"À l’instant T, on a dit stop" : pourquoi "The Voice" a bloqué les fauteuils de deux coachs

Publié le 7 avril 2023 à 8h00, mis à jour le 8 avril 2023 à 17h44

Source : The Voice

Ce samedi 8 avril, TF1 diffuse la dernière session d’auditions à l’aveugle de The Voice dont des extraits sont déjà disponibles sur MYTF1.
Une émission marquée par un fait inédit, la mise à l’arrêt par la production des fauteuils de Vianney et Amel Bent.
"C’est une éventualité dont on avait parlé en se disant toutefois que ça n’arriverait jamais !", nous explique Pascal Guix, producteur artistique du programme.

Il a appuyé cinq fois de suite sur son buzzer rouge. En vain. Vianney n’aura jamais réussi à faire se retourner son fauteuil lors du passage de Zoé, diffusé ce samedi 8 avril et déjà disponible sur MYTF1. "C’est pas vrai", lâche-t-il, se disant "défait". "Les autres années, on pouvait tricher", poursuit-il tandis que Bigflo le prend dans ses bras et résume la situation, inédite dans "The Voice". "Ils t’ont désactivé le siège !", lance le Toulousain, tout aussi estomaqué que son voisin. Car jamais la production n’était intervenue de la sorte en douze saisons d’auditions à l’aveugle.

Les nouveaux coachs de "The Voice" : (de gauche à droite) Zazie, Amel Bent, Bigflo, Vianney et Oli.
Les nouveaux coachs de "The Voice" : (de gauche à droite) Zazie, Amel Bent, Bigflo, Vianney et Oli. - Bureau233 - Alex Sarmiento

La faute à une équation mathématique liée au nombre de sélectionnés par équipe, établi à 14. Et pas un de plus. "On a dit aux coachs de ne pas dépasser parce que ça complique la suite", nous explique Pascal Guix, producteur artistique de "The Voice". "Les battles à trois donnent de grands moments, certaines sont incroyables cette saison vous verrez. Mais ce n’est qu’une place pour trois, c’est un peu sec pour les talents. Et pour l’étape suivante des cross-battles, il faut qu’on soit sur un chiffre pair pour organiser des face-à-face", détaille-t-il.

On leur a laissé la possibilité de prendre un talent supplémentaire mais pas plus. Et c'est vrai qu'on ne leur a pas dit…
Pascal Guix, producteur artistique de "The Voice"

La production a voulu éviter de reproduire la situation de la saison précédente, qui avait vu Marc Lavoine et Amel Bent aller aux battles avec 17 talents chacun quand Vianney n’en avait que 14. "On a appris de cette erreur-là. L’objectif, c’est de ne pas exploser les compteurs et de ne pas créer de frustration tout en maintenant un équilibre. C’est pour ça qu’on a passé ce contrat moral avec les coachs cette année", poursuit Pascal Guix. Si tous ont acquiescé, "ils ont été rattrapés par un casting formidable qui leur a beaucoup plu".

À l’entame de la septième et dernière session d’audition à l’aveugle ce samedi 8 avril, l’équipe d’Amel Bent est déjà au complet. "Cette année, on n'a archi pas le droit de dépasser", insiste-t-elle. "Je suis désolé mais le dépassement dans le nombre de talents, c’est un acquis social. Moi, je ne lâcherai pas là-dessus", ajoute Vianney dans un extrait diffusé sur les réseaux sociaux. Sans savoir qu’il allait déchanter par la suite. "On leur a laissé la possibilité de prendre un talent supplémentaire mais pas plus. Et c'est vrai qu'on ne leur a pas dit… ", nous raconte Pascal Guix. De quoi expliquer la surprise des coachs en découvrant que les fauteuils pouvaient être bloqués.

"C’est une éventualité dont on avait parlé quand on construisait la mécanique de l’émission, en se disant toutefois que ça n’arriverait jamais ! Puis quand on a vu que ce petit monde s’enflammait à juste titre pour les prestations, à l’instant T on a dit stop", précise Pascal Guix. Tout s’est joué le dernier jour de tournage alors que les auditions touchaient à leur fin. "Il ne restait plus beaucoup de talents et jusqu’au bout, tous ont eu une chance que les fauteuils se retournent. Vianney et Amel n’ont voulu utiliser leur bouton que pour des talents qui étaient déjà sélectionnés par les autres. Ils n’ont pas eu de regret ou de frustration. Ils étaient très contents de savoir les talents en question dans l’aventure", souligne le producteur.

Vianney nous a dit gentiment : 'Vous êtes des enfoirés ! Pourquoi vous nous avez fait ça ?'
Pascal Guix, producteur artistique de "The Voice"

Pascal Guix assure que "tout ça s’est fait de façon très cool, très sereine et très soft".  Et avec beaucoup d’humour. "On s’est fait charrier en coulisses", se souvient-il d’un rire franc. "Vianney nous a dit gentiment : 'Vous êtes des enfoirés ! Pourquoi vous nous avez fait ça ?' On lui a rappelé qu’on lui avait parlé du non-dépassement, il nous a répondu : 'Ah oui c’est vrai, on abuse un petit peu'… On a rigolé", ajoute-t-il. Quand on cherche à savoir si les fauteuils des coachs ont déjà été désactivés dans "The Voice" à l’étranger, il rit de plus belle. "Vous me posez une colle ! On n’a tellement pas anticipé cette possibilité qu’on n’a même pas eu la curiosité de se demander si c’était arrivé ailleurs ou pas", nous glisse-t-il.

"C’est vrai que je ne me suis jamais posé cette question, ça pourrait être intéressant pour nous de le savoir. Depuis quelques saisons, on développe nos spécificités françaises", rappelle-t-il. Dès l’arrivée des battles la semaine prochaine, "The Voice France" mettra ainsi une nouvelle innovation en place, avec l’installation du fauteuil des coachs sur la scène entre les talents. De quoi donner plus d’intensité encore à une étape clé qui contraindra Amel Bent, Zazie, Vianney, Bigflo et Oli à se séparer de la moitié de leurs équipes.


Delphine DE FREITAS

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