a réussi à offrir à ses héroïnes une sortie digne de ce nom.
Les treize ultimes épisodes, disponibles ce vendredi 26 juillet sur Netflix, nous replongent dans l'univers impitoyable du pénitencier pour femmes de Litchfield où les détenues tentent tant bien que mal de survivre. C'est à l'extérieur que Piper Chapman (Taylor Schilling), désormais libre, essaie de reprendre sa vie en main, non sans quelques difficultés. On tremble, on s'offusque et on pleure beaucoup devant cette conclusion qui rend justice à des personnages qu'on a adoré détester depuis six ans.
Des histoires déchirantes autour de l'immigration
"S'il vous plaît, pas de spoilers", lance Dayanara dans la bande-annonce. Alors évidemment, on ne vous dévoilera rien ici des détails de l'intrigue. On dira seulement que "Orange is the New Black" n'est jamais aussi bon que quand il se rapproche de l'actualité. Après les violences carcérales contre les détenues, traitées avec une grande justesse avec la mort de Poussey (Samira Riley) à la fin de la saison 4, la saison 7 s'attaque au douloureux sujet de l'immigration avec des histoires déchirantes.
Certaines séquences de cette arche narrative nous ont particulièrement émus et ne devraient pas vous laisser insensibles.
Les histoires d'amour se font et se défont au rythme des visites au parloir, tandis que la direction de la prison change de main. Pour le meilleur uniquement alors que Dayanara se transforme en "drug lord". La série retrouve tout son potentiel comique avec des répliques bien senties et des références savoureuses. "Tu veux que je Marie Kondo ma femme ?", lance Piper à son père quand ce dernier lui demande si Alex lui apporte de la joie. Les flashbacks, séquences indispensables pour appréhender le passé des détenues, sont toujours là et on apprend enfin pourquoi certaines sont derrière les barreaux. Mieux vaut tard que jamais... Cette saison 7 vient boucler la boucle de "Orange is the New Black", avec le retour de visages familiers qui nous avaient manqué.
On vous dira aussi que l'on prend plaisir à retrouver ces femmes qui ont quelque peu révolutionné la manière de consommer les programmes. Comme des vieilles copines que l'on n'a pas vues depuis un an. À sa sortie en 2013, "Orange is the New Black" n'était que la troisième série originale lancée par Netflix, après "House of Cards" et "Hemlock Grove". Six ans plus tard, elle fait partie des valeurs sûres de la plateforme de streaming et a su quand tirer sa révérence. On gardera en mémoire qu'avec cette saison 7, Litchfield referme ses portes avec émotion donc, mais sans pathos ni caricature. Et c'est tout ce qu'on demandait.