INTERVIEW – Il a remporté la saison 11 de "DALS" après des semaines de compétition et de travail acharné. Au lendemain de sa victoire, Tayc nous a raconté son parcours dans le programme, sa collaboration explosive avec Fauve Hautot mais aussi ses projets qu’il verrait bien se réaliser toujours sur TF1.
Tayc n’a pas beaucoup dormi. Non seulement le chanteur a célébré sa victoire vendredi soir en finale de "Danse avec les stars" avec ses proches, mais aussi parce qu'il a dû se lever tôt pour filer chez le tatoueur. "J’ai tatoué Fauve sur ma nuque !", nous lance-t-il en se marrant au bout du fil avant de révéler qu’il s’est fait dessiner dans le dos "un éléphant qui représente la grandeur de l’Afrique".
Vendredi soir, le chantre de l’afrolove a décroché 56% des suffrages des téléspectateurs de TF1 face à Bilal Hassani. Encore sur son petit nuage, le jeune Marseillais d'origine camerounaise nous a raconté son émotion et ses projets pour la suite de sa carrière, aussi bien en musique qu'en tant qu'acteur...
Vos larmes à l’annonce du résultat, vous les expliquez comment ?
À ce moment-là, on relâche tout. Toutes ces semaines de travail, toutes ces semaines de difficulté et de prises de tête avec Fauve – parce qu’on s’est pris la tête sur plein de choses – tout ça s’annule d’un coup pour ne devenir qu’une seule chose : une victoire. C’est un tel soulagement que tu es obligé de lâcher une larme. On est passé par trop d’émotions pour juste sourire et dire merci à tout le monde.
Vendredi soir, vous avez dit : "Fauve a pris ma main, mais elle ne l’a jamais lâchée. Même si elle était dure à prendre". Dites-nous en un peu plus…
Je suis quelqu’un de têtu, moi. Je suis quelqu’un de très difficile. Et j’ai ma vision. Qui n'est pas forcément conforme à celle de Fauve ou à celle d’une émission comme Danse avec les stars. On l’a vu sur ma seconde danse, la deuxième semaine. J’ai essayé de placer du hip-hop sur une rumba et je me suis pris un mur monumental. On m’a dit : "Mec, t’es pas en concert, là ! T’es sur une émission et tu dois respecter la danse". À plusieurs reprises, on s’est pris la tête parce que j’avais envie de faire mon style, j’avais envie de véhiculer un truc, j’avais envie de rester afro. J’avais envie de prôner l’afrolove.
Avez-vous le sentiment d'y être parvenu ?
Oui mais je vais vous révéler quelque chose : la première chorégraphie de vendredi soir, on l’a apprise le matin. Toute la semaine, on a fait une autre chorégraphie et lorsqu’on arrive jeudi soir sur le plateau pour faire les essais, le filage, on se rend compte qu'elle est dégueulasse... Mais vraiment. À l’écran, il y a des problèmes avec les axes de caméra, avec le steadycameur, avec les lumières. C’était l’ouverture, le freestyle, alors on se dit "qu’est-ce qu’on fait ?". C’est là que l’expression "ne jamais lâcher ma main" s’explique. Fauve m’envoie un message dans la soirée pour me dire qu’elle s’est arrangée avec la prod', on ne va pas sur le plateau le matin mais uniquement à 13h parce qu’avant, on va répéter une nouvelle chorégraphie qu’elle va créer. Jusqu’au dernier souffle, elle a voulu m’emmener le plus loin possible. Parce que pour elle, on ne pouvait pas se permettre de ne pas gagner.
On peut dire que Fauve est "une combleuse de rêves", comme vous le chantez sur votre dernier album ?
C’est une combleuse de rêves, oui ! Et elle a comblé mes rêves avec brio puisqu’elle m’a emmené jusqu’au bout.
Dans votre discours de remerciement, vous dites aussi aux téléspectateurs "Croyez en Dieu, il est puissant". La religion occupe une place importante dans votre vie ?
Je suis très croyant mais je n’emmène personne dans la moindre religion. Je sais juste qu’il y a un Dieu sur cette Terre. Et je pense que tout le monde devrait s’en assurer. Peu importe comment vous l’appelez. Moi, je pense qu’il y a une force supérieure à nous qui fait qu’aujourd’hui un homme et une femme peuvent faire un enfant, qui fait qu’on naît et que l’on meurt. Il y a trop de choses qui sont si belles sur cette Terre pour qu’il n’y ait pas une force supérieure. Alors croyez en elle, misez tout dessus. Parlez-lui, demandez-lui à ce qu’elle vous accompagne. Que ça s’appelle Dieu ou Allah. Mais croyez en cette force supérieure.
