Si ça tangue, c’est normal : partez naviguer avec Sindbad et les grands marins d’antan à l’Institut du Monde arabe

par Jennifer LESIEUR
Publié le 28 novembre 2016 à 12h36
Si ça tangue, c’est normal : partez naviguer avec Sindbad et les grands marins d’antan à l’Institut du Monde arabe
Source : IMA / Thierry Rambaud

EXPO – "Aventuriers des mers, de Sindbad à Marco Polo", la nouvelle grande exposition de l’Institut du Monde arabe, montre les périples vécus par les grands navigateurs arabes et européens, des débuts de l’Islam au début du XVIIe siècle. Cartes, objets précieux, épices et récits épiques leur rendent hommage.

Un explorateur est censé ne pas avoir froid aux yeux. Quand celui-ci navigue sur des eaux inconnues, avec des cartes approximatives et toutes les superstitions attachées à la mer au moyen-âge, le courage requis est encore plus grand. Un magnifique boutre traditionnel d’Oman est amarré devant l’Institut du Monde arabe, mais c’est dans les salles de l’IMA, au sec, qu’on mesure les périls encourus par les grands navigateurs du passé. Une immersion amplifiée par les projections géantes de vagues, qui peuvent donner le mal de mer…

Comme premiers guides, nous écoutons le récit légendaire de Sindbad, le marin des Mille et une nuits, et ceux, bien réels, de grands géographes arabes du moyen-âge comme Ibn Mâjid et Al-Idrisi : manuscrits et cartes antiques montrent que de la Méditerranée à l’océan Indien, on avait autant peur des monstres marins que des tracés exacts. On flotte ensuite vers les routes commerciales et les échanges maritimes : l’Italien Marco Polo, le Chinois Zheng He, le Portugais Vasco de Gama sont les témoins d’une première globalisation du monde, passant de l’ère des califes au règne des cités marchandes.

Pline l’Ancien, au premier siècle de notre ère, racontait déjà l’attrait des Méditerranéens pour les épices, les textiles et les matériaux précieux de l’océan Indien, dont la rareté n’avait d’égal que le prix. Les marchands ont organisé très tôt des circuits commerciaux afin de s’approvisionner toujours plus loin. La dernière partie de l'exposition montre les trésors rapportés : de simples épices, qui valaient de l'or autrefois, un grand nombre de céramiques, des meubles ciselés à l'extrême, des matières précieuses... La fin du monopole ottoman en 1571 ouvre une nouvelle ère maritime. Mais ça, c'est un autre voyage...

En contournant l’Afrique, nous nous sommes aventurés sur une mer où aucun bateau européen n’était jamais allé. Nous avons atteint l’Inde et ses promesses de richesses...
Vasco de Gama


Jennifer LESIEUR

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