"Ici tout commence" fête son premier anniversaire : la recette d’un succès surprise

Publié le 2 novembre 2021 à 13h43

Source : Sujet TF1 Info

DÉCRYPTAGE – Il séduit désormais plus que son aîné "Demain nous appartient". Suivi par près de 4 millions de personnes, le feuilleton de TF1 s’est imposé d’emblée dans un paysage audiovisuel saturé de programmes identiques.

Ses admirateurs les plus assidus ne prennent même pas le temps de prononcer son nom en entier. Dans la fine bouche des fans, Ici tout commence devient tout simplement ITC. Trois lettres qui depuis un an font le bonheur de TF1, qui signe avec ce feuilleton dérivé de Demain nous appartient d’impressionnantes audiences.

Lancée le 2 novembre 2020 alors que la France était confinée et sous couvre-feu, la série quotidienne est désormais suivie en moyenne par 3,7 millions de téléspectateurs à 18h30. Et s’offre la meilleure part d’audiences des feuilletons de début de soirée toutes chaînes confondues. 

Tournée dans le Gard, Ici tout commence réunit chaque soir 29% des 15-46 ans quand Demain nous appartient en séduit 21%, Plus belle la vie  12% sur France 3 et Un si grand soleil 6% sur France 2. Les coulisses de l’Institut de cuisine Auguste Armand se dégustent aussi en différé. Son replay est deux fois plus puissant que celui de son aînée DNA. Ce lundi, plus de 1000 fans ont décroché par tirage au sort leur place pour rencontrer une partie du casting lors d’une convention organisée par la première chaîne. Ils étaient près de 7000 à avoir tenté leur chance… Signe qu’un phénomène est en marche et que "tout va bien jusqu’ici", comme le chante Gims dans le générique. Mais pourquoi le public adhère-t-il autant à ce programme ?

Parce qu’il s’appuie sur de nouveaux visages

Pour accompagner les téléspectateurs de Demain nous appartient vers Ici tout commence, la production a misé sur le personnage de Maxime Delcourt. Un choix stratégique pour rajeunir la cible, son interprète Clément Rémiens ayant gagné en popularité en remportant la saison 9 de Danse avec les stars. La force du programme, c’est d’avoir été chercher de jeunes acteurs quasiment tous inconnus du grand public pour incarner ses camarades de classe au sein de l’Institut Auguste Armand. 

Une manière de créer un univers totalement nouveau, sans références extérieures, avec des comédiens qui sonnent vrai. Le pari est réussi car au final, ce sont eux les vrais héros de la série malgré la présence au générique des plus capés Vanessa Demouy, Elsa Lunghini, Catherine Marchal, Frédéric Diefenthal et Bruno Putzulu. On citera l’attachant Nicolas Anselmo (Eliott) et la fantasque Catherine Davydzenka (Hortense) parmi les révélations du programme. Quant à Aurélie Pons (Salomé), elle est sauvée chaque semaine par les votes des téléspectateurs dans Danse avec les stars.

VIDEO - L'interview d'Agustin Galiana, pour la 100e d'"Ici tout commence"Source : Sujet TF1 Info

Parce qu’il ouvre les portes d’un univers habituellement cloisonné

Qui n’a jamais rêvé d’entrer dans les cuisines d’un grand restaurant ? À défaut de plonger dans les coulisses d’un  étoilé, Ici tout commence dévoile ceux d’une prestigieuse école de gastronomie chargée de former les chefs de demain. Tensions, rivalités mais aussi entraide, rien n’est mis de côté par des scénaristes désireux d’être au plus près de la réalité. Des cours derrière les fourneaux au service dans la salle du restaurant d’application. De vrais chefs se rendent d’ailleurs régulièrement sur le plateau pour conseiller les comédiens sur les bons gestes à adopter. Les différentes séquences des épisodes sont entrecoupées d’images de plats eux aussi réalisés par des professionnels pendant le tournage. Pour ceux à qui la série aurait mis l’eau à la bouche, les recettes proposées à l’écran ont même été mises en ligne sur le site fictif de l’Institut Auguste Armand. 

Parce qu’il traite de thématiques universelles

C’est l’ADN de tout feuilleton quotidien. Se faire miroir de la société actuelle en évoquant des sujets qui font débat. Si ses concurrentes sont loin d’être déconnectées de ce qui se joue hors caméra, Ici tout commence a ce petit truc en plus qui lui permet d'être encore plus "dans l'air du temps" selon Agustin Galiana. En un an, la série a parlé autant de veganisme et d'écologie, que de prise en charge des maladies mentales, de harcèlement scolaire et de toutes les sexualités. Plus progressiste, plus positif aussi, le programme a offert à TF1 son premier héros non-binaire et pansexuel. 

Une petite révolution pour la représentation queer à la télévision, qui fait d'Eliott l'un des personnages les plus forts du petit écran. Les téléspectateurs ont également pu suivre le début de son histoire d'amour avec le macho Greg, qui a fait son coming-out gay au cours de la première saison. L'intrigue actuelle s'intéresse de près au mouvement #MeToo vu des cuisines, avec un professeur invité qui harcèle sexuellement une jeune élève. "Début décembre, nous aborderons l’addiction à la médecine esthétique, un thème qui parle aux jeunes", prévient Sarah Farahmand, productrice. De quoi attirer davantage les moins de 25 ans plus scotchés à leur smartphone qu'à leur téléviseur.


Delphine DE FREITAS

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