Le héros de "Jurassic World" a soif de vengeance dans la série adaptée du best-seller de Jack Carr, disponible sur Prime Video dès le 1er juillet.L’acteur américain incarne James Reece, un Navy SEAL qui, après avoir vu mourir son unité lors d’une embuscade, traque les responsables de l’attaque.Accompagné de son partenaire de jeu Taylor Kitsch, il nous a accordé l’une de ses rares interviews françaises.
La dernière fois qu’il est apparu dans une série, il faisait rire dans les comédies Mom et Parks and Recreation. Mais ne cherchez pas d’humour dans le nouveau projet de Chris Pratt. La star de Marvel et de la trilogie Jurassic World est l’ennemi numéro un des autorités dans The Terminal List, adaptation du roman à succès du même nom de Jack Carr. Navy SEAL multi-médaillé, James Reece voit mourir toute son unité lors d’une embuscade en Syrie. Persuadé d’être victime d’un complot, il établit une liste de personnes à abattre pour venger ses camarades tués. Sa liste terminale.
"Je suis la justice", lâche-t-il à deux reprises. Comme un écho au "Je suis la vengeance" du Batman de Robert Pattinson. James Reece serait-il lui aussi un super-héros brisé ? "Honnêtement, je ne dirais pas ça. Nous essayons vraiment de faire la distinction avec le genre de super-héros dont j’ai certainement fait partie parce que ces personnages sont basés sur des hommes qui s’engagent et donnent souvent leur vie dans l’exercice de leurs fonctions. Ils sont faillibles, ils sont mortels et ils sont bien réels", insiste Chris Pratt que nous joignons en visioconférence.
Je ne le qualifierais pas de super-héros mais je dirais que c’est vraiment quelqu’un de dangereux
Chris Pratt sur John Reece
"Dans nos civilisations modernes, la justice se rend au tribunal. Vous pouvez mettre quelqu’un en prison ou faire payer une amende. James Reece a une perception différente. C’est un guerrier, il a la philosophie d’un guerrier. La justice se rend par le sang pour lui. Je ne le qualifierais pas de super-héros, mais je dirais que c’est vraiment quelqu’un de dangereux", ajoute-t-il. Chris Pratt a découvert The Terminal List grâce à Jared Shaw, ancien Navy SEAL et acteur avec qui il s’était préparé pour Zero Dark Thirty, le film sur la traque de Ben Laden. Happé par la lecture, il a tout de suite tenté d’en acquérir les droits. "J’ai appris que d’autres faisaient de même, il se trouve que je me battais à distance avec Antoine Fuqua qui m’avait dirigé dans Les sept mercenaires", se souvient-il.
Les deux hommes se sont associés pour monter la série. Producteur exécutif pour la deuxième fois après le film The Tomorrow War, Chris Pratt a supervisé le projet du casting aux aspects de post-production une fois le tournage fini. "Je n’avais jamais rien fait de tel en vingt ans de carrière. Je me présente toujours pour les semaines de répétition, je me tiens en place et un an et demi après, je découvre le résultat et je me dis : 'Wow, j’ai vraiment fait ce film !'", lâche-t-il en riant. À l’écran, il joue les gros bras qui tire à tout bout de champ dans une série bourrée d’action, souvent prévisible mais toujours haletante qui plaira aux amateurs du genre. Sans que l’on sache vraiment ce qui se joue dans la tête de son personnage au départ.
Les traumatismes de la guerre, un personnage à part entière
Les huit épisodes de The Terminal List glissent du thriller psychologique au thriller conspirationniste, racontant autant la quête de vengeance que la perte de repères d’un héros brisé par la guerre. Maux de tête, paranoïa, troubles de la mémoire… Les traumatismes du soldat sont comme un personnage à part entière. "J’aime l’idée qu’on en parle. C’est progressiste. Je me souviens ne jamais avoir vraiment abordé le sujet sur Du sang et des larmes, le dernier film dans lequel je jouais un Navy SEAL", souligne Taylor Kitsch.
"Il y a toujours une surmédication et je crois qu’on effleure encore trop la question, en particulier celle du syndrome de stress post-traumatique, d’après ce que me disent mes amis qui reviennent du front", témoigne l’acteur canadien qui incarne Ben Edwards, le frère d’armes de James Reece qui va l’épauler dans son parcours meurtrier.
"Souvent, les effets traumatiques de la guerre sont montrés dans des films et des séries écrits par des gens qui n’en ont pas fait l’expérience", rebondit Chris Pratt, fier de rappeler que l’équipe créative de The Terminal List est composée d’anciens militaires. De l’auteur Jack Carr au conseiller technique Ray Mendoza. "Ils ont vécu tout ça, perdu des amis. Offrir aux hommes et femmes qui ont servi dans les forces armées un peu d’espace pour être créatif au cinéma et à la télévision est une merveilleuse façon de mettre en lumière et de sensibiliser à la question du syndrome post-traumatique ou des lésions cérébrales", insiste l’acteur qui pourrait vite reprendre les armes. Alors que la saison 1 viendra secouer les abonnés de Prime Video cet été, d’autres pourraient bien suivre. Car James Reece est le héros de cinq livres au total.
>> The Terminal List - 8 épisodes disponibles le 1er juillet sur Prime Video
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