INTERVIEW – Sylvester Stallone est parti de loin pour construire sa légende. Dans "Sept à Huit", l'acteur se confie sur sur les débuts de Rambo avec un recul et un humour jubilatoire à l'occasion de la sortie du cinquième volet, en salles le 25 septembre prochain.
Il est de retour… et il n’est vraiment pas content. Après avoir retrouvé Rocky dans "Creed" et sa suite, Sylvester Stallone ressuscite son autre personnage culte dans "Rambo : Last Blood", en salles le 25 septembre prochain. La der des ders ? "Je commence toujours avec l’idée qu’il va mourir. C’est comme ça que j’écris le scénario", a confié le comédien âgé de 73 ans aux caméras de Sept à Huit dimanche sur TF1. "Et à chaque fois, j’essaie de trouver des excuses pour qu’il ne meure pas. J’ai déjà dit au revoir tellement de fois que si je dis le contraire, je passe pour un hypocrite !".
Vétéran de la guerre du Vietnam, totalement déboussolé à son retour en Amérique, le personnage de Rambo a marqué les esprits à la sortie du premier volet réalisé par Ted Kotcheff, en 1982. Sylvester Stallone avoue aujourd’hui qu’il n’était pas convaincu du tout par le montage initial.
J’étais le 11e choix pour le rôle de Rambo. Tous les autres acteurs avaient refusé parce que c’était trop polémique
Sylvester Stallone
"J’étais sonné. Je me suis dit que c’était le pire film que j’avais fait. Je trouvais ça tellement mauvais que je suis allé voir mon agent et je lui ai demandé si on pouvait le racheter pour le brûler", confie-t-il. "Et puis un personnage qui déclare la guerre dans son propre pays, c’est moyen !".
"Aux Etats-Unis, les mentalités n’étaient pas prêtes", précise le comédien. "J’étais le 11e choix pour le rôle. Tous les autres acteurs avaient refusé parce que c’était trop polémique. Et puis au départ ça durait 3 heures ! J’ai demandé si on pouvait faire un peu de montage et on l’a ramené à 1h30 en coupant tous mes dialogues. Ça a rendu Rambo très mystérieux. Tout le monde parle de lui. Mais lui ne dit rien, jusqu’à la dernière scène où il pète les plombs. On découvre son syndrome post-traumatique. Et là, c’est un tout autre film."
S’il a lui-même entretenu son image de gros bras du cinéma d’action, avec des suites gonflées aux stéroïdes, sans parler de la récente saga "Expendables", Sylvester Stallone n’a peut-être jamais été aussi bon qu’en flic au bout du rouleau et atteint de surdité précoce dans "Copland", l’excellent polar de James Mangold, en 1997.
"Même si j’ai l’air très sûr de moi en Rambo, je manque de confiance en moi. J’éprouve les mêmes insécurités que tout le monde", révèle l’acteur. "Dans un film comme "Copland", j’exprimais ce qui était caché sous les muscles. J’avais aussi un truc à prouver. 'Vous dites que les acteurs de films d’action ne savent pas jouer autre chose ? Et bien je vais vous montrer que je sais aussi jouer dans des films dramatiques'."
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