EDITION – Souvent plus riche en bonnes histoires dépaysantes que la rentrée de septembre, la rentrée littéraire de janvier promet aussi quelques valeurs sûres. Le retour de Benjamin Malaussène, le fameux héros de Daniel Pennac, n’est pas le moins attendu de ces romans à savourer au coin du feu.
Près de 20 ans que les millions de lecteurs de la saga Malaussène attendaient ce moment. Daniel Pennac va exaucer leurs voeux dès le 3 janvier avec Le cas Malaussène 1, sous-titré "Ils m'ont menti" (Gallimard), assurément tête de gondole des 517 romans annoncés pour cette rentrée littéraire d'hiver. La réapparition de Benjamin Malaussène ne devrait pas passer inpaerçue dans les librairies : 5 millions d'exemplaires de sa saga ont été vendus depuis la création du personnage en 1985.
Parmi les autres poids lourds des lettres françaises, JC Lattès publie Danser au bord de l'abîme, le nouveau roman de Grégoire Delacourt, auteur en 2012 du best-seller La liste de mes envies. On signale chez Stock Le bureau des jardins et des étangs de Didier Decoin, un roman situé dans le Japon médiéval. Chez Grasset, Patrick Besson revient avec Cap Kalafatis tandis que Denis Grozdanovitch, auteur du fameux Petit traité de désinvolture, sort Le génie de la bêtise.
Certains vont vivre l'épreuve du deuxième roman
Au Seuil, on retrouvera Michel Braudeau qui nous raconte dans Place des Vosges son expérience de jeune romancier à la fin des années 1960, mais aussi le Franco-Marocain Abdellah Taïa, auteur du courageux Celui qui est digne d'être aimé sur la vie d'un jeune Marocain homosexuel à Paris. Mazarine Pingeot annonce Théa, chez Julliard, et Eric Chevillard déploie sa légendaire fantaisie dans Ronce-Rose (Minuit). Il faudra attendre le 5 février pour retrouver Christian Oster avec La vie automatique (L'Olivier). Chez Buchet-Chastel, Nan Aurousseau promet une histoire très noire intitulée Des coccinelles dans des noyaux de cerise. Des débutants repérés l'an dernier publient leur deuxième roman. C'est le cas de Frédéric Viguier qui publie Aveu de faiblesse chez Albin Michel ou Pierre Adrian avec Des âmes simples (Les Equateurs).
A l'étranger, il y a toujours du nouveau
Du côté étranger, les lecteurs de la mystérieuse auteure italienne Elena Ferrante se précipiteront le même jour sur Celle qui fuit et celle qui reste (Gallimard), troisième volet de L'amie prodigieuse, consacré meilleur livre de l'année 2016 par le magazine Lire. Une Américaine décédée en 2004, Lucia Berlin, détone avec la publication de Manuel à l'usage des femmes de ménage (Grasset), un recueil de nouvelles, âpres et poignantes. Phébus reprend la parution en français des romans d’Anne Tyler, autre grande américaine adoubée par John Updike et Nick Hornby entre autres, avec Une bobine de fil bleu.
Stock a retrouvé un inédit d'Erich Maria Remarque, Cette terre promise où l'auteur d'A l'Ouest rien de nouveau raconte son exil aux Etats-Unis. Actes Sud a rassemblé dans Même le silence n'est plus à toi, une trentaine de textes d'Asli Erdogan, l'écrivaine turque emprisonnée. Auteur du roman culte Shantaram (5 millions d'exemplaires vendus dans le monde), l'ex-taulard australien Gregory David Roberts propose la suite de cette histoire de violence et de rédemption dans L'ombre de la montagne, chez Flammarion. Celui-ci devrait prolonger vos séances de lecture sur le canapé : il fait 900 pages. Raison de plus pour le lire, me direz-vous...
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