La fondatrice de Shauna Events a réagi ce mardi matin à la mise en examen de Booba pour cyberharcèlement.La papesse des influenceurs avait déposé de nombreuses plaintes à l'encontre du rappeur en croisade contre les "influvoleurs"."Je ne sais même pas comment je vais faire pour me reconstruire", admet la femme d'affaires de 41 ans.
Elle est soulagée, mais pas rassurée. Magali Berdah a réagi à la mise en examen de Booba, ce mardi 3 octobre au matin au micro de RMC. "Je suis soulagée", explique la fondatrice de Shauna Events, une agence spécialisée dans les relations entre les influenceurs et les marques. "J’aurais préféré qu’il prenne ça vraiment en considération et ne s’en moque pas, puisqu’il a quand même tweeté tranquillement hier (lundi) soir sur moi. Ça devient pesant, même avec un contrôle judiciaire et une mise en examen… J’étais inquiète. Ce que je ressens, c’est que c’est obsessionnel."
Âgé de 46 ans, le rappeur a été mis en examen ce lundi pour harcèlement moral en ligne aggravé et placé sous contrôle judiciaire, après de nombreuses plaintes de la part de la papesse des influenceurs. D'après l'une des sources proches du dossier, il a été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté pour les faits de menaces de mort et de recel d'une infraction d'atteinte à l'intimité, a précisé l'AFP.
C’est une torture journalière, ce qu’il m’a fait. C’est une agression.
Magali Berdah
"Hier soir, il y a eu encore un effet de meute, donc j’ai pris encore beaucoup", déplore Magali Berdah, qui revient sur les "conséquences de ces 16 mois d’enfer". "Je ne sais même pas comment je vais faire pour me reconstruire. On ne se rend pas compte d’un cyberharcèlement comme ça. Mon adresse personnelle, mon adresse professionnelle… Tout a été massacré", explique-t-elle.
La femme d'affaires ne souhaite pas qu'une confrontation soit organisée avec Booba qui, de son côté, se présente comme un lanceur d'alerte contre ceux qu'il qualifie d'"influvoleurs". "C’est une torture journalière, ce qu’il m’a fait. C’est une agression. Le cyberharcèlement, c’est une torture. On torture le cerveau de quelqu’un jusqu’à la mort. Je me fais massacrer tous les jours. Est-ce que vous pensez que j’ai envie de savoir pourquoi il fait ça ? On n’a pas le droit d’imposer la mort sur quelqu’un".
Également ciblée par une plainte de Booba pour pratiques commerciales trompeuses, Magali Berdah sera par ailleurs jugée en décembre prochain à Cannes pour "banqueroute et blanchiment" pour des faits remontant avant la création de son agence d'influence en ligne. "C'est une affaire qui date de 10 ans. Je suis allée répondre aux questions, j'assume tout, je n'ai rien à me reprocher", a réagi Magali Berdah sur RMC.