INTERVIEW - Dernier talent qualifié à l'issue de l'étape inédite des cross-battles ce samedi 1er mai, la jeune femme de 21 ans originaire de Madagascar savoure pleinement la "très belle expérience" qu'elle vit depuis le début de la saison.
"Faites attention à Marghe". Florent Pagny nous avait prévenus. Arrivée dans l’aventure "The Voice" presque sur la pointe des pieds, la Poitevine de 21 ans originaire de Madagascar s’est imposée un peu plus à chaque étape comme l’un des talents à suivre de cette dixième saison.
Marc Lavoine dit d’elle qu’elle est "démente", Amel Bent qu’elle est "hypnotique". "Envoûtante" même, selon son coach. La jeune chanteuse a usé de sa magie sur le public des cross-battles qui l’a qualifiée pour la demi-finale. Et c’était peut-être la plus surprise de son parcours dans l’émission. Encore euphorique plusieurs mois après le tournage, la voici prête à vivre pleinement son rêve en chantant en direct pour les téléspectateurs.
Dernier talent sélectionné à l’issue des K.O., vous avez aussi été la dernière à avoir décroché votre billet pour les directs. Les victoires au finish, c’est votre truc ?
Apparemment oui ! C’est vrai que ça a été assez intense et stressant. Je ne sais pas ce qui s’est passé mais le destin a décidé que je sois la dernière à chaque fois (elle rit).
"Les derniers seront les premiers", chantait Céline Dion. C’est peut-être un signe pour la suite…
Peut-être, on ne sait jamais. Je laisse ma bonne étoile me guider et pour l’instant, je suis ravie de ce qu’elle me propose (elle rit). C’est un honneur de pouvoir participer aux directs. Je ne m’y attendais pas du tout. Ça fait des années que je voulais participer à l’émission. C’est juste dingue ce qui m’arrive.
Quand Florent Pagny choisit de vous faire affronter la Québécoise Anik, vous vous dites que c’est fichu ?
Pour moi, Anik est une chanteuse redoutable avec une très bonne technique. C’est impressionnant ce qu’elle fait. Elle a enflammé le plateau en reprenant du Tina Turner. J’ai eu un petit stress de passer après elle. Mais j’ai gardé le même état d’esprit en me disant : "Peu importe ce qui va se passer, ton but, c'est de t’amuser et de passer un bon moment avec le public et les coachs". Et quand j’ai vu les résultats, j’étais scotchée. Comme quoi, des fois… Les cross-battles, c’est une étape qui m’a beaucoup marquée. Je suis contente que ça ait plu et de pouvoir représenter mon équipe avec Giada pour les directs.
Même Florent Pagny a été surpris de mon choix de chanson
Marghe
Avec "Don’t start now" de Dua Lipa, vous choisissez une chanson assez casse-gueule que seule son interprète originale semblait pouvoir chanter. Les cross-battles, c’était l’étape ou jamais pour une telle prise de risque ?
Oui, mais plus vous avancez dans les étapes et plus vous prenez des risques. "Nature Boy" de Nat King Cole lors des K.O., c’était vraiment une prise de risque. C’est vrai que la battle mise à part, j’ai toujours proposé un univers de douceur. Même Florent Pagny a été surpris de mon choix de chanson avec Dua Lipa. Il m’a dit : "Ça y est, tu as décidé de faire totalement autre chose du jour au lendemain ?". J’aime bien le défi, donner mon maximum et proposer quelque chose de casse-gueule comme vous dites. Je suis comblée que ça ait fonctionné.
Dua Lipa, c’est une artiste que vous avez beaucoup écoutée l’an dernier ?
Je l’admire beaucoup, je l’écoute énormément. Je voulais aussi faire découvrir ma diversité musicale. Je peux chanter des titres des années 50 comme je peux reprendre des morceaux plus modernes, du reggae… Je m’appuie sur divers styles de musique pour les remettre à ma sauce et proposer vraiment autre chose.
