Le fils cadet d’Elizabeth II est le sujet d’une nouvelle enquête intitulée "Banni", que diffusera la plateforme américaine Peacock le 5 octobre.La bande-annonce promet de revenir sur les accusations de viol dont il a fait l’objet avant de passer un accord avec la plaignante.De quoi assombrir un peu plus l’image d’un prince mis au ban de la famille royale depuis déjà trois ans.
Ses troubles judiciaires sont derrière lui. Mais son image semble écornée à jamais. Moins d’un mois après la mort d’Elizabeth II, son fils cadet le prince Andrew fait l’objet d’un documentaire revenant sur le scandale sexuel qui lui a coûté sa place chez les Windsor. Son titre ? Banished, banni. Produit par la plateforme américaine Peacock, le film de 90 minutes donne la parole à l’ancien secrétaire privé de la reine d’Angleterre, à des journalistes, des proches du duc d’York mais aussi les avocats de son accusatrice.
L’été dernier, Virginia Giuffre a porté plainte à New York contre le prince Andrew qu’elle accuse de viols alors qu’elle était mineure. Victime du trafic sexuel organisé par Jeffrey Epstein et Ghislaine Mawell – condamnée à 20 ans de prison dans ce dossier -, elle affirme avoir été forcée d’avoir des relations sexuelles avec le duc d'York à trois reprises entre 2001 et 2002. À Londres, à New York et à Little St James, l’île privée du milliardaire mort en prison dans les îles Vierges. L’affaire se règlera moyennant une forte somme d’argent au début de l’année, évitant au duc britannique un retentissant procès.
Dans les diners en ville, on racontait qu’il ne pouvait pas garder son pantalon fermé
Une journaliste dans le documentaire "Banished"
Andrew a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés, affirmant "ne pas se souvenir avoir rencontré cette jeune femme" lors d’une désastreuse interview à la BBC. Il existe pourtant une photo d’eux, sur laquelle il a la main posée sur sa taille. Ce cliché qui a fait le tour du monde figure dans la bande-annonce du documentaire Banished. "Son titre l’a protégé, son imprudence l’a exposé", insiste la vidéo qui multiplie les interventions chocs. "Le prince Andrew pensait qu’il était plus qu’un membre de la famille royale, il pensait qu’il était une célébrité", martèle une journaliste, quand une autre relate : "dans les diners en ville, on racontait qu’il ne pouvait pas garder son pantalon fermé". "L’intimité qu’offrait Epstein était un paradis pour Andrew", insiste une troisième.
En retrait de la famille royale britannique depuis l'automne 2019, le prince Andrew a retrouvé un peu de sa stature lors des funérailles de sa mère Elizabeth II, dont on disait qu’il était le fils préféré. Déchu de son titre d’Altesse royale et de ses honneurs militaires, il a tout de même été autorisé à porter son uniforme pour "la veillée des princes" aux côtés de ses frères le roi Charles III et le prince Edward, et de sa sœur la princesse Anne à Londres. Quelques jours plus tôt à Édimbourg, il était pris à parti par un homme dans la foule criant "Vieux malade !". Ce dernier a été interpellé.
Très proche de sa mère, le prince Andrew aurait plaidé auprès d’elle pour un retour en grâce lors de son jubilé de platine en juin. Selon le Telegraph, il aurait aussi demandé à ce que ses filles Beatrice et Eugenie deviennent à leur tour des membres actifs de la famille royale. Sauf que son frère Charles III n’a qu’un objectif, réduire la monarchie en fonction à son strict minimum. "Les espoirs d’Andrew pour une réhabilitation royale sont peut-être morts avec la reine", titre le magazine Time. Le nouveau documentaire à paraître le 5 octobre ne devrait pas l’aider à amadouer son aîné.