Ukraine : la fresque de l'artiste JR va être vendue en NFT au profit des réfugiés

Publié le 23 mars 2022 à 13h23, mis à jour le 23 mars 2022 à 16h06

Source : TF1 Info

Le 17 mars, l'artiste dévoilait un gigantesque cliché en plein centre-ville de Lviv en Ukraine.
L'œuvre éphémère qui représente une petite fille souriante est mise vente en NFT.
Une façon pour le street artist d'apporter une aide financière aux réfugiés.

Il veut en faire plus. Une semaine après avoir déployé le portrait géant d'une petite fille en plein centre de Lviv, l'artiste JR veut aller plus loin pour aider l'Ukraine. Le street artist a décidé de vendre son œuvre éphémère en NFT – soit des actes de propriété liés à des œuvres d'art numériques – afin de venir en aide aux réfugiés Ukrainiens face à l'invasion de la Russie. 

"La monnaie crypto permet une transparence totale. Je suis sur le terrain cette semaine, pour voir exactement les besoins, et comme on n'a pas de frais de structure (...), on lance l'action", a expliqué au micro de France Inter l'artiste actuellement en Pologne et qui donne le coup d'envoi de l'opération "L'art peut-il changer la guerre ?". Disponible à l'achat en NFT sur son site, la photo coûte 180 dollars (environ 160 euros), qui seront reversés en intégralité à l'aide aux réfugiés.

"Cette petite Valeriia, elle a le sourire. Un enfant de quatre ou cinq ans n’a pas la dimension de la guerre", a expliqué JR qui a collaboré avec un photographe ukrainien, Artem Iurchenko, auteur le cliché de la jeune réfugiée. Photographiée au drone, cette image forte sera par ailleurs en couverture du célèbre magazine américain Time le 28 mars prochain. 

"Je l’ai envoyée à tous mes contacts en Ukraine. J’ai demandé si cette petite fille pouvait être le symbole de cette grande image", poursuit l'artiste accompagné par Mathieu Kassovitz et aidé par près d’une centaine d’Ukrainiens pour porter et tirer la bâche. "En vingt minutes, je ne sais pas comment les gens venaient, de partout ils sont arrivés, on s’est déplacé sur la grande place. D’autres personnes qui n’avaient aucune idée du projet ont commencé à porter la bâche. C’est extrêmement émouvant."

Originaire de Kryvyi Rih (la ville natale du président Volodymyr Zelensky), la petite Valeriia devenue un symbole malgré elle est aujourd’hui réfugiée avec sa mère en Allemagne. "Elle m’a dit merci. Mais elle ne rend sans doute pas compte. Elle était timide, elle n’a pas rapport avec son ego", a précisé JR qui a été en contact avec la petite fille au téléphone.


Rania HOBALLAH

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