Dans les coulisses de la chute d'Harvey Weinstein : "On l'a viré dans l'heure"

Publié le 11 octobre 2017 à 18h54, mis à jour le 11 octobre 2017 à 19h04
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Source : Sujet JT LCI

SCANDALE SEXUEL - Tarak Ben Ammar est l'un des hommes qui a licencié Harvey Weinstein de sa société de production la semaine dernière lorsque le scandale a éclaté. "Il y aura un avant l'affaire Harvey Weinstein et il y aura un après", a assuré sur LCI l'administrateur de "The Weinstein Company".

 Tarak Ben Ammar est, entre autres,  administrateur de plusieurs sociétés dont l'une qui se trouve au coeur d'un scandale : The Weinstein Company, aux États-Unis. C'est en effet la société d'Harvey Weinstein, le magnat d'Hollywood accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles et de viols. Il est également l'homme qui a licencié Harvey Weinstein de sa compagnie. 

"A la lumière de nouvelles informations qui ont éclaté ces derniers jours sur la mauvaise conduite de Harvey Weinstein, les directeurs de la Weinstein Company : Robert Weinstein, Lance Maerov, Richard Koenigsberg et Tarak Ben Ammar, ont décidé, et ont informé Harvey Weinstein, que son travail à la Weinstein Company était terminé, avec effet immédiat", a annoncé la direction dans un communiqué cité par les médias américains, ce lundi 9 octobre. Invité de David Pujadas, Tarak Ben Ammar est revenu sur les faits qui secouent la société hollywoodienne et par extension, la société qu'il dirige. 

"Il a violé la charte, on l'a viré dans l'heure"

Tarak Ben Ammar

Tarak Ben Ammar a confié que Harvey Weinstein a été licencié par The Weinstein Company, dans l'heure et bien avant le papier du New Yorker concernant les témoignages des actrices. "Cet acte que nous avons eu l'obligation et l'éthique de faire est basé sur le droit et la société dont il était président", reconnait l'homme d'affaires. 

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En effet, au sein de la Weinstein Company, les salariés signent "une charte d'éthique et de bonne conduite qui gère l'ensemble des rapports humains dans l'entreprise : agressions verbales, physiques, racistes".  "Il a violé la charte, on l'a viré dans l'heure", confie-t-il. Ce licenciement n'est, selon lui, qu'une application des règles pour protéger les employés, les clients de la société (acteurs, metteurs en scène) et poursuivre l'activité de la société. 

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Nous avons des preuves

Tarak Ben Ammar, administrateur de la Weinstein company

Au sujet de l'affaire à proprement parler, Tarak Ben Ammar ne peut s'exprimer car la société est impliquée dans l'enquête mais il dit avoir eu les preuves des faits. Il l'affirme, lui n'était pas au courant des faits reprochés à Harvey Weinstein. Le cinéma est-il un milieu gangréné par ces abus ? "Personne n'a parlé avant Ashley Judd. Tout le monde est resté silencieux (...) Dans tous les milieux il y a des brebis galeuses et des monstres. Je n'ai jamais entendu ce genre d'accusations, auparavant", dit-il. Mais selon lui, "il y aura un avant Harvey Weinstein et un après. Hollywood ne pourra plus cacher quoique ce soit",  analyse l'homme d'affaires. 

Il est également revenu sur l'affaire d'une jeune mannequin, Ambra Battilana Guttierez en 2015. Cette ancienne finaliste du concours des Miss Italie accuse Harvey Weinstein de lui a attrapé les seins et tenté de soulever son tee-shirt. Equipée d'un micro par la police, elle a demandé des explications au patron d'Hollywood tandis que celui-ci tentait de l'attirer dans une chambre d'hôtel. Le procureur de New York, Cyrus Vance avait alors décidé de ne pas poursuivre le producteur "fautes de preuves". Mais au sein de La Weinstein Company, cette affaire qui a eu un (petit) echo dans la presse, cela a causé quelques remous : Weinstein a été licencié une première fois . "II y a deux ans, on a viré Harvey Weinstein sur la base deces rumeurs en 2015. Quand le procureur a classé l'affaire, nous l'avons réengagé", confesse Tarak Ben Ammar. 


La rédaction de TF1info

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