Equipement, préparation, sensibilisation… le guide du bon randonneur

Emmanuel PICARD
Publié le 4 juin 2018 à 9h00
Equipement, préparation, sensibilisation… le guide du bon randonneur
Source : Thinkstock

RESPONSABLES - Écogestes, déchets, rencontre sauvage, sécurité : voilà l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour randonner en toute sérénité.

En France, environ 80 personnes meurent chaque année lors d’une randonnée pédestre en zone montagneuse. Environ 50% des décès sont liés à une chute, un éboulement, une avarie. Le reste est dû à des accidents médicaux, le cœur dans la majorité des cas. Avant de partir à l’assaut des 120.000 km de promenades et randonnées (PR) que l’on recense en France (merci la Fédération !), mieux vaut passer un petit check-up. 

Je m’équipe correctement

Une fois certain d’être solide comme le roc, la première règle du randonneur consiste à n’acheter que des équipements marqués "CE". C’est à la fois un gage de qualité et de fonctionnalité. Les chaussures doivent faire l’objet d’un soin particulier. Ne partez pas en tong ou en basket ! Pour courtes distances, des chaussures souples suffiront. Mais, sur les terrains accidentés (trek, tout-terrain), donnez la préférence à des chaussures à tige mi-haute et à semelle crantée. Achetez vos chaussures, en fin de journée, lorsque le pied est un peu gonflé et prenez une taille au-dessus afin de pouvoir mettre de bonnes chaussettes en coton ou en laine si le temps vire au froid. N'hésitez pas à talquer vos pieds avant de les enfiler.

Côté vêtement, pensez à la technique des 3 couches : une seule couche en cas de beau temps (polo) ; une seconde (pull ou polaire) si le temps est incertain ; et une troisième en cas de frimas ou d’averses. Si possible, équipez-vous de vêtements de pluie en GoreTex, car cette matière étanche laisse la transpiration s’évacuer. 

Vous aurez également besoin d’un sac à dos. Pour une courte randonnée, un sac de 40 litres suffit. Optez pour un modèle à sangle ventrale matelassée, plus confortable à l’usage. Ne le chargez pas trop. Son poids ne doit pas dépasser 20 %... de votre poids (par exemple 20 kg pour un homme de 100 kg). A l’intérieur, n’oubliez pas de glisser des lunettes de soleil, une gourde, de la lotion solaire et des barres énergétiques, car lors d’un effort soutenu le corps doit être régulièrement ravitaillé en glucides. Buvez aussi beaucoup d’eau afin de minimiser les risques de tendinite. N’oubliez pas d’emporter une trousse de premier secours et un couteau pliant. 

Si vous évoluez sur une surface accidentée, des bâtons de marche peuvent sont utiles pour soulager les genoux en descente. Sur le plat, ils permettent de faire travailler la partie haute du corps et, en montée, ils absorbent une partie du poids du sac à dos. Les modèles en carbone (pliables) sont recommandés. 

J’étudie mon parcours

Autre règle de base : avant de partir, étudiez votre itinéraire et choisissez un parcours adapté à votre niveau comme à celui de vos proches, notamment s’il y a des enfants. Regardez les prévisions météo dans le détail et aux différents moments de la journée, car en altitude, le temps change vite. Glissez toujours une carte et un GPS (ou une boussole) dans votre poche. Indiquez votre itinéraire à quelqu’un. En cas de difficulté ou de changement de conditions atmosphériques, n’hésitez pas à faire demi-tour. 

Je pratique les bons gestes

Lors de la randonnée, il peut être tentant de cueillir des fleurs ou des plantes. Ne le faites pas, car la flore est soumise à des conditions climatiques difficiles et doit être protégée. Ne procédez à des cueillettes (champignons, myrtilles, etc.) qu’en quantité réduite, et uniquement dans les zones autorisées. Ne jetez pas vos cigarettes dans la nature et n’allumez pas de feu. Placez vos détritus dans un sac en plastique que vous mettrez dans une poubelle une fois de retour au bercail.

En cas de rencontre avec des bêtes sauvages, observez-les de loin, par exemple avec des jumelles, afin de ne pas les effrayer. Surtout, ne touchez pas les petits : une mère sentant l’odeur de l’homme sur sa progéniture est susceptible de l’abandonner. 


Emmanuel PICARD

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