"Chaque article m'a fait souffrir" : devant la justice britannique, le prince Harry étrille les tabloïds

Publié le 6 juin 2023 à 16h32
JT Perso
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Source : TF1 Info

Le prince Harry témoigne ce mardi devant la Haute Cour de Londres dans le cadre d’une action en justice qu’il intente au Mirror Group Newspapers.
Il accuse l'éditeur du "Daily Mirror" d'avoir eu recours à des procédés illicites pour recueillir des informations.
Le fils du roi Charles III a dénoncé l'intrusion de la presse dans sa vie et raconté sa souffrance depuis son enfance.

Sa croisade contre la presse people continue. Le prince Harry est arrivé, ce mardi 6 juin au matin, devant la Haute Cour de Londres pour témoigner contre le Mirror Group Newspapers. Il accuse l'éditeur du Daily Mirror d'avoir eu recours à des procédés illicites pour recueillir des informations, y compris en piratant des messageries téléphoniques, entre 1996 et 2010. Le duc de Sussex est arrivé au tribunal dans une voiture noire puis est entré dans le bâtiment sans dire un mot à la dizaine de journalistes qui l'attendait.

"Chaque article m'a fait souffrir", a déclaré le prince Harry, après avoir prêté serment sur la Bible en tant que témoin, comme le rapporte l'AFP. Il a dénoncé "l'invasion de la presse pendant la plus grande partie" de sa vie et affirmé avoir "connu l'hostilité de la presse depuis (sa) naissance". Ce témoignage du prince âgé de 38 ans marque la première apparition d'un membre de la famille royale à la barre depuis celle du futur Edouard VII en 1891 pour un procès en diffamation.

Exilé en Californie avec son épouse Meghan, le fils cadet du roi Charles III accuse la presse à scandale d'être responsable de la mort de sa mère Diana, pourchassée par des paparazzi à Paris en 1997. Il lui reproche aussi ce qu'il qualifie de harcèlement envers Meghan et d'avoir une responsabilité dans les mauvaises relations qu'il entretient avec sa famille.

Combien de sang va encore tâcher leurs doigts avant que quelqu'un ne mette un terme à cette folie ?

Prince Harry

Le prince, qui a engagé une série de procédures judiciaires contre des journaux britanniques, a décrit, d'une voix souvent hésitante, comment dans chaque palais, les journaux étaient toujours présents. "D'après mon expérience en tant que membre de la famille royale, chacun d'entre nous se voit attribuer un rôle spécifique par la presse tabloïd", a-t-il déclaré. Puis le prince a dressé la liste : "Vous êtes soit le prince playboy, soit le raté (...) ou dans mon cas le tricheur, le buveur mineur, le toxicomane irresponsable et la liste est encore longue".

"En y repensant aujourd'hui, un tel comportement de leur part est tout à fait ignoble", a-t-il ajouté. "Combien de sang va encore tâcher leurs doigts avant que quelqu'un ne mette un terme à cette folie ?", a interrogé Harry dans sa déclaration de témoin, lue à l'audience, où il dénonce aussi les liens entre la presse et le gouvernement, tous les deux "au plus bas".

30 détectives privés

33 articles litigieux ont été retenus par le juge dans la procédure sur 147 visés par Harry. L'avocat du prince a affirmé que le groupe de presse a recouru aux services d'"au moins 30 détectives privés". Face à ces accusations, Andrew Green, l'avocat de Mirror Group Newspapers (MGN) - qui outre le quotidien Daily Mirror publie Sunday Mirror and Sunday People – a renouvelé les excuses "sans réserve" du groupe. 

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Le duc de Sussex a décrit l'impact qu'a eu sur lui la collecte illégale d'informations. "J'avais l'impression de ne pouvoir faire confiance à personne, ce qui était un sentiment terrible pour moi". "En découvrant l'étendue des activités illégales menées par (...) MGN à mon égard, je suis quelque peu soulagé de savoir que ma paranoïa à l'égard de mes amis et de ma famille était en fait déplacé", a-t-il admis. 

Si MGN a reconnu depuis le procès "quelques preuves" de collecte illégale d'informations, le groupe met en avant l'ancienneté des faits et rejette certaines accusations. "Il n'existe tout simplement aucune preuve permettant de conclure que le duc de Sussex a été piraté", a affirmé sa défense lundi.


Rania HOBALLAH

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