Rencontres de la photographie d'Arles : une édition sous le signe de l'identité et du genre

R.H. avec AFP
Publié le 2 juillet 2021 à 14h09, mis à jour le 5 juillet 2021 à 12h31
Portraits de Nord-Coréens, Corée du Nord, Pyongyang, juin 2018. Kim Yun Gyong, Han Sol Gyong, Kim Won Gyong, Kang Sun Hwa et Kong Su Hyang au cinéma SCI Tech Complex 3D.
Portraits de Nord-Coréens, Corée du Nord, Pyongyang, juin 2018. Kim Yun Gyong, Han Sol Gyong, Kim Won Gyong, Kang Sun Hwa et Kong Su Hyang au cinéma SCI Tech Complex 3D. - Source : Avec l'aimable autorisation de la School Gallery / Olivier Castaing.

FESTIVAL – La 52e édition des Rencontres de la photographie d'Arles démarre ce lundi 4 juillet et se tiendra jusqu'au 26 septembre. Au menu : identités, fluidités et genre.

C'est l'un des plus grands festivals de photographie au monde. Ce lundi, la ville d'Arles donne le coup d'envoi de la 52e édition des Rencontres de la photographie. Une édition très attendue puisque la dernière a été annulé en raison de l'épidémie de Covid. "Si l’horizon n’est pas encore dégagé, si la lumière sera cet été encore tamisée, il faut faire rendre perceptibles les éclats démultipliés saisis par les photographes et artistes invités", explique Christoph Wiesner, le nouveau directeur des Rencontres d’Arles, dans le dossier de présentation de la manifestation. 

Il y a 40 ans, l'Unesco reconnaissait les monuments d'Arles comme "patrimoine mondial de l'humanité", et Christoph Wiesner a voulu recentrer l'édition 2021 des Rencontres sur ce patrimoine, avec moins d'expositions que d'habitude (une vingtaine) et de nouveaux lieux dans le centre-ville, comme le jardin d'été ou la chapelle du muséon Arlaten. Toujours là pour "prendre le pouls de l'état du monde", le festival se penchera cette année sur les questions de genres et d’identités. 

Rotimi Fani-Kayode, Sans titre, 1985.
Rotimi Fani-Kayode, Sans titre, 1985. - DR

Un tour du monde de la création

À la Mécanique générale, plus de 50 artistes exploreront la construction sociale des années 1960 à aujourd'hui de la masculinité, dans toutes ses contradictions ("Masculinités, la libération par la photographie"). À l'espace Van Gogh, des artistes sud-américains, en majorité des femmes, se pencheront quant à elles sur le féminisme comme remise en cause du capitalisme mondialisé, dans un monde post-covid ("Puisqu'il fallait tout repenser, le pouvoir de l'art en période d'isolement").

Exposition phare de la 52e édition, "The New Black Vanguard" s'interrogera sur l'idée que le monde noir est homogène, en compagnie d'artistes à la frontière entre photo d'art et photo de mode, de New York à Londres en passant par Lagos. Festival international, les Rencontres sont aussi une invitation au voyage, notamment avec le prix Louis Rodoerer. En lice, l'humour et les couleurs de Farah Al Qasimi, qui nous plonge dans la classe bourgeoise des Emirats arabes unis, ou encore Massao Mascaro, qui nous emmène sur les traces d'Ulysse autour de la Méditerranée, mer d'exil et de migrations.

Girma Berta, Moving Shadows II, VIII, 2017.
Girma Berta, Moving Shadows II, VIII, 2017. - Avec l'aimable autorisation de l'artiste et d'Addis Fine Art.

Une édition "deux en un"

Christoph Wiesner a également tenu à "réinterpréter le programme de 2020", qui portait sur la photo comme outil de résistance. Parmi les expositions de cette édition "deux en un", huit photographes émergents qui ont documenté la révolution au Soudan en diffusant leurs clichés sur les réseaux sociaux.

Pour garantir au mieux la sécurité sanitaire des festivaliers, les Rencontres recommandent d'anticiper sa venue en réservant des jours de visite dès l'achat des forfaits. Le festival est gratuit pour les Arlésiens, les jeunes de moins de 18 ans et les personnes à mobilité réduite notamment. En 2019, la manifestation qui avait accueilli près de 150.000 visiteurs. 

Retrouvez toutes les informations pratiques et la programmation complète sur le site des Rencontres d’Arles.


R.H. avec AFP

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