"Koh-Lanta" : victime d'une stratégie de dernière minute, Béatrice s'est "sentie trahie"

Propos recueillis par Jérôme Vermelin
Publié le 6 mai 2019 à 10h52

Source : Sujet TF1 Info

INTERVIEW – C’est le rebondissement le plus inattendu depuis le début de "Koh-Lanta : la guerre des chefs". Béatrice, l’intraitable patronne des jaunes, a été éliminée à l’issue de l’épisode 8 vendredi soir sur TF1. Elle confie sa déception à LCI.

Battante, diplomate et toujours enthousiaste, Béatrice est tombée des nues, comme de nombreux téléspectateurs, en découvrant son élimination, causée par une stratégie mise en place par les bleus, à l’issue de l’épisode 8 de "Koh-Lanta : la guerre des chefs" diffusé vendredi soir sur TF1. La footballeuse de l’équipe de Saint-Malo était-elle trop forte pour l’emporter ? LCI a recueilli ses confidences… 

LCI : Qu’avez-vous éprouvé en découvrant votre élimination ? Vous qui étiez restée si zen pendant toute l’aventure, avez-vous ressenti de la colère ? 

Béatrice : J’étais en colère, oui. J’étais surtout choquée. J’ai ressenti beaucoup de déception sur le moment. Mais c’est difficile de me rappeler exactement puisque lorsque j’ai commencé à voir mon nom apparaître, c’est comme si j’étais tombée dans un trou noir. Si bien que je ne me rappelle même pas ce que j’ai pu dire avant de quitter les autres.

N’aviez-vous absolument aucun indice sur ce qui allait se passer ? 

Aucun. Sur le camp on ne parlait pas de ça, et j’ai l’impression que c’est quelque chose qui s’est décidé en milieu ou en fin de journée. Ils ont dû tout changer par rapport à ce qui avait été dit. Cindy a dû profiter d’un moment où je n’étais pas là. Les jours de conseil, il y a tellement de stratégies que parfois, on n’en peut plus, on essaie de penser à autre chose. Et puis à partir du moment où s’était dit qu’on allait voter pour les rouges, on n’avait pas besoin d’en parler mille ans ! C’était acté.

Avez-vous été naïve ? Auriez-vous dû davantage vous mêler aux discussions avant le conseil ?

J’aurais dû, oui. Mais ça voulait dire suivre tous les groupes qui se formaient et qui allaient parler. C’est un peu compliqué, surtout lorsqu’on ne sent pas en danger. Alexandre, lui, se savait en danger durant l’épisode précédent. Moi, non. A partir du moment où bleus et jaunes s’étaient mis d’accord, je ne pensais pas que c’était le moment. D’autant plus que je m’entendais très bien avec les bleus. J’avais l’impression qu’ils partageaient les mêmes valeurs que moi. Maxime, Mohammed, même Cindy que je connaissais moins mais avec qui j’avais discuté les premiers jours… Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle propose de me sortir à ce moment-là. Et en même temps, ils ont bien  joué, la preuve ! (rires).

Vous êtes-vous sentie trahie ? Ou le mot est un peu trop fort ? 

Sur le moment, je me suis sentie trahie, oui. Parce que je m’entendais bien avec Maxime. Je me rappelle que lors de la composition des équipes, j’ai senti qu’on avait les mêmes valeurs. J’aimais sa façon d’apprendre aux autres. Il était très généreux, il nous donnait beaucoup de conseils. Quand on échangeait je trouvais que c’était quelqu’un d’honnête. Alors pourquoi faire ça alors qu’on avait décidé autre chose ? Sur le moment, ça m’a vraiment déçu.

Je me disais que le fait que je sois forte, que je rivalise avec deux chefs garçons, ça ferait plaisir aux autres filles, qu’elles auraient envie que je gagne
Béatrice

C’est un peu un classique de "Koh-Lanta" : les gens trop forts font peur aux autres, non ?

Quand j’ai débuté, cette aventure, j’y suis allée au feeling. Gagner les poteaux, devenir chef, ça m’est tombé dessus. Sauf que moi, je n’aime pas faire les choses à moitié. J’ai besoin de me surpasser, de me donner à fond. Au final, j’ai eu beaucoup de victoires avec les jaunes et c’est vrai que je pouvais faire potentiellement peur. Mais je me disais que peut-être cette année ce serait différent. Je me disais que le fait que je sois forte, que je rivalise avec deux chefs garçons, ça ferait plaisir aux autres filles, qu’elles auraient envie que je gagne… Mais au moins j’ai montré qui j’étais, ce  que je pouvais faire et je n’ai pas de regrets. Alors que j’en aurais eu en restant en retrait, en essayant de ne pas montrer ma force.

Au fil des jours, vous vous sentiez capable de gagner ce "Koh-Lanta" ? 

Me dire que je pouvais gagner, c’était dur parce que l’aventure est très, très longue. Et puis ça ne dépendait pas que de moi. En revanche, me dire que j’avais les atouts pour y arriver, oui. J’adore les challenges et j’avais une grosse motivation, d’autant plus que je ne le faisais pas que pour moi. Et je me sentais capable de le faire.

Avez-vous mis du temps à digérer votre élimination ?

Les premiers jours, après mon arrivée à la villa des candidats, ça a été un peu difficile. J’avais besoin de discuter avec les gens qui ont voté contre moi pour vraiment comprendre. Si ça s’était passé avec des candidats avec lesquels je n’avais pas d’affinités, ça m’aurait moins atteinte. Mais là, comme je les appréciais, j’avais besoin d’avoir une vraie discussion pour passer à autre chose et avancer. 

Et le retour en France ?

Au début j’étais très fatiguée. Revenir dans la vraie vie, c’est compliqué, même si je me suis remise au foot très rapidement. D’autant plus que je ne pouvais rien dire. Même à mes proches, je n’ai pas raconté ce qui s’était passé. Je ne voulais pas qu’ils soient déçus à l’avance, notamment mon frère, en découvrant les images. Surtout parce qu’au  début, ça s’est super bien passé.

D’après vous, qui va gagner "Koh-Lanta" cette année ? 

C’est difficile car il reste beaucoup de monde, beaucoup d’étapes et pas mal de surprises ! Après mon élimination, j’ai donné mon collier d’immunité et mon vote noir à Steeve parce que c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Comme Sophie. Ce sont des gens auxquels je pouvais faire confiance. Et j’espère voir l’un des deux l’emporter.


Propos recueillis par Jérôme Vermelin

Tout
TF1 Info