Parmi les femmes les plus puissantes de Hollywood, Sandra Bullock était, cette année, à l’affiche de deux films déjantés, dont "Bullet Train", avec Brad Pitt, actuellement au cinéma.Alors que "50'Inside" revient sur la carrière flamboyante de la comédienne, ce samedi 6 août, focus sur l’unique projet pour lequel elle aurait sans doute préféré ne pas signer.
Il y a des films qui marquent toute une époque. Et d’autres qu’on préférerait ne jamais avoir vus. Comme pas mal d’acteurs, Sandra Bullock compte les deux dans son CV bien chargé. La particularité ? L’un est la suite de l’autre. Un an après Demolition Man, avec Sylvester Stallone, l’actrice de 30 ans décroche un rôle qui va encore accroitre sa popularité. Dans Speed, elle se retrouve au volant d’un bus qui doit continuer coûte que coûte à rouler à 80 km/h pour ne pas exploser.
Sandra Bullock (Annie) partage l’affiche avec Keanu Reeves (Jack), jeune premier du même âge auréolé du succès de Point Break. À l’été 1994, le binôme frôle l’excès de vitesse au box-office et engrange 350 millions de dollars pour un budget de 30 millions. Des chiffres qui poussent le studio 20th Century Fox à produire une suite. Trois ans plus tard, Speed 2 : cap sur le danger débarque en salles avec le même réalisateur, Jan de Bont, mais sans sa star masculine. "Je n’avais rien contre les artistes impliqués mais à l’époque, j’ai eu le sentiment que ça ne collait pas", finira par raconter l’acteur, 25 ans plus tard.
Du bus au paquebot de croisière
La faute à une fausse bonne idée, que le making-of du film met fièrement en avant. "Annie revient avec un nouveau mec. Elle troque son bus contre un bateau dans le paradis tropical des Caraïbes", narre une voix-off sur un ton très américain. Tombés amoureux à la fin du film précédent, Jack et Annie sont séparés car "les relations qui démarrent sur les chapeaux de roue ne fonctionnent jamais". Jason Patric succède à Keanu Reeves et incarne Alex, le nouveau petit ami de l’héroïne. Willem Dafoe joue le grand méchant désireux de détruire un paquebot dont le mouvement lent n’a aucun incident sur l’action. Plutôt à côté de la plaque pour un film s’appelant littéralement "Vitesse". Résultat : cette Croisière s’amuse sous stéroïdes n’a au final rien de très palpitant et ne trouve pas son public.
Crédité de 4% de critiques favorables sur le site Rotten Tomatoes, d’une note de 3,9 (sur 10) sur IMDb et de 1,3 (sur 5) sur Allociné, Speed 2 vire à l’incident industriel et rentre à peine dans ses frais. D’un budget de 160 millions de dollars, le film n’en rapporte que 164. Même Sandra Bullock renie le projet aujourd’hui. Interrogée en début d’année sur les mauvaises suites, elle assure "être toujours gênée d’avoir joué" dans celle-ci. "J’en ai beaucoup parlé. Ça n’a aucun sens. C’est un bateau lent qui avance lentement vers une île", glisse-t-elle à TooFab. "C’est un film que j’aurais aimé ne pas avoir tourné", ajoute-t-elle en riant. L’an dernier, auprès du journaliste Jake Hamilton, elle qualifiait même le film d’"impardonnable".
Le Guardian a bien tenté de réhabiliter le film, assurant que "son exécrable réputation vient en grande partie de personnes qui ont trop pris au sérieux le film original en arguant que la suite ne se prenait pas suffisamment au sérieux". Les plus curieux qui n’ont pas encore fait le voyage avec Sandra Bullock pourront toujours se jeter à l’eau sur Disney+, où Speed 2 est disponible en streaming.
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