Ce choix de chanson a payé. Près de 80% du public sur le plateau a voté pour vous. C’est plus que tous les autres talents de la saison…
C’était vraiment impressionnant. Même moi j’étais choquée. C’est fou… J’aurais aimé demander au public pourquoi (elle rit). Je suis juste honorée et reconnaissante parce qu’en plus, il ne connaissait pas notre parcours dans l’émission. Maintenant, je ne vais rien lâcher. Je veux juste m’amuser et profiter du moment. Bien sûr que je serai ravie d’aller en finale, c’est le but du jeu. Mais si je dois m’arrêter avant, ce n’est pas grave parce que j’ai déjà tout gagné. Cette très belle expérience m'a été très bénéfique. J'ai réussi à me présenter devant la France, moi qui viens de Madagascar. C’était déjà dingue d’être sur le plateau pour l’audition à l’aveugle, mais alors là…
De "Donne-moi ton cœur" de Louane à "Don’t start now", vous semblez avoir gagné en puissance sur scène. Vous qui chantiez déjà avant "The Voice", avez-vous le sentiment d’avoir grandi en tant qu’artiste ?
Bien sûr que j’ai grandi un peu. C’est un univers totalement différent que je ne connaissais pas du tout. J’étais un peu renfermée au départ. Je me suis adaptée à l’environnement et j’ai commencé à m’ouvrir. La production est très bienveillante et fait vraiment en sorte qu’on soit les plus à l’aise possible. Je pense que ce qui m’a fait grandir, c’est peut-être cette prise de confiance. On se pose forcément toujours des questions, mais j’ai fini par me dire, au fur et à mesure des étapes, que ça marchait. Ça m’a poussée à donner encore plus. J’espère que ça se voit et que ça se remarque. J’ai appris de nouvelles techniques vocales que j’ai commencé à utiliser aux K.O. C’était un peu compliqué de modifier ma façon de chanter du jour au lendemain. Sur Dua Lipa, j’ai chanté avec mes tripes et mon cœur.
Je veux vraiment qu’on vote parce que ma prestation a plu et pas parce que c’est moi
Marghe
Votre coach Florent Pagny est dithyrambique sur vous. C’est lui qui vous a permis de réaliser cette "prise de confiance" dont vous parlez ?
Il a toujours été très bienveillant avec moi. Il a cette simplicité et surtout cette franchise que j’apprécie beaucoup. Quand on répétait ensemble, j’étais contente parce qu’il était toujours partant quand je lui faisais des propositions. C’est important cette confiance entre le coach et le talent. Ça me prouve aussi que ce que je propose, ce n’est pas moche (elle rit).
Vous avez déjà repris Louane, Aretha Franklin, Nat King Cole… Votre univers musical est multiple. C’est quoi le style Marghe ?
Je dirais que la sensibilité et l’acoustique me représentent énormément. Le moment venu, je sais que je voudrais mettre en avant le fait que mon métissage m’a fait baigner dans diverses cultures musicales.
Florent Pagny dit que vous êtes "une vraie guerrière". Alors avec quel type de chanson partirez-vous au combat pour la demi-finale en direct ?
La chanson que j’ai choisie a été assez révélatrice, elle reflètera vraiment l’évolution de mon parcours. Je me suis reconnue dedans quand je l’ai écoutée la première fois. Je pense qu’on va découvrir une nouvelle Marghe lors des directs.
Le public sera maître de votre destin la semaine prochaine. Vous avez déjà mobilisé tous vos proches à Poitiers et Madagascar pour pouvoir voter ?
Je le fais petit à petit. Je vois aussi que certains se mobilisent seuls et ça fait vraiment plaisir (elle rit). Je pense que la communauté malgache est derrière moi et on y croit. Mais je veux vraiment qu’on vote parce que ma prestation a plu et pas parce que c’est moi.
L’objectif, c’est la finale et le contrat en maison de disques ?
Bien sûr ! Je pense que c’est notre objectif à tous les huit. Mais j’insiste encore une fois. Si je dois perdre en demi-finale, je ne regretterai rien. Je partirai même avec un grand sourire parce que j’ai déjà tout gagné.
>> "The Voice 2021" : tous les samedis à 21h05 sur TF1 - retrouvez toutes les vidéos sur le site officiel de l'émission
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