Revenons quelques mois en arrière. Vous avez vraiment eu des réticences avant d’accepter ce programme ?
Oui, parce que je viens d’une musique de niche, l’afrolove, qui s’est ouverte à la France avec un morceau comme "N’y pense plus". Et j’avais peur que cette musique ne soit pas compris par la grande France. J’avais peur de falsifier un peu mon univers pour séduire un public qui n’allait pas forcément y adhérer. Moi j’ai basé ma carrière sur Instagram et Youtube, je n’ai pas eu accès la télé ou à la radio tout de suite. J’ai trimé. Et me retrouver sur un support aussi énorme que Danse avec les stars, ça me faisait un peu peur. Et finalement j’ai réussi à rester fidèle à ce que je suis.
Vous avez adressé un message de félicitations à Bilal Hassani ce matin sur les réseaux sociaux. C’est quelqu’un que vous admirez beaucoup ?
Bilal, n’importe qui devrait l'admirer ! Déjà parce que son combat est honorable. Ensuite parce que c’est un artiste hors norme, avec une voix de ouf. Et enfin parce que ce qu’il a réalisé, c’est couillu à mort. Il est venu, il a imposé son truc. Un truc qu’on n’avait encore jamais vu dans Danse avec les stars. Et il est allé jusqu’en finale. J’ai encore envie de lui dire : "Mec, t’es juste énorme !". Chacun des trois finalistes méritaient de gagner. Regarde aussi Michou qui ne connaissait rien à la scène, ni à la danse, c’est devenu le mec le plus acharné, le plus ambitieux et le plus rigoureux. C’est juste incroyable.
Vous avez chanté avec Soprano, avec Camille Lellouche. Pourquoi pas avec Bilal ?
Et pourquoi pas ? On a commencé à chanter ensemble en coulisses, mais c’est juste le générique de l’émission ! Alors pourquoi pas un petit morceau ensemble ? Moi, je suis chaud en tout cas.
La fiction de TF1 veut me voir… Donc on va voir ! J’ai une équipe qui regorge d'idées alors s’ils sont ouverts, on a des bloc-notes pleins à craquer !
Tayc
L’album Fleur Froide vient de ressortir en édition augmentée, on peut aussi vous voir dans Christmas Flow sur Netflix. À l’avenir avez-vous envie d’alterner la musique et la comédie ?
On ne sait jamais de quoi sera fait demain, mais j’aimerais bien enchaîner un projet musical et un film. J’ai vraiment envie d’allier les deux le plus possible. Être aussi crédible dans une nouvelle sortie d’album que dans un nouveau blockbuster, peu importe le style. Je l’ai toujours plus ou moins fait parce que dans mes clips je suis toujours un peu acteur. Mais en faisant Christmas Flow j’ai réalisé que c’était un autre moyen de communication, un autre support. Des gens qui ne me connaissaient pas m’ont découvert sur le film et se sont attachés musicalement à moi après. Mais le cinéma, c'est une émotion tellement belle que je ne peux pas lâcher.
Et pourquoi pas une série sur TF1 ?
Eh bien je vous donne un scoop mais la fiction de TF1 veut me voir… Moi j’ai toujours un peu d’appréhension, je ne veux pas devenir un produit télé, alors on va voir ce qu’ils vont me proposer. Mais de mon côté, je regorge d’idées. J’ai une équipe qui regorge aussi d'idées alors s’ils sont ouverts, on a des bloc-notes pleins à craquer. Pourquoi pas faire de belles choses avec une grande chaîne comme TF1 !?
Vous êtes fidèle à votre pseudo qui signifie "Take All You Can" (Prends tout ce que tu peux)…
Exactement ! Avec mon équipe, on se fait des réunions de famille où on donne un nom à chaque année. 2020, c’était "l’année de la semence". 2021, on ne savait pas pourquoi, mais on l’avait baptisée "l’année de récolte". Dieu a bien fait les choses et cette fin d’année est monumentale. C’est l’année de mes 25 ans et c’est vraiment, la plus belle.
Que peut-on vous souhaiter pour 2022 ?
Une belle tournée, que l’afrolove grandisse encore, qu’il enrichisse les cœurs, et que le cinéma et la musique se lient bien dans ma carrière. Et pourquoi pas fonder ma famille !
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