"Panique à bord", surprise de Bigflo et Oli : dans les coulisses de la demi-finale de "The Voice"

"C’est lourd ou pas ?". Le pouce levé, elle demande l’aval de ses camarades installés sur le côté de la scène. Hanna a au moins quatre bonnes raisons de sourire. Quatre comme le nombre d’artistes avec qui elle vient de boucler ses répétitions. Bigflo, Oli et leurs trois demi-finalistes ont mis la touche finale au morceau qu’ils chanteront ensemble lors du premier des deux directs de la saison 12 de "The Voice", diffusé ce samedi 27 mai dès 21h10 sur TF1. Une prestation pour laquelle les deux frères ont tout donné. Même leur plume aiguisée. 

Quatre heures avant de prendre possession de la scène, les rappeurs toulousains ont profité de leur session de coaching pour écrire leur propre texte sur ce tube venu des États-Unis. En seulement 10 minutes. Un timing d’autant plus impressionnant qu'il reste en tête à la première écoute. "C’est inédit, vous savez ce que ça coûte, la prod ! On en parlera en off !", s’amuse Bigflo. Comme à la télévision, l’aîné de la fratrie n’arrête pas. Il se met même derrière le micro pour chanter à la place de Fanchon, 16 ans, quand celle-ci découvre depuis le double fauteuil de son coach les arrangements de la chanson qu’elle interprètera samedi soir.

Il fera de même, sans micro cette fois, pour Hanna. "Ça va être compliqué pour les autres équipes", assure Oli à la caméra qui le suit après une répétition aussi électrique que les éclairs qui éclatent dans les écrans derrière son talent. Quand l’un est assis, l’autre est debout. Comme si le duo avait du mal à canaliser son énergie. Eux qui n’ont jamais connu le frisson du direct de "The Voice" arrivent en demi-finale avec le plus grand nombre de talents, trois. Ils peuvent en qualifier un, deux, trois ou même aucun, le public étant invité à voter sans tenir compte des équipes. Les quatre artistes avec le plus de voix accèderont à la finale.

Alors qu’ils bouclent leur tour de chant, Oli remarque les autres demi-finalistes qui attendent patiemment de pouvoir répéter la collégiale qui ouvrira l’émission. "Vous n’êtes plus beaucoup, c’est une dinguerie ! Il y avait 55.000 personnes au départ", rappelle-t-il à Kiona et Jérémy Levif de l’équipe de Vianney, Arslane et Micha de l’équipe d'Amel Bent, avant de s’adresser à Aurélien. "T’es malade ?", demande-t-il au Lot-et-Garonnais de 34 ans dont le visage est caché derrière un masque chirurgical noir. Le seul rescapé de l’équipe de Zazie vit le pire cauchemar de tout talent de "The Voice". Le coup de froid au mauvais moment. "Hier, c’était abominable. C’était panique à bord", raconte-t-il à TF1info. 

"Je me suis réveillé, je croyais que j’avais un truc avec le pollen parce que j’avais arrêté mon traitement. Sauf que le lendemain, je n’avais plus de voix. J’ai appelé Nathalie, ma coach vocale, on est allés chez le médecin en urgence", nous dit-il. Verdict ? Une belle laryngite. "J’ai un traitement de dingue. De la cortisone avec cinq ou six trucs différents, c’est de la folie", détaille-t-il. Le ténor diminué, qui a "ouvert le bal" des répétitions ce jeudi, "veut surprendre le public" avec un morceau différent de tout ce qu’il a proposé jusqu’à maintenant. "Zazie m’a dit de viser la simplicité au maximum, de me focaliser sur l’interprétation", précise-t-il à propos de son coaching de la veille.

"J’ai tenté une note très aiguë à la fin et elle m’a dit : 'Tu l’oublies. Elle n’est pas nécessaire. Les gens pourront réécouter ta version de 'SOS d’un Terrien en détresse' s’ils veulent l’entendre'", ajoute-t-il, beaucoup trop heureux de ce qu’il vit. "Je crois que je n’ai jamais autant chougné de ma vie en dehors de mes enfants", rigole le père de deux fillettes, regrettant d’avoir dû s’isoler des autres la veille. "J’étais agacé. Ça voulait dire pas de baby-foot, pas de blagues… Parce que ça va vite passer tout ça", lâche-t-il, louant la belle camaraderie de la promotion. D'un "Bravo mec !", il prend d'ailleurs le temps de féliciter Micha, qui termine à son tour.

Le protégé d’Amel Bent, entouré de projecteurs sur une plateforme, a eu chaud. Littéralement. "J’ai failli me brûler les cheveux parce que j’étais trop en arrière", nous explique-t-il, assurant que "sinon tout se passe bien". En témoigne la manière dont ils se sont tombés dans les bras avec sa coach. "Ça faisait plaisir de la revoir après un bon petit moment. Elle a remarqué que j’avais beaucoup changé, vocalement et mentalement. J’ai fêté mes 18 ans mais je ne pense pas que ça m’ait rendu plus adulte", sourit le Guyanais qui essaie "de ne pas trop penser aux gens derrière la télé". "C’est comme si j’étais aux Cross Battles ou aux Super Cross (…). Ça ne me stresse pas plus que ça", glisse-t-il avec la même force tranquille que lors de son audition à l’aveugle. Son père, très ému à l’époque, sera sur le plateau samedi.

Micha, qui persiste à vouloir "chanter avec son cœur", s’attaquera à un standard de la chanson française "qu’il ne connaissait pas". "Ça me plaît de ouf", assure-t-il. Une reprise très émouvante qui le sera davantage en direct grâce à un groupe gospel. "J’ai déjà chanté à l’église mais en solo. J’ai trop hâte !", insiste-t-il. Soudain, un violon se fait entendre. L’orchestre commence à travailler avec son coéquipier Arslane, qui devrait en déconcerter plus d’un avec une démonstration vocale des plus impressionnantes. Du grain cassé de Fanchon au grain de folie de Dame, en passant par la puissance de Kiona et le groove de Jérémy Levif, rarement une demi-finale de "The Voice" aura été aussi ouverte. Alors, qui saura séduire les téléspectateurs ?