Henry ("The Voice") : "La musique a été ma seule thérapie après la mort de mon frère"

Propos recueillis par Delphine DE FREITAS
Publié le 26 février 2022 à 23h42
JT Perso
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Source : The Voice

Originaire de La Rochelle, le jeune homme de 24 ans a bouleversé les coachs avec une reprise d’Yseult.
Il nous raconte son "moment magique" sur le plateau, citant même mot pour mot Marc Lavoine deux mois après l’enregistrement.

Amel Bent a été impressionnée par "la tristesse dans sa voix". Vianney a bien failli "chavirer" devant les caméras. Marc Lavoine est resté "stupéfait". Même Florent Pagny, qui ne s’est pas retourné, dit de lui qu’il est "un super chanteur". Lors de son audition à l’aveugle ce samedi 26 février, Henry a amené sur le plateau de "The Voice" une émotion non feinte en faisant sien le titre "Indélébile" d’Yseult. Le jeune homme de 24 ans revient pour nous sur cette séquence très forte.

Henry, originaire de La Rochelle, a impressionné les coachs avec son interprétation.
Henry, originaire de La Rochelle, a impressionné les coachs avec son interprétation. - TF1/ITV/Bureau233

En quoi cette audition à l’aveugle restera un moment indélébile pour vous ?

Joli choix de mot (il sourit). C’est un moment magique, c’est une belle scène. Ça faisait un moment que je ne m’étais pas produit à cause du Covid. Avec cette chanson, j’ai amené mes émotions, mes sentiments et mon frère. Évidemment, ça restera gravé à vie.

Comment êtes-vous arrivé sur "The Voice" ? 

Il y a deux ans, j’ai décidé de tout arrêter et de vivre exclusivement de la musique. J’ai commencé à poster des vidéos sur Instagram. C’est là que l’émission m’a repéré. J’ai été contacté par mail puis j’ai passé toutes les étapes jusqu’à l’audition à l’aveugle.

Dans votre interview avant de chanter, vous dites : "J’ai envie d’avoir peur et d’avoir la boule au ventre avant de passer aux auditions à l’aveugle de 'The Voice'". Il se passe quoi dans votre tête avant d’entrer sur le plateau ?

Je n’ai pas tellement ressenti de peur. J’avais surtout hâte de remonter sur scène. J’avais cette petite boule au ventre qu’on a chaque fois qu’on fait un truc qui a l’air important. Mais ce n’est pas un stress, c’est plutôt une drogue. Pour la petite anecdote, j’avais vraiment envie d’aller aux toilettes avant mon audition. Bruno Berbérès, le directeur de casting, m’a vu bouger un peu sans cesse et m’a dit : "Ça va aller, déstresse". Je lui ai répondu : "Mais je ne suis pas stressé, j’ai juste envie de pisser !" (il rit).

 Vous choisissez de reprendre Yseult. C’est le texte qui vous a particulièrement parlé ?

C’est un ensemble. J’ai découvert cette chanson "Indélébile" avec une amie et mon coach vocal. L’air collait vraiment avec les paroles, avec ce que j’ai vécu au niveau des amours ou avec la perte d’un être proche. Le choix a été évident. 

Vous parlez de la mort de votre frère Gabriel comme d’un déclic. Pouvez-vous nous expliquer votre cheminement vers la musique ? 

J’ai fait un BTS de management. J'ai toujours été dans le commerce. J’ai travaillé dans une boutique de vêtements puis dans l’immobilier. Ça me plaisait beaucoup parce que j’aime bien discuter avec les gens, je suis très sociable. J’ai toujours chanté. Au début, je voyais ça comme une passion et pas un métier. On a l’impression qu’il n’y a que dix personnes en France qui peuvent en vivre. Mais ce n’est pas vrai. Après un an ou deux à faire un peu de scène, à me poser des questions, il m’a fallu la dernière goutte d'eau qui a fait déborder le vase et tout arrêter.  

La musique, ça aide à se reconstruire après un tel drame ?

Ça a été ma seule thérapie, c’est vraiment ce qui m’a aidé. Je suis allé voir un psychologue une ou deux fois puis j’ai arrêté.

Quand on a fait se retourner trois grandes figures de la chanson française, on se sent capable de tout faire derrière

Henry

Vous avez vécu un moment d’échange très fort avec Vianney, qui a été très ému par votre histoire. C’était le coach dont vous rêviez ?

Avant de monter sur scène, je pensais à Florent Pagny et Vianney. Ils m’ont aidé à faire le choix. Ce sont surtout ses mots à la fin qui m’ont touché.

Pas trop déçu de ne pas voir Florent Pagny se retourner ?

Non, j’étais surtout content de voir les autres se retourner. Même un fauteuil aurait suffi. Ils ont eu des mots tellement touchants. Je me souviens exactement de ceux de Marc Lavoine. Il cherchait ses mots et m’a dit que peu importe mon choix, chacun des coachs serait ravi de profiter de ma façon de percer les cœurs.

Marc Lavoine vous a en effet décelé "un pouvoir de percer le cœur des gens, de les rendre plus heureux que la minute d’avant". C’est pour ça que vous chantez, pour les autres ?

C’est exclusivement pour ça. Quand on réussit à toucher les gens, qu’on en fait pleurer certains, on a l’impression de faire réfléchir. On a l’impression que les textes qu’on écrit pourront peut-être plus tard aider certaines personnes à traverser la même peine que nous, mais d’une façon un peu plus douce.

Voir trois coachs se retourner et entendre Marc Lavoine et Vianney être émus au point de ne plus savoir quoi dire, ça a soigné un peu votre syndrome de l’imposteur ? 

Il n’est pas très fort non plus. J’ai l’impression d’avoir ma place mais je suis toujours très critique sur le travail que je fais. Quand je publie une vidéo, deux heures après je ne l’aime plus. Je me sens à ma place dans "The Voice" et sur scène en général. Quand on a fait se retourner trois grandes figures de la chanson française, on se sent capable de tout faire derrière. 

The Voice 2022 - EXCLU MYTF1 - Henry et Vianney, découvrez ce joli moment d'humanité...Source : The Voice
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On vous a entendu dans l’émotion mais quelles sont vos influences musicales ? 

J’ai vraiment énormément de styles. J’ai eu un groupe de rock-blues. Avec le guitariste, on est train de remonter une formation de blues. Je suis très fan des guitaristes John Mayer, BB King, Stevie Ray Vaughan… J’écoute un peu de tout. Je peux reprendre du jazz aussi, comme "Fly me to the moon". Je suis vraiment très ouvert. Dès que la mélodie et les textes me plaisent, je fonce.

Peut-on s’attendre à un changement de registre pour les battles ?

Ça, c’est une surprise ! 

Dans "Le Chanteur", le Henri de Balavoine dit qu’il "veut faire des tubes et que ça tourne bien". C’est aussi votre objectif ?

(Il rit) Je vous rappelle que dans la chanson, il propose aussi aux filles de se jeter nues sur lui (il rit). Mon but n’est pas d’amasser de l’argent mais des foules. J’ai tout arrêté et je me suis promis de ne plus jamais avoir un patron ou de m’emmerder dans un travail. J’ai envie de ne faire que ce qui me plaît. Je ne vis pas encore de la musique mais j’aimerais développer plusieurs projets et m’installer à Paris aussi. J’ai l’impression que c’est là où tout se passe. J’ai envie de rencontrer des musiciens, de finir d’écrire mon projet musical et de vous le présenter.


Propos recueillis par Delphine DE FREITAS

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