"Julie (en 12 chapitres)", la critique express : une romance moderne d’une infinie délicatesse

Publié le 14 octobre 2021 à 15h30, mis à jour le 14 octobre 2021 à 16h46
L'irrésistible Renate Reinsve dans "Julie (en 12 chapitres)"
L'irrésistible Renate Reinsve dans "Julie (en 12 chapitres)" - Source : Memento Films

ON ADORE – Une comédie romantique en compétition à Cannes ? Et pourquoi pas ! Avec "Julie (en 12 chapitres)", le Norvégien Joachim Trier raconte les contradictions de la nouvelle génération à travers les amours contrariés de son héroïne, interprétée par la révélation Renate Reinsve. Une divine surprise qui est sortie mercredi 13 octobre.

C’est le portrait d’une femme d’aujourd’hui avec ses rêves, ses désirs, ses complexes et ses contradictions. Dans Julie (en 12 chapitres), au cinéma depuis le mercredi 13 octobre, le Norvégien Joachim Trier plonge le spectateur dans une douce bulle de mélancolie, une alternative délicate aux sensations extrêmes jusqu’ici mises en avant de la compétition cannoise. Comme le titre l’indique, l’héroïne nous est racontée à travers les moments forts de sa jeunesse, de ses études de médecine contrariée à son histoire d’amour avec Aksel, un auteur de BD à succès. 

L’écart d’âge et de réussite, mais aussi la rencontre avec le ténébreux Eivind, vont tout bouleverser. Et nous avec tant le film dessine avec subtilité l’évolution sentimentale de ses personnages, paumés dans la société actuelle. Avec autant d’humour que d’acuité, le cinéaste passe en revue la tyrannie des réseaux sociaux, la nouvelle génération écolo, le mouvement MeToo et la "cancel culture". C’est à la fois tendre, inventif et déchirant. Toujours délicat dans les mots comme dans les silences. Et porté par l’interprétation incandescente de la révélation Renate Reinsve, candidate toute désignée au palmarès.

>> Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier. Avec Renate Reinsve, Anders Danielsen Lie, Herbert Nordrum. 2h01. En salles le 13 octobre.


Jérôme VERMELIN

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