HEUREUX PROPRIÉTAIRE - L'oeuvre de Léonard de Vinci s'est arrachée mercredi pour 382 millions d'euros lors d'une séance d'enchères exceptionnelle chez Christie's qui n'avait pas dévoilé le nom du "gagnant". Selon le JDD, le tableau ne devrait pas rester éloigné du public trop longtemps. Explications.
Après la stupeur, vient le temps de l'analyse. Le monde de l'art a été pris d'un vent de folie, mercredi, lors d'une vente aux enchères qui restera dans les annales. "Salvator Mundi" ("Le sauveur du monde"), un portrait de Jésus Christ peint par Léonard de Vinci, a pulvérisé le précédent record de vente pour un tableau qui s'élevait à 179,4 millions de dollars. Montant de la transaction ? 450,3 millions de dollars (382 millions d'euros).
La guerre d'enchères a duré 19 minutes entre des acheteurs qui n'étaient pas présents sur place. Et c'est bien la question qui agite, depuis, le monde de l'art. Qui donc a bien pu débourser autant d'argent ? Un milliardaire russe, comme le précédent propriétaire Dmitri Rybolovlev, oligarque exilé qui préside le club de football de l'AS Monaco ? Non. Un milliardaire chinois ? Non plus. Selon le JDD, il n'y a pas un mais deux heureux nouveaux propriétaires : "deux fonds d'investissement agissant de concert et en lien avec plusieurs grands musées. Le tout sous la houlette d'un acteur majeur du marché de l'art, un marker maker".
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Le JDD détaille ce qu'il appelle un "montage astucieux" qui permettra au tableau d'être exposé un peu partout dans le monde. Moyennant finance évidemment. "L'oeuvre ainsi financée pourra être revendue ou louée pendant plusieurs années à de grands musées qui pourront l'exposer à tour de rôle", écrit le journal hebdomadaire. Après avoir disposé du tableau pendant "sept à neuf ans", "le loueur pourra exercer son droit de préemption pour le racheter à sa valeur résiduelle". Un système dont pourra bénéficier très rapidement "plusieurs grandes institutions asiatiques" et "deux grands musées du Golfe" qui se seraient déjà manifestés, assure le journal.