Richard Clayderman, le "Mozart du Walkman", fait un retour remarqué

Rania HOBALLAH avec AFP
Publié le 11 mars 2022 à 11h24
Révélé en 1977 par "Ballade pour Adeline", Richard Clayderman n'a jamais quitté la scène depuis.
Révélé en 1977 par "Ballade pour Adeline", Richard Clayderman n'a jamais quitté la scène depuis. - Source : AFP

L'un des pianistes les plus populaires au monde fait son grand retour avec l'album "Forever Love".
Révélé en 1977 par "Ballade pour Adeline", il a vendu 90 millions d’albums dans le monde et enregistré plus de 1400 titres.
Pas toujours pris au sérieux en France, il est l'un des artistes français adulés à l'étranger.

On a longtemps dit que sa musique était faite pour les ascenseurs. Le pianiste Richard Clayderman a fait son retour avec un 35e album studio baptisé Forever Love, réunissant des inédits et des adaptations d'Ed Sheeran et Coldplay. Surnommé le "Mozart du Walkman" par Renaud dans une chanson de 1981, sacré "prince du romantisme" par l'ancienne Première dame Nancy Reagan, l'artiste révélé en 1977 par la mélodie entêtante de "Ballade pour Adeline" - écoulée à plus de 22 millions d'exemplaires dans 38 pays - n'a jamais quitté la scène depuis.

"La musique d'ascenseur a des vertus : on l'entend partout !", s'est amusé Richard Clayderman dans une interview donnée à l'AFP. Suivi par deux millions de personnes sur Facebook, l'un des pianistes les plus populaires au monde revendique à ce jour plus de 2000 concerts, 1400 enregistrements et 90 millions d'albums vendus, couronnés par 340 disques d'or et de platine. "J'ai été très surpris par le succès. J'étais le pianiste de Thierry Le Luron et le compositeur Paul de Senneville m'a proposé un jour d'adapter au piano 'Ballade pour Adeline'. On s'est dit 'on verra bien ce que ça donne'... ", raconte-t-il. 

J'ai toujours eu des détracteurs
Richard Clayderman

"Cela a été un détonateur terrible pour ma carrière. On était pourtant en pleine période disco... Cette mélodie toute simple, devenue universelle, a touché le cœur des gens. Depuis, je n'ai jamais arrêté... ", confie Richard Clayderman, 68 ans, avant une nouvelle tournée qui le mènera en Amérique latine, aux États-Unis, au Canada et en Chine cette année.

Il a commencé à jouer à cinq ans, son père étant professeur de piano et donnant ses cours sur l'instrument familial placé dans le salon. "J'ai été attiré naturellement. Il m'a donné les bases et j'ai été admis au Conservatoire à mes douze ans", se remémore le pianiste. Après le succès de "Ballade pour Adeline", il se produit treize fois à la prestigieuse Salle Pleyel, alors dédiée à la musique classique. "J'ai toujours eu des détracteurs... Des musiciens classiques ne comprennent toujours pas, sauf ceux qui m'accompagnent sur scène. À la fin du concert, ils se rendent compte de la ferveur du public. C'est un peu une petite revanche", revèle Richard Clayderman. 

Lui se réjouit que le public puisse s'intéresser au répertoire classique à travers sa musique : "Ma plus belle récompense, ce sont les enfants qui débutent le piano avec mes morceaux", explique celui qui se considère toujours comme "un modeste interprète". Il regrette malgré tout que le succès à l'étranger l'ait éloigné de la France, un phénomène qui concerne aussi Mireille Mathieu, autre ambassadrice de la variété française à travers le monde.

"Je me situe entre pianiste classique et pianiste de musique populaire. Ce titre de 'prince du romantisme' que m'a donné Mme Reagan, va très bien avec la musique que je joue. En France, c'est un peu péjoratif, alors qu'à l'étranger, la France est la patrie du romantisme", souligne le musicien qui vit à Paris.  "C'est bien connu : nul n'est prophète en son pays".


Rania HOBALLAH avec AFP

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