REBONDISSEMENT - Le réalisateur veut retourner aux Etats-Unis pour mettre fin à l'affaire de viol d'une mineure qui le poursuit depuis 40 ans, à condition d'avoir la garantie qu'il ne serait pas incarcéré.
Peut-être nous dirigeons-nous vers l'épilogue d'une affaire qui dure depuis 1977. Roman Polanski veut retourner aux Etats-Unis pour clore les poursuites pour viol, a annoncé son avocat Harland Braun ce jeudi, confirmant une information de TMZ.
Ce dernier veut faire appliquer un accord amiable mentionné dans un document sous scellé. Si l'accord est reconnu, "Roman peut venir à Los Angeles et au tribunal sans craindre d'être détenu", souligne Harland Braun, dans une lettre au tribunal reçue par l'AFP.
Cet accord passé avec le juge Laurence Rittenband limitait sa peine à 48 jours d'emprisonnement. Seulement voilà, au bout de 42 jours, le réalisateur avait été libéré et à la suite d'une rupture de l'accord passé, le cinéaste avait été condamné à 50 ans de prison par le juge. Une peine qui avait fait fuir le réalisateur hors des Etats-Unis.
Roman Polanski Wants Back in U.S. to Settle Child Rape Case https://t.co/tU6ud8caDu — TMZ (@TMZ) 16 février 2017
Depuis, c'est un jeu du chat et de la souris entre la justice américaine et le réalisateur. Entre demande d'extradition et refus de le livrer aux USA. En décembre dernier, la Pologne entérinait d'ailleurs son refus d'extrader le réalisateur. Que cherche à prouver l'avocat de Polanski en demandant la levée du secret de son témoignage ? Que Roman Polanski ne soit plus considéré comme un fugitif et probablement la preuve que l'accord passé avec le juge Rittenband avait été rompu par ce dernier.
Contacté par Le Parisien, l'avocat français de Roman Polanski, maître Hervé Témime, a simplement précisé que l'avocat américain du réalisateur avait effectué diverses demandes de longue date auprès de la justice américaine. Sans doute est-ce là, l'aboutissement de ces demandes.
En 2010, déjà, la défense du cinéaste expliquait que la prochaine étape consistait désormais à "convaincre les autorités américaines que la décision rendue à l'époque par le juge Rittenband n'avait pas été respectée par lui, et que la peine que Roman Polanski devait exécuter, l'avait été", avait précisé Me Kiejman.
Rappel des faits
En 1977, le cinéaste, alors âgé de 43 ans, avait été accusé d'avoir violé la jeune Samantha Gailey (ensuite devenue épouse Geimer), après l'avoir fait boire, à l'issue d'une séance photos. Il avait ensuite plaidé coupable de relations sexuelles illégales avec une mineure - évitant ainsi le procès - mais libéré après 42 jours de prison, il avait quitté les Etats-Unis avant le prononcé de la peine, craignant d'être lourdement condamné.
En septembre 2009, Polanski, Polonais naturalisé Français en 1976, avait été arrêté en Suisse sur la base d'un mandat d'arrêt international américain, emprisonné quelques semaines, puis assigné à résidence plusieurs mois dans son chalet de Gstaad, avant que Berne ne refuse l'extradition et lui rende sa liberté de mouvement.
L'an dernier, Samantha Geimer a écrit un livre avec son avocat, sur la soirée du 10 mars 1977 où selon elle Polanski lui avait fait boire du champagne et lui avait donné un somnifère avant de lui imposer des relations sexuelles dans la maison de Jack Nicholson. Désormais âgée de 51 ans, elle avait ajouté qu'elle avait pardonné au réalisateur et qu'elle souhaitait tourner la page.